Halle (construction)

Une halle, appelé aussi marché couvert ou cohue, est une construction destinée à accueillir à l'abri des intempéries un marché traditionnel. Ce lieu est destiné à l’emmagasinement et à la vente d’objets d’utilité première, qui s'y vendent en forte partie, presque toujours pour l’approvisionnement des magasins. Les halles sont structurées par des charpentes en bois.

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Halle du XVe siècle à Milly-la-Forêt.

Le mot désigne également un bâtiment consacré à un commerce de gros : halle au blé, halle aux poissons. Une halle est en général un endroit très aéré pour la bonne conservation des marchandises.

Au pluriel, le mot halles désigne le lieu où se tient le principal marché alimentaire d'une agglomération : les halles de Paris ou les halles de Rungis.

Histoire

Au Moyen Âge et à l'époque moderne, la halle est désignée sous le nom de cohue. Les halles n'appartenaient pas aux villes mais au roi ou aux seigneurs locaux qui, après avoir obtenu l’autorisation d'en construire une (droit de halle) par leur seigneur suzerain, les affermaient. La halle faisait l'objet d'une grande attention de leur part car ils y percevaient des droits variés (droits de cohuage et d'estalage). De plus, ces lieux privilégiés de négoce rassemblant une partie de la population locale permettaient une surveillance et une juridiction spéciales.

Ainsi, les halles servaient à la fois de lieu de transaction, de salle de réunion, de justice, d'administration, d'entrepôts du matériel d'incendie, voire de prison. En l’absence d’un bâtiment dédié, la halle tenait parfois lieu de maison commune servant aux réunions municipales. Dans les bastides du Sud-Ouest, la halle occupait un îlot central dans le quadrillage des rues et se doublait d’un bâtiment fermé pour cet usage, la halle servant plutôt de lieu de réunion et de délibération alors que le marché se tenait sous les arcades de la place, comme à Saint-Clar. Le gibet, dressé sur les places de marché (Morlaix, Rennes), leur était souvent associé.

Les halles en bois connaissent dès la fin du XVIIIe siècle des fortunes diverses. D’un entretien coûteux (réfection des couvertures), beaucoup de bâtisses se trouvent alors en ruine. Certaines menacent de s’effondrer et doivent être démolies. D’autres sont détruites pendant la Révolution pour des raisons politiques car elles symbolisent le pouvoir seigneurial. Le XIXe siècle voit l’abandon de ces modèles de grande charpenterie en bois. Leur état sanitaire souvent déplorable fournit alors aux hygiénistes de nombreux arguments pour réclamer leur destruction. Le développement de parkings dans les centres-villes et l’élargissement des voies de circulation contribuent à leur disparition. Elles sont progressivement remplacées par des marchés couverts en pan-de-fer ou en pierre[1].

Listes de halles

France :

Belgique :

Galerie

Notes et références

  1. Daniel Leloup, « Les halles anciennes en Bretagne, un privilège seigneurial », sur bcd.bzh, (consulté le ).
  2. Jean-Jacques Agostini, Calendrier historique de Campan et son canton : Asté, Beaudéan, Campan, Gerde, Paris, Histodif, , 240 p. (ISBN 2-84126-020-8).
  3. « Halle », notice no PA00095359, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. « Vieilles halles », notice no PA00091195, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. « Vieilles halles », notice no PA00091601, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. Alexandre Moulin, La Côte-Saint- André en Isère, Gillonnay, , 440 p. (ISBN 2951867700), p. 37.
  7. « Halle », notice no PA00117143, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi

Articles connexes

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