Courgenay (Jura)
Courgenay (ancien nom allemand : Jensdorf) est une commune suisse du canton du Jura, située dans la région de l'Ajoie.
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Courgenay | ||||
![]() Vue de la place principale de Courgenay. | ||||
![]() Héraldique |
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Administration | ||||
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Pays | ![]() |
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Canton | ![]() |
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District | Porrentruy | |||
Communes limitrophes | Porrentruy, Alle, Cornol, Montmelon, Seleute, Ocourt, Clos du Doubs, Fontenais | |||
Maire | Didier Jolissaint | |||
NPA | 2950 | |||
No OFS | 6784 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Les Corbenèz[1] | |||
Population permanente |
2 379 hab. (31 décembre 2019) | |||
Densité | 129 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 47° 24′ 15″ nord, 7° 07′ 30″ est | |||
Altitude | 488 m |
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Superficie | 18,43 km2 | |||
Divers | ||||
Langue | Français | |||
Localisation | ||||
![]() Carte de la commune dans sa subdivision administrative. | ||||
Géolocalisation sur la carte : canton du Jura
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : Suisse
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Liens | ||||
Site web | www.courgenay.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[2] | ||||
Référence superficie suisse[3] | ||||
Géographie

La commune de Courgenay se trouve à 4 km à vol d’oiseau à l’est-sud-est de Porrentruy, dans la plaine située entre l’Allaine et le pied nord de la chaîne du Jura. Le territoire de la commune s’étend entre 488 mètres, altitude de la localité, et 901 mètres, sur le mont Terri (sur Plainmont), qui sépare l’Ajoie de la vallée du Doubs. Courgenay est le plus grand village du district de Porrentruy.
Le village est arrosé par le Pichoux et le Jonc, affluents de l’Allaine.
Le hameau de Courtemautruy, situé à 541 mètres d’altitude, au pied du nord du mont Terri, fait partie de la commune de Courgenay.
Histoire
Environ 3000 ans avant Jésus-Christ, le site de la commune est occupé. Le monument druidique de la Pierre-Percée atteste de la présence de l'ancienne civilisation Séquane (peuple celtique de l'est de la Gaule), englobée plus dans la Rauracie.
On retrouve des traces du village sous les noms successifs de Corgennat, Corguinart et Corginnat. La plupart des terres de Courgenay, au Moyen Âge, appartenaient à des établissements religieux, notamment à l'abbaye de Lucelle.
En 1139, une bulle du pape Innocent II atteste que le chapitre de Saint-Ursanne est propriétaire d'une terre à Courgenay qui s'appelait alors Corgennard.
L'abbaye de Lucelle qui y avait de vastes propriétés (entre autres une grange à Courtemautruy) obtint, dès 1254, la patronage de l'église du village qui portera dès lors le nom de Courgenay.
Dès 1227, Courgenay, qui dépendait jusqu'alors du comtes de Ferrette, fut rattachée à l'avouerie d'Ajoie, intégrée à l'évêché de Bâle. Deux villages ont disparu de la carte entre Courgenay et Courtemautry. On en retrouve des traces sous les noms de Courtemblin et de Courtary. Il semble que ces deux communes aient disparu au cours des guerres de Bourgogne. Sans doute Étienne de Hagenbach fut-il responsable des exactions commises. La guerre de Trente Ans ruina définitivement ces communes. Les Suédois envahirent le village en 1637, suivis par les troupes du Duc de Saxe-Weimar, qui achevèrent de détruire Courgenay et ses environs. D'ailleurs le village et l'Ajoie en général mirent de longues années à panser les plaies de ces conflits.
Dès 1730 après la première assemblée tenue au Pré-Genez, les députés des communes choisirent Pierre Péquignat comme représentant de la grande commune d'Alle et comme chef des commis d'Ajoie.
De 1793 à 1815, Courgenay a appartenu à la France, dans le département du Mont-Terrible, puis dans celui du Haut-Rhin. De la sentence de 1314 au jugement de 1865, Courgenay et la commune voisine d'Alle se disputèrent la jouissance de la forêt dite Montagne d'Alle, située sur Courgenay.
La paroisse (droit de colature à l'abbaye de Lucelle)releva du diocèse de Besançon jusqu'en 1779, ensuite de celui de Bâle. L'église Notre-Dame-de-l'Assomption fut reconstruire en 1761 puis encore en 1854-1856. La chapelle Saint-Éloi à Courtemautruy date de 1783.
À la suite d'une décision du Congrès de Vienne, en 1815, la commune de Courgenay, comme toute l'Ajoie, a été attribuée au canton de Berne et fit partie du bailliage puis du district bernois de Porrentruy (1815-1978).
Depuis le , la commune fait partie du Canton du Jura.
Économie
Durant la deuxième moitié du XIXe siècle, Courgenay est passé du statut de village rural à celui de localité industrielle. L'arrivée du chemin de fer en 1877 favorisa l'industrialisation du village (horlogerie, bonneterie, cirage et boîtes de montres).
Une zone industrielle (technique de précision, mécanique, microtechnique) intercommunale a été aménagée à l'extérieur de la localité et inaugurée en 1983. Elle abrite notamment une fromagerie du Gruyère AOP et le transitoire de voiture Gefco. Courgenay compte quelques ateliers de mécaniques de haute précision (décolletage et ressorts industriels) et d'horlogerie. Malgré l'industrialisation, l'agriculture, bénéficiant de bonnes terres, est restée une activité économique importante.
Autorités et Administration
Courgenay a pour autorité exécutive un Conseil communal composé de 7 membres.
Liste des maires de Courgenay
- 1947-1966 : Simon Kohler, Parti radical-démocratique (PRD).
Transports
Tourisme

- Monolithe de la Pierre-Percée (env. 3000 av. J.-C.)[4] ;
- Chapelle Saint-Éloi ;
- Moulin de Paplemont ;
- Moulin Le Martinet ;
- Chapelle de la Vacherie Mouillard ;
- Villa romaine partiellement explorée au XIXe siècle au lieu-dit La Condemène.
Personnalités liées à la commune
- Rémy Zaugg, artiste né en 1943 à Courgenay.
- Gilberte de Courgenay, serveuse de l'hôtel de la gare, personnalité très populaire au sein de l'armée suisse durant la Première Guerre mondiale, qui donna lieu à une chanson et un film.
Bibliographie
- Bernard Prongué, La destitution du curé Stouder à Courgenay, Porrentruy, 1972
- Henri Joliat, La Pierre-Percée de Courgenay, Saignelégier, 1927
Lien externe
- « Courgenay (Jura) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
Références
- « L'école jurassienne et le patois (Lexique patois, lettre H) »
- « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le ).
- « Statistique de la superficie 2004/09 : Données communales », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le )
- « Pierre percée » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
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