Dammarie-sur-Saulx

Dammarie-sur-Saulx est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Dammarie (homonymie) et Saulx.

Dammarie-sur-Saulx

Mairie.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Bar-le-Duc
Intercommunalité Communauté de communes des Portes de Meuse
Maire
Mandat
Sylvain Fournier
2020-2026
Code postal 55500
Code commune 55144
Démographie
Gentilé Dammariotes [1]
Population
municipale
403 hab. (2018 )
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 35′ 39″ nord, 5° 14′ 24″ est
Altitude Min. 237 m
Max. 316 m
Superficie 11,34 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Ligny-en-Barrois
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Dammarie-sur-Saulx
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Dammarie-sur-Saulx
Géolocalisation sur la carte : France
Dammarie-sur-Saulx
Géolocalisation sur la carte : France
Dammarie-sur-Saulx

    Géographie

    Le territoire de la commune est limitrophe de 7 communes.

    Hydrographie

    C'est à Dammarie-sur-Saulx – au lieu-dit Chinel – que l'Orge se jette dans la Saulx.

    Urbanisme

    Typologie

    Dammarie-sur-Saulx est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,7 %), terres arables (36,7 %), prairies (11,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %), zones urbanisées (3,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    On le trouve cité dès 96 sous le nom de Domna Maria, « Dame Marie » au sens de dame souveraine, désignant la Vierge, dans une donation de l'évêque de Toul dont dépendait le village[9]. Dammarie est donc un hagiotoponyme caché, qui peut être mis en évidence par la graphie « Dame Marie (mère de Jésus) ».

    Histoire

    Ce village s'étend entre la Saulx (où s’est construite la forge) et l’église perchée à quelques centaines de mètres de la rivière, sur la hauteur qui domine le bourg. Des substructures antiques au lieu dit ''Possesse ''témoignent de l’ancienneté de l’occupation du site.

    Un prieuré bénédictin, Notre-Dame-de-Dammarie, y fut fondé au XIe siècle par Geoffroy de Joinville. Il dépendait de la grande abbaye de Cluny et se développa pendant tout l’ancien régime. Il en reste quelques vestiges proches de l'église. On y remarque deux élégantes fenêtres géminées aux linteaux armoriés. Dans la tourmente révolutionnaire de 1792, le prieuré disparut. Ses biens furent vendus au nom de la nation et M.J.B. Vivaux fut acquéreur du monastère dont il reste encore quelques habitations des XIVe et XVe siècles et la grange dîmeresse. L’église du prieuré est devenue l'église paroissiale.

    Depuis 1590 un fourneau à fondre le minerai existait à Dammarie, qui utilisait le minerai du village et des villages environnants. En 1751 fut construit un haut fourneau produisant de la fonte utilisée pour des moulages dans la fonderie.

    Cette industrie métallurgique se développa au XIXe siècle sous l’impulsion des frères Vivaux puis de la famille Salin. Elle subsiste encore de nos jours, spécialisée dans la production de grosses pièces de fonte.

    À proximité des bâtiments de l'usine, les propriétaires firent construire en 1861 le château du fourneau. À partir d’un corps de logis rectangulaire se détachent deux courtes ailes en retour d’équerre, sous un toit d’ardoise à croupes. La façade à fenêtres rectangulaires surmontées de frontons est couronnée par une rangée de lucarnes.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1976 1986 X. Gaillardin    
    1986 1996 M. Gaucher    
    1996 2001 Jean-François Warin    
    mars 2001 juillet 2020 Christian Léchaudel    
    juillet 2020 En cours Sylvain Fournier [10]   Ancien cadre

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].

    En 2018, la commune comptait 403 habitants[Note 2], en diminution de 12,77 % par rapport à 2013 (Meuse : −3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    390385414404514554556575666
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    720734718692696649623591550
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    559525528507489467500445470
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    513481471502512403401440450
    2018 - - - - - - - -
    403--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le château du Fourneau - XIXe et XXe siècles. Le château est daté de 1861, avec une salle de bain d'époque 1900. Le jardin est aménagé de 1820 à la fin du Second Empire. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1993[15].
    • L'église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge de Dammarie-sur-Saulx. Sa construction remonte à 1478, ainsi que l’atteste l’inscription gothique figurant sur un des piliers. Elle fut entreprise par le prieur Jean Lefèvre qui fit édifier le chœur, l’abside et le transept. La nef et ses deux bas-côtés furent achevés au XVIe siècle. Les deux chapelles jouxtant le chœur datent aussi de la fin du XVe siècle. On se trouve ainsi devant un édifice d’une grande homogénéité architecturale, dans un style gothique flamboyant pour l’abside, les chapelles et le transept. Les voûtes ogivales et la nef aux savantes nervures ramifiées, les piliers cylindriques, la pierre ocrée et claire offrent un bel exemple de l’exubérance de l’art flamboyant, inscrite dans la pierre par les maîtres maçons de Dammarie. Eglise classée par arrêté du 24 octobre 1994 au titre des monuments historiques[16]. Les trois cloches sonnent respectivement, par ordre de grosseur, ré, mi, et fa dièse. À la fin du XIXe siècle, la tour du clocher fut surélevée et surmontée d’une haute flèche octogonale.
    • Le monument aux morts.
    • Quelques croix de chemin sculptées, un oratoire de Sainte Thérèse de Lisieux, une statue de la Vierge et l'Enfant.
    • Les Berges de la Saulx


    • L'usine sidérurgique de Dammarie-sur-Saulx :

    Le haut fourneau a été établi au cours de la 1re moitié du XVIe siècle, adjonction d'une grosse forge et d'un martinet au XVIIIe siècle. Reconstruction partielle en 1847 à la suite d'une transformation en fonderie de fonte par la famille Vivaux. Acquisition peu avant 1860 par la famille Salin qui fait reconstruire le logement patronal en 1861 sur les plans de l'architecte Demoget (né en 1827). Dite « la grande maison » ou « le château », cette construction est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1993. Un second logement patronal est construit en 1911, de style vaguement Louis XIII, il est dû à l'architecte parisien Georges Gerdolle (né en 1863). L'atelier de fabrication principal est reconstruit en 1912 sur les plans de l'architecte parisien Paul Friesé (1851-1917) ; une orangerie est construite entre 1884 et 1910 par Charles Royer (né en 1847) de Bar-le-Duc. L'usine reste aux mains de la famille Salin jusqu'en 1986. Actuellement spécialisée dans la fabrication des pièces pour l'industrie et le mobilier urbain (poteaux du tramway de Nancy) , elle est propriété de la société Générale d'Hydraulique et de Mécanique. Les deux logements patronaux, le parc et l'orangerie ne sont plus propriété de la société exploitante actuelle. Propriété privée ; inscrite à l'inventaire des Monuments historiques le 03/03/1993[17].

    Personnalités liées à la commune

    L'architecte Paul Friese a réalisé les études de l'atelier de fabrication principal de l'usine sidérurgique en 1912[18].

    Héraldique

    Blason
    Mi tranché retaillé en chef d'azur au bâton de prieur orné d'une fleur de lys de jardin d'argent issant de la partition, et d'or à deux creusets de fonderie de gueules.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meuse-55
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Félix Liénard, Dictionnaire topographique du département de la Meuse, 1871, p. 66.
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. « Le château du Fourneau », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    16. « L'église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    17. « haut fourneau, grosse forge et martinet, puis fonderie de fonte et de bronze Vivaux, puis Salin, actuellement Général d'Hydraulique et de Mécanique », notice no IA55000559, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. « Inventaire général du patrimoine culturel », notice no IA55000559, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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