Dissay-sous-Courcillon
Dissay-sous-Courcillon est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 923 habitants[Note 1].
Dissay-sous-Courcillon | |||||
Moulin et château de Courcillon. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Sarthe | ||||
Arrondissement | La Flèche | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Loir-Lucé-Bercé | ||||
Maire Mandat |
Gérard Richard 2020-2026 |
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Code postal | 72500 | ||||
Code commune | 72115 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
923 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 26 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 39′ 55″ nord, 0° 28′ 24″ est | ||||
Altitude | Min. 43 m Max. 132 m |
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Superficie | 34,92 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Montval-sur-Loir (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Château-du-Loir | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine.
Géographie
Dissay-sous-Courcillon est une commune du sud de la Sarthe, située à 35 km au nord de Tours et 45 km au sud du Mans au confluent du Long et du Gravot.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Dissay-sous-Courcillon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montval-sur-Loir, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,1 %), prairies (20,3 %), zones agricoles hétérogènes (15,2 %), forêts (11 %), zones urbanisées (2,5 %), eaux continentales[Note 4] (2,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,8 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
D'après les études toponymiques de A. Dauzat et C. Rostaing, le nom de lieu "Dissay" est à rapprocher du nom d'homme latin Dissius avec le suffixe Suffixe -acum. On retrouve en effet la forme Disiacum au XIe siècle dans un document de l'évêché du Mans mentionnant leur bien sur ce territoire. La forme Dicé apparaît également au XIVe siècle[9]. Courcillon est le nom de la famille du même dont l'existence est attestée dès le VIIe siècle en tant que puissante famille sous une orthographe se rapprochant de "Cuercelone".
Histoire
La plus ancienne présence de vie attestée sur le territoire de la commune est symbolisée par l'existence de trois menhirs appelés Haute-Crane, de Pierre Evouze (ou Serpinière) et Pierre Levée. Ces menhirs témoignent probablement d'une présence de vie sédentaire au Néolithique sur le territoire de Dissay et plus largement de la vallée du Loir. Ces trois monuments mégalithes se regroupent sur une partie du territoire de la commune appelée la lande de Moirons. Ce plateau domine le Loir et s'étend sur les communes de Marçon et de Beaumont-sur Dême. On retrouve encore aujourd'hui dans plusieurs endroits du plateau, de nombreuses roches de tailles considérables, géologiquement semblables aux trois mégalithes connus.
L'aménagement de l'autoroute A28 sur la commune de Dissay au début des années , a permis la mise au jour de vestiges archéologiques de l'époque Gauloise datant de La Tène moyenne ou finale (entre -300 av. J-C jusqu'à la conquête romaine)[10].
Le château de Courcillon est bâti au XIe siècle sur le coteau de la rive du Long en surplomb du hameau, la forteresse en mauvais état est restaurée au XIVe siècle. Le village est construit autour de l'ensemble religieux que constituent l'église et le prieuré. L'église révèle une composition surprenante. La partie la plus ancienne et la plus remarquable est le chœur roman du XIIe siècle. Le reste de l'édifice est constitué de deux corps de nefs de datation différentes. L'existence d'une propriété religieuse est prouvée depuis le Xe siècle (voir la section étymologie). Le bâtiment actuel est une composition de différentes époques du XIIe, XVIIe et XXe siècles.
On peut encore observer en plusieurs points du territoire, des édifices remarquables datant d'entre le XVe et le XVIIIe siècle.
Par décret du 18 août 1807, Dissay qui comptait 1 314 habitants absorbe la commune de Bannes d'environ 450 habitants.
Quarante-sept hommes de Dissay-sous-Courcillon périrent lors des combats de la Première Guerre mondiale. Le monument aux morts de la commune fut érigé en présence du commandant de la IVe légion.
Résistance
Le 23 mars 1943, trois hommes des services secrets britanniques sont parachutés sur la lande des Moirons. Un d'entre eux est blessé et est recueilli par le châtelain de Courcillon qui prévient le docteur Goude de Château-du-Loir. Dans la nuit du 16 au 17, des armes sont parachutées sur la lande suivant le message codés : « le rouge-gorge a chanté ». De nouveaux parachutages d'armes ont lieu dans la nuit du 12 au 13 juillet, le 12 août et le dernier du 8 au 9 septembre 1943. Trois autres hommes des services secrets sont parachutés le 3 septembre et recueillis par le docteur Goude. Monsieur Branchu, de Chahaignes, aida le groupe à cacher des armes. Parmi les résistants du groupe, les Morand, ils réussirent à cacher l'agent secret canadien Gabriel Chartrand et le sergent américain David Butcher. Son avion B17 n°42-3235 forteresse Lakanuki a été abattu le 4 juillet 1943 à Poillé, neuf soldats américains furent tués. David Butcher décède en 2004. Renée Danielo participe également à des opérations de Résistance à Dissay en cachant un poste émetteur ainsi que les armes parachutées[11].
Parmi les membres des parachutages de 1943, sont arrêtés le matin du 9 septembre et morts en déportation :
- le docteur Goude,
- Monsieur et madame de Monéris,
- Mademoiselle David agent de liaison,
- Marcel Morand,
- Marcel Tavaux,
- Madame Maux,
- Monsieur Branchu,
- Louis Guy.
Des parachutages d'armes reprennent en 1944, toujours sur les Moirons. Ces parachutages ont lieu en mai, juin, juillet et août 1944. D'autres officiers américains et britanniques sont parachutés. Le dernier parachutage a lieu le 9 août 1944. Dissay-sous-Courcillon est libéré le 11 août 1944 par les Américains arrivés du Lude et de Château-du-Loir.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2018, la commune comptait 923 habitants[Note 5], en diminution de 3,85 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %). Dissay-sous-Courcillon a compté jusqu'à 1 739 habitants en 1821.
Économie
Industrie
- Polypack ;
- Lafarge Béton.
Lieux et monuments
Châteaux et manoirs
- Château de Courcillon des XIe, XIVe, XIIe et XIXe siècles qui jusqu'au XIXe siècle conservait ses quatre rondes et grosses tours ses murs d'enceinte contreforts fossés et pont-levis. Dans la cour, un escalier mène au souterrain qui dessert les différentes tours. La salle des gardes conserve ses poutres et solives et sa cheminée du XVe siècle. Au cours du XIVe siècle les seigneurs de Bueil restaurent le château. Ces éléments défensifs furent démolis vers 1840. Le premier seigneur de Courcillon est Hato de Curcellon en 1071. Louis XI y serait resté plusieurs mois.
- Vestiges du château de Vernay du XIIIe siècle. Première mention en 1250, une grande partie démolie en 1804. La famille de Rancher est propriétaire du château du XVIe au XVIIIe siècle. M. Graslin, consul de France en Espagne rachète la demeure au début du XIXe siècle.
- Manoir de Bonlieu construit à l'emplacement de l'abbaye.
- Manoir de la Joliverie construit en 1834.
- Maison de la Cour de justice construit vers 1480.
Moulins
- Moulin de Vernay probablement du Moyen Âge. Agrandi en 1870. Doté dans les années 1920 d'une unité de production électrique.
- Moulin du Prieuré construit en 1844 sur un site occupé dès 1817 par un moulin. L'emplacement même du moulin remonte à une originé très ancienne (probablement à l'implantation du prieuré).
- Moulin de Courcillon construit en 1827 et agrandi en 1855. Le site du moulin est occupé dès 1817 et au regard de son implantation directe en contrebas du château, l'implantation est ancienne.
- Moulin de Longèvre, dépendant autrefois de l'abbaye de Bonlieu.
- Moulin de Couard.
- Moulin Saint-Jacques aujourd'hui en ruine. Ancienne usine à coton au XXe et XIXe siècle.
- Moulin de Bannes.
Patrimoine religieux
- Abbaye de Bonlieu fondée par Guillaume des Roches en 1219 où il fut inhumé. L'abbaye fut démolie durant la Révolution.
- Prieuré du XIIe siècle, inscrit au titre des monuments historiques en 1984[17]. Dès le IXe siècle, les évêques du Mans possèdent déjà une maison épiscopale Villam quam Disiacum nominant ultra fluvium Ledum dedit. Prieuré-cure dépendant de Beaulieu, les curés de Dissay sont des chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin. Le prieuré doit vraisemblablement sa construction aux seigneurs de Courcillon. L'un d'eux fit don de la chapelle Saint-Jean bâtie sous le château de Courcillon, en redevance : Les prieurs doivent donner tous les ans aux seigneurs de Courcillon et de présenter la veille de la Saint-Jean, douze chandelles de cire ou faire chaque semaine trois messes basses. Le premier prieur connu est Fr. Jean de Feninen 1404. Après la séparation de l'Église et de l'État, le prieuré est repris par la commune et le revient en 1926 à M. Paillier puis à M. Prouty, américain.
- Église Saint-Jean, du XIIe siècle ; vers 971, l'ancienne église est donnée par Sigefroy à Foulques, comte d'Anjou, en remerciement de l'aide pour l'acquisition de l'évêché du Mans. L'église Saint-Jean est à l'origine celle du prieuré dépendant de l'abbaye de Beaulieu au Mans. Les ouvertures datent du XIIe au XXe siècle. La nef datant des XIIIe et XIVe siècles est entièrement refaite au début du XXe siècle. Le chœur remarquable en pierre de taille est la partie la plus ancienne de l'église du XIIe siècle. L'église est partiellement inscrite au titre des monuments historiques en 1927[18].
Autres lieux et monuments
- Menhir dit de la Pierre Levée, classé au titre des monuments historiques en 1982[19].
- Menhir de la Serpinerie, dit la Pierre Vouze, classé au titre des monuments historiques en 1982[20].
- Menhir la Haute Crâne, inscrit au titre des monuments historiques en 1984[21].
- Moulin et ancienne commune de Bannes.
Activité et manifestations
- Courses de trotteurs tous les ans au manoir de Bonlieu.
Sports
- Elan sportif Dissayens.
Personnalités liées à la commune
- Antoine de Bueil (avant 1461 - après 1506), seigneur de Courcillon.
- Jacques de Bueil (entre 1462 et 1497 - 1513), seigneur de Courcillon.
- Philippe de Courcillon de Dangeau (1638-1720), mémorialiste de Louis XIV, a vécu au château de Courcillon.
- Marie Dufour, y est née le 2 octobre 1741, carmélite à Compiègne (sœur Sainte Marthe), guillotinée en 1794 à Paris. Béatifiée.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2018.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Altitudes, superficie : répertoire géographique des communes[22].
- Abbé Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules de la France, vol. 2, Dessaint et Saillant, , p. 654.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Montval-sur-Loir », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Larousse, Paris 1963, p. 245
- Sandrine Barbeau, Commune de Dissay-sous-Courcillon (sarthe), Beauregard : A 28 Section Le Mans - Tours : rapport de diagnostic, Inrap GO, coll. « A 28 », (lire en ligne).
- « Hommage à une femme résistante », La Nouvelle République du Centre-Ouest, (lire en ligne).
- « Les nouveaux maires et adjoints élus », Le Maine libre, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Prieuré (ancien) », notice no PA00109739, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église », notice no PA00109735, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Menhir dit de la Pierre levée », notice no PA00109738, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Menhir », notice no PA00109738, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Menhir », notice no PA00109737, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Site de l'IGN.
- Julien-Rémy Pesche, Dictionnaire statistique et historique de la Sarthe, Tome second, CHE-LUD, 1830-1831.
- Le Patrimoine des communes de la Sarthe, Éditions Flohic
Liens externes
- Dissay-sous-Courcillon sur le site de la communauté de communes
- Dissay-sous-Courcillon sur le site de l'Insee
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