Coupe du monde de biathlon
La Coupe du monde de biathlon est une compétition qui réunit l'élite mondiale du biathlon durant toute la saison hivernale. Elle est organisée chaque année par l'Union internationale de biathlon. La première édition masculine s'est déroulée en 1978 tandis que la première édition féminine eut lieu dix ans plus tard, en 1987-1988, lors du regroupement des circuits masculin et féminin. Officieusement, la Coupe d'Europe féminine, qui n'avait de caractère continental que le nom, organisée à partir de l'hiver 1982-1983, est rétrospectivement considérée comme la première Coupe du monde féminine.
Ne doit pas être confondu avec Championnats du monde de biathlon ou IBU Cup.
Sport | Biathlon |
---|---|
Création | 1978 |
Organisateur(s) | Union internationale de biathlon |
Périodicité | Annuelle |
Site web officiel | biathlonworld.com |
Tenant du titre |
Johannes Thingnes Bø Tiril Eckhoff |
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Plus titré(s) |
Martin Fourcade 7 titres Magdalena Forsberg 6 titres |
La compétition englobe une série d'épreuves organisées entre les mois de novembre et de mars sur une dizaine d'étapes prenant place principalement en Europe. Sur le plan individuel, quatre formats d'épreuve figurent au programme de la Coupe du monde : le sprint, la poursuite, l'individuel et la mass start, avec des distances respectivement réduites pour les femmes. Ces épreuves apportent des points pour quatre classements de spécialités (petits globes de cristal) qui sont cumulés dans un classement général (gros globe de cristal). Les vainqueurs de la Coupe du monde de biathlon sont l'homme et la femme ayant totalisé le plus de points à l'issue de la saison. Sur le plan collectif, les relais hommes et dames, ainsi que mixte et mixte simple sont également organisés dans le cadre de Coupe du monde et donnent lieu à des classements particuliers par nations. Les épreuves des championnats du monde, organisés tous les ans (sauf en année olympique), font partie intégrante de la Coupe du monde et rapportent donc des points pour les différents classements.
Le record de victoires au classement général est détenu par Martin Fourcade avec sept gros globes remportés consécutivement chez les hommes et par Magdalena Forsberg chez les dames (six). Ole Einar Bjørndalen et Magdalena Forsberg sont les biathlètes qui totalisent le plus grand nombre de courses remportées, avec respectivement 95 et 42 premières places.
Organisation
La Coupe du monde de biathlon se déroule tout au long de neuf étapes organisées à travers le monde, qui la plupart du temps comprennent six épreuves (trois masculines et autant de féminines) disputées en fin de semaine. Outre les étapes régulières, un rendez-vous majeur en février (ou mars) vient ponctuer d'une étape supplémentaire le calendrier de la Coupe du monde. Il s'agit soit des Championnats du monde de biathlon (organisés tous les ans, sauf pour les épreuves olympiques en année olympique), soit des Jeux olympiques d'hiver qui ont lieu tous les quatre ans. Ces évènements font partie de la Coupe du monde et rapportent des points pour celle-ci, à l'exception des Jeux olympiques depuis 2014. Depuis les premières éditions, le calendrier n'a cessé de se densifier par la multiplication des étapes et l'introduction de nouvelle épreuves. Avant la saison 2008-2009, l'Union internationale de biathlon avait prévu de porter à 10 le nombre d'étapes par saison, un projet ajourné à cause de l'opposition des fédérations internationales. Cette dixième étape, plus courte que les autres, est finalement ajoutée en ouverture de saison pour les hivers 2020-2021 et 2021-2022, puis retirée des saisons suivantes. Débutant en fin novembre ou début décembre et se terminant à la fin de l'hiver en mars, une saison de Coupe du monde comprend actuellement le plus souvent 26 épreuves individuelles (par genre) ainsi que des relais masculins, féminins et mixtes, pour un total toutes catégories de 65 à 70 épreuves sur l'ensemble de l'exercice.
Critères de qualification
Pour participer à des épreuves ou à la saison entière de la Coupe du monde, aux Championnats du monde ou aux Jeux olympiques, il faut qu'un sportif ait rempli certaines conditions au cours de la saison précédente. Pour être qualifiable en Coupe du monde, un sportif doit, sur une épreuve individuelle – sprint ou individuel – tenue la saison précédente, avoir réalisé un temps au maximum supérieur de 20 % à celui du vainqueur en Coupe du monde, de 17 % en Coupe d'Europe. Pour les femmes, le retard maximum est porté 25 % en Coupe du monde. Pour ces dernières, dans le cas où une sportive est écartée un long moment à cause d'une grossesse, il est possible de requérir une dérogation pour réintégrer le circuit de la Coupe du monde sans pour autant satisfaire ces conditions.
Biathlètes au départ d'une course
Rang du pays dans la Coupe des nations |
1 – 5 | 6 – 10 | 11 – 17 | 18 – 23 | 24 – 25 |
---|---|---|---|---|---|
Nombre de places | 6 | 5 | 4 | 3 | 2 |
Système d'attribution des points
Classements généraux
La Coupe du monde de biathlon s'appuie sur un système d'attribution des points permettant d'alimenter à la fois les classements généraux masculin et féminin, mais également les classements par épreuve. Le système établi par l'IBU est différent de ceux appliqués par la Fédération internationale de ski en ski alpin et dans les disciplines de ski nordique (combiné nordique, saut à ski et ski de fond). Le premier récompense davantage la constance : ainsi, par exemple, un biathlète qui termine dix fois de suite 10e aura plus de points (310) qu'un autre ayant remporté cinq courses sans autre résultat sur autant de courses (300 points). À résultats similaires, un skieur alpin qui remporte les cinq victoires aura près du double de points (500) que l'autre toujours classé 10e (260 points).
Les leaders des classements généraux et par épreuve sont distingués lors des courses par des dossards de couleurs. Ainsi, sur le modèle du leader du Tour de France en cyclisme, les leaders masculin et féminin du classement général de la Coupe portent des dossards jaunes. De même, les leaders des classements par épreuve portent des dossards rouges. Dans le cas où le leader du classement général mène également le classement particulier d'une épreuve, celui-ci porte un dossard jaune et rouge lors de l'épreuve en question. Ces dossards étant personnels, ils ne peuvent être portés lors des relais. En 2020-2021, l'IBU introduit un classement des jeunes (le classement général des moins de 25 ans), dont le leader porte un dossard bleu.
À la fin de la saison, les vainqueurs de tous les classements, généraux et par épreuve, se voient offrir définitivement des trophées. Les vainqueurs homme et femme du classement général final remportent chacun un gros « Globe de cristal » tandis que les vainqueurs par épreuve remportent les petits « Globes de cristal ».
Table d'attribution des points
Le système d'attribution a évolué plusieurs fois depuis les premières éditions de la Coupe du monde. Ainsi, une quatrième table de points entre en vigueur lors de la saison 2008-2009. Elle prévoit que le vainqueur d'une épreuve se voit désormais attribuer 60 points contre 50 auparavant. De même, les 40 premiers biathlètes remportent des points contre les 30 premiers auparavant.
Période / Place | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | 31 | 32 | 33 | 34 | 35 | 36 | 37 | 38 | 39 | 40 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1978-1985[2] | 25 | 24 | 23 | 22 | 21 | 20 | 19 | 18 | 17 | 16 | 15 | 14 | 13 | 12 | 11 | 10 | 9 | 8 | 7 | 6 | 5 | 4 | 3 | 2 | 1 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
1985-2000[3] | 30 | 26 | 24 | 22 | 21 | 20 | 19 | 18 | 17 | 16 | 15 | 14 | 13 | 12 | 11 | 10 | 9 | 8 | 7 | 6 | 5 | 4 | 3 | 2 | 1 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
2000-2008 | 50 | 46 | 43 | 40 | 37 | 34 | 32 | 30 | 28 | 26 | 24 | 22 | 20 | 18 | 16 | 15 | 14 | 13 | 12 | 11 | 10 | 9 | 8 | 7 | 6 | 5 | 4 | 3 | 2 | 1 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Depuis 2008 | 60 | 54 | 48 | 43 | 40 | 38 | 36 | 34 | 32 | 31 | 30 | 29 | 28 | 27 | 26 | 25 | 24 | 23 | 22 | 21 | 20 | 19 | 18 | 17 | 16 | 15 | 14 | 13 | 12 | 11 | 10 | 9 | 8 | 7 | 6 | 5 | 4 | 3 | 2 | 1 |
Annulation de certains résultats en fin de saison
Une particularité de la Coupe du monde de biathlon est l'annulation, à la fin de la saison, d'une partie des résultats d'un biathlète. En effet, sont ôtés pour chaque biathlète les plus mauvais scores réalisés durant la saison (inclus les courses non disputées), ceci seulement au classement général. Le nombre de retrait de résultats, qui a varié au fil des époques, est depuis 2011 normalement de deux. La suppression de ces résultats entraîne parfois des modifications décisives au classement général. Ce système peut en effet ne pas modifier le nombre total de points d'un biathlète si celui-ci a réalisé deux résultats nuls ou ne s'est pas aligné sur deux épreuves individuelles durant la saison. En revanche, par exemple, un biathlète ayant remporté des points lors de toutes les courses de la saison perdra le bénéfice des points engrangés lors de ses deux plus mauvais résultats avec pour conséquence éventuelle de perdre des places au classement général. Ce système est controversé parce que susceptible de léser les sportifs les plus réguliers et assidus tout au long de la saison. En 2019-2020, alors qu'il est solidement installé en tête du classement général, le Norvégien Johannes Thingnes Bø décide de faire l'impasse en janvier sur les deux étapes allemandes du calendrier en raison de la naissance de son premier enfant, et manque ainsi quatre épreuves. Martin Fourcade profite de son absence pour s'emparer du dossard jaune. En fin de saison, le Norvégien comble une grande partie de son retard et coiffe le Français sur le fil de seulement deux points pour le gain du gros globe de cristal, grâce à un montant non négligeable de 56 points que Fourcade se voit retirés pour le compte de ses deux plus mauvais scores. Lors de la saison 2020-2021 organisée dans le contexte de la crise sanitaire de Covid-19, l'IBU décide d'étendre la règle en retirant les quatre moins bons scores au classement général ainsi qu'au moins un score dans les classements par discipline; mais cette mesure exceptionnelle est finalement sans incidence pour l'attribution des gros globes et affecte seulement celle de certains petits globes.
Par le passé (à l'époque où l'on retirait au moins trois résultats) plusieurs cas ont provoqué la polémique. Ainsi lors de la saison 2004-2005, le Norvégien Ole Einar Bjørndalen a profité du retrait de 16 points au classement général de son concurrent allemand Sven Fischer pour remporter la Coupe du monde. Le premier, comme d'autres, est alors soupçonné d'avoir volontairement fait l'impasse sur plusieurs épreuves pour ne pas subir un retrait de points. Chez les femmes, en 2006-2007, l'Allemande Andrea Henkel profite de sa brève absence durant la saison pour cause de maladie pour ne pas avoir de retrait de points en fin de saison, contrairement à ses adversaires Kati Wilhelm et Anna Carin Olofsson qui perdent la Coupe du monde au profit de Henkel pour seulement quelques points. À l'inverse en 2008-2009, Helena Jonsson, qui a disputé toutes les courses et perdu 43 points par le jeu du retrait des trois plus mauvais résultats, parvient de justesse à remporter malgré tout le classement général en se retrouvant à égalité avec Kati Wilhelm à qui on a retiré un seul point, la Suédoise l'emportant au bénéfice du nombre de victoires dans la saison. La règle des trois plus mauvais résultats est abolie lors de la saison 2010-2011, tous les points gagnés par les athlètes étant alors pris en compte pour le classement final[4]. Mais dès la saison suivante la règle est réintégrée, dans une formule limitée aux deux plus mauvais résultats, afin de permettre à tout biathlète contraint de renoncer à prendre le départ sur l'une ou l'autre épreuve (pour maladie par exemple) de conserver des chances raisonnables dans l'optique du classement général final[5].
Disciplines
Épreuves actuelles
- Sprint : le sprint est l'épreuve la plus souvent disputée puisque présente au programme de presque toutes les étapes de Coupe du monde. Il s'agit d'une épreuve contre-la-montre où le biathlète effectue son parcours sans se soucier des autres concurrents. Au départ, les biathlètes s'élancent toutes les 30 secondes pour un parcours de 7,5 km pour les femmes et de 10 km pour les hommes. Le parcours passe à deux reprises devant le stand de tir où 5 cibles sont à abattre avec autant de balles (un tir en position couché suivi d'un tir en position debout). Pour chaque faute au tir, un tour de pénalité de 150 m doit être effectué par le biathlète, ce qui correspond à au moins une bonne vingtaine de secondes de course supplémentaire. Une fois que tous les biathlètes ont terminé la course, celui crédité du meilleur temps remporte l'épreuve.
- Poursuite : la poursuite est une course en ligne à handicap. Elle se dispute pratiquement toujours à la suite d'un sprint. Les résultats du sprint servent en effet à déterminer les participants (au nombre de 60 au maximum, soit les soixante premiers classés), leur ordre et les écarts sur la ligne de départ. Le vainqueur du sprint s'élance ainsi le premier suivi de son dauphin et des autres biathlètes en respectant les écarts établis à l'issue du sprint. La course féminine fait 10 km tandis que l'épreuve masculine fait 12,5 km. Quatre séances de tir – deux en position couché suivis de deux autres en position debout – sont au programme, une erreur étant sanctionnée d'un tour de pénalité.
- Individuel : l'individuel est l'épreuve originelle du biathlon. Il consiste en un contre-la-montre où toute erreur au tir est sanctionnée d'une minute de pénalité ajoutée immédiatement au temps de course du sportif. Cette épreuve est la plus longue – 15 km pour les femmes et 20 km pour les hommes – et compte quatre séances de tir : deux en position couché, deux en position debout, en alternance. Une fois que tous les biathlètes ont terminé la course, celui crédité du meilleur temps remporte l'épreuve.
- Mass start : la mass start, départ en masse ou départ groupé en français, est la plus récente des épreuves individuelles instaurées par l'IBU. Il s'agit d'une course en ligne réservée aux 30 meilleurs biathlètes du moment. En Coupe du monde ordinaire les biathlètes éligibles sont les 25 premiers du classement général et les 5 meilleurs sur la semaine de compétition. Lors des grands championnats (mondiaux, Jeux olympiques), les élus sont les 15 meilleurs du classement général et les 15 biathlètes qui ont marqué le plus de points sur les épreuves des championnats, à commencer par les médaillés. Au départ, les biathlètes sont donc groupés et alignés sur plusieurs rangs, suivant l'ordre du classement général, et ne s'élancent qu'après un coup de feu pour un parcours de 15 km pour les hommes et de 12,5 km pour les femmes. Comme lors d'une poursuite, quatre séances de tir sont organisées, une cible manquée étant sanctionnée d'une boucle de pénalité. En cas de forfait, les remplacements sont prévus pour compléter la liste de départ (un réserviste remplaçant peut être appelé à compléter la liste en fonction du classement général de la Coupe du monde et/ou du classement de la semaine suivant l'athlète ayant déclaré forfait).
- Relais : le relais est une épreuve en ligne qui se dispute par équipe nationale. Chaque relais est composé de quatre biathlètes effectuant chacun deux séances de tir. Les biathlètes disposent de huit balles pour abattre les cinq cibles : les cinq balles du traditionnel chargeur automatique, et, si nécessaire, trois balles supplémentaires appelées « pioches » qui sont à charger manuellement dans la carabine, ce qui fait perdre beaucoup de temps par rapport à un tir propre. Toute cible restant non abattue après l'utilisation de toutes les balles oblige le biathlète à effectuer un tour de pénalité. Chez les hommes, chaque biathlète parcourt 7,5 km (d'où l'expression « relais 4 × 7,5 km ») tandis que la distance pour les femmes est de 6 km. En 2005 une épreuve de relais mixte a vu le jour. Un quatuor composé de deux hommes et de deux femmes représente alors chaque pays. Les règles sont les mêmes que le relais classique, mais plusieurs formules existent selon l'ordre de départ défini (les femmes en premier et les hommes en dernier ou inversement) et la distance : 2 x 6 km + 2 x 7,5 km (formule la plus courante et utilisée entre 2007 et 2019), 4 x 6 km ou 4 x 7,5 km.
Épreuves individuelles
Au début du biathlon féminin en Coupe du monde, l'épreuve du sprint faisait 5 km tandis que l'individuel était une épreuve de 10 km composée de trois séances de tir. C'est en 1989 que la distance du sprint est portée à 7,5 km alors que celle de l'individuel est portée à 15 km tout en ajoutant un quatrième tir.
Créée au début des années 1990, la poursuite est une épreuve en ligne, la première du genre, où les biathlètes s'affrontent directement sur la piste et non par performance chronométrique interposée. C'est lors de la saison 1996-1997 qu'elle est introduite au calendrier officiel de la Coupe du monde ; organisées à Lillehammer, les premières poursuites de l'histoire de la Coupe du monde sont remportées par les Allemands Sven Fischer et Simone Greiner-Petter-Memm. Les poursuites sont par ailleurs considérées, avec les mass start, comme les courses les plus dynamiques. La poursuite peut en effet permettre des remontées spectaculaires de biathlètes relégués lors du sprint. Ainsi, en 2005-2006, le Français Julien Robert termine 10e d'une poursuite organisée à Östersund alors qu'il s'élançait en 60e et dernière position au début de la course. À l'inverse, la poursuite peut permettre d'accroître les écarts déjà importants constitués lors du sprint. Ainsi, en à Hochfilzen, la Suédoise Magdalena Forsberg, première à l'issue du sprint avec 59 secondes d'avance, porta son avance à 3 min 14 à la fin de la poursuite, un cavalier seul exceptionnel tant il est rare qu'un(e) biathlète domine une course tant sur les skis qu'au tir deux courses de suite.
Plus récente que la poursuite, la mass start est testée une première fois lors de l'étape finale de la saison 1996-1997. À Novossibirsk, les vainqueurs de ces épreuves, sur une distance respective de 10 km pour les hommes et 7,5 km pour les femmes, sont l'Autrichien Wolfgang Perner et la Russe Anna Sprung. La mass start est disputée pour la première fois officiellement deux ans plus tard en 1999. Le , à Ruhpolding, le Français Raphaël Poirée et l'Allemande Uschi Disl sont les premiers lauréats officiels de ces départs en masse de 15 km et 12,5 km..
Aux Championnats du monde ou aux Jeux olympiques, la composition de la liste de départ d'une mass start diffère des règlements de la Coupe du monde bien que les épreuves disputées dans le cadre de ces deux compétitions comptent pour la Coupe du monde. Ainsi, seuls les 15 premiers du classement général de la Coupe du monde sont directement qualifiés, lesquels biathlètes sont rejoints par les meilleurs biathlètes des Championnats du monde ou Jeux olympiques (selon un classement des points distribués lors des épreuves individuelles précédentes dans les deux compétitions).
À la suite de l'introduction des poursuites et des départs groupés (mass start), le nombre d'individuels inscrit au programme a beaucoup diminué. Parallèlement, le calendrier de la Coupe du monde n'a cessé de se densifier de nouvelles étapes organisées également ailleurs qu'en Europe. Enfin, à l'inverse de la poursuite et de la mass start, l'individuel paraît moins télégénique pour les médias audiovisuels et plus difficile à suivre en raison de son format long (4 tirs et distance élevée) disputé en contre la montre.
Épreuves par équipes
Alors que les épreuves individuelles récompensent beaucoup de pays, les courses de relais sont elles souvent l'apanage des « grandes » nations du biathlon comme l'Allemagne, la Norvège, la Russie ou la France. En effet, ces pays qui se distinguent disposent souvent d'un important vivier de biathlètes contrairement aux « petits » pays qui ont parfois du mal à composer une équipe de quatre représentants. Lors d'une course de relais, la victoire est souvent disputée lors de l'ultime relais. Ainsi, lors de la saison 2005-2006, la Russe Olga Zaïtseva et l'Allemande Simone Denkinger sont départagées par la photo-finish. On assiste cependant parfois à des renversements de situation comme en 2007-2008 quand l'Allemande Kati Wilhelm, partie avec 51,1 secondes de retard sur la Norvégienne Ann Kristin Flatland lors du dernier relais, remporte la course avec 24,3 seconde d'avance. Ce jour-là, le quatuor féminin allemand prouve que malgré trois tours de pénalité, il n'est pas impossible de remporter une course de relais si les adversaires n'en font pas.
Chez les femmes, la longueur du parcours des relais a souvent évolué. Initialement, le relais féminin était composé de trois membres qui devaient parcourir chacune 5 km. En 1989, la longueur est portée à 7,5 km tandis qu'un quatrième relais est ajouté en 1991. Une nouvelle modification a lieu en 2003 quand la course de relais est fixée à 4 × 6 km. Cette mesure permet d'accorder davantage de chance aux petites nations en raison de la moindre importance de la partie de ski de fond. L'instauration des relais mixtes en 2004-2005 sert la même ambition.
Biathlètes
La Coupe du monde de biathlon révèle une forte densité de biathlètes récompensés diversement. Ainsi, en 2017-2018, 99 hommes et 98 femmes ont terminé dans les 40 premiers au moins une fois lors de la saison et figuré au classement général final. Avec la multitude d'épreuves durant une saison, certains biathlètes figurent parmi les plus récompensés toutes disciplines des sports d'hiver confondues. C'est le cas notamment des multi-médaillés aux Jeux olympiques d'hiver, le Norvégien Ole Einar Bjørndalen (dont la carrière achevée en 2018 s'est étirée sur un quart de siècle), qui détient le record de victoires en Coupe du monde (95), et du champion français Martin Fourcade, qui détient lui le record de gros globes de cristal remportés (7 fois le classement général de la coupe du monde de 2011 à 2018, et ce consécutivement).
Les plus titrés
Hommes
|
Femmes
|
|
Palmarès
Hommes
- Palmarès par nation
- 14 : Norvège
- 12 : France
- 10 : Allemagne de l'Est
- 4 : Allemagne
- 3 : Union soviétique / Russie
- 1 : Suède
- Palmarès des vainqueurs du gros globe de cristal (classement général de la coupe du monde)
Place | Athlète | Vainqueur | 2e | 3e | Podium |
---|---|---|---|---|---|
1 | Martin Fourcade | 7 | 1 | 1 | 9 |
2 | Ole Einar Bjørndalen | 6 | 6 | 1 | 13 |
3 | Raphaël Poirée | 4 | 1 | 2 | 7 |
4 | Frank Ullrich | 4 | 1 | 1 | 6 |
5 | Johannes Thingnes Bø | 3 | 2 | 2 | 7 |
6 | Frank-Peter Roetsch | 3 | 0 | 0 | 3 |
7 | Sven Fischer | 2 | 2 | 4 | 8 |
8 | Sergei Tchepikov | 2 | 0 | 1 | 3 |
9 | Jon Åge Tyldum | 2 | 0 | 0 | 2 |
10 | Emil Hegle Svendsen | 1 | 4 | 2 | 7 |
11 | Eirik Kvalfoss | 1 | 3 | 1 | 5 |
12 | Peter Angerer | 1 | 2 | 1 | 4 |
13 | Klaus Siebert | 1 | 2 | 0 | 3 |
14 | Fritz Fischer | 1 | 1 | 0 | 2 |
Mikael Löfgren | 1 | 1 | 0 | 2 | |
Vladimir Dratchev | 1 | 1 | 0 | 2 | |
17 | André Sehmisch | 1 | 0 | 0 | 1 |
Michael Greis | 1 | 0 | 0 | 1 | |
Patrice Bailly-Salins | 1 | 0 | 0 | 1 | |
Tarjei Bø | 1 | 0 | 0 | 1 |
Femmes
- Coupe d'Europe
Saison | Première | Deuxième | Troisième |
---|---|---|---|
1982-1983 | Gry Østvik | Siv Bråten | Aino Kallunki |
1983-1984 | Mette Mestad | Sanna Grønlid | Gry Østvik |
1984-1985 | Sanna Grønlid | Eva Korpela | Kaya Parve |
1985-1986 | Eva Korpela | Sanna Grønlid | Lise Meloche |
1986-1987 | Eva Korpela (2) | Anne Elvebakk | Sanna Grønlid |
- Coupe du monde
- Palmarès par nation
- 9[6] : Suède
- 7 : Allemagne
- 7[7] : Norvège
- 4 : Union soviétique / Russie
- 3 : Finlande
- 3 : France
- 2 : Tchéquie
- 2 : Biélorussie
- 2 : Italie
- Palmarès des vainqueurs du gros globe de cristal (classement général de la coupe du monde)
Place | Athlète | Vainqueur | 2e | 3e | Podium |
---|---|---|---|---|---|
1 | Magdalena Forsberg | 6 | 0 | 0 | 6 |
2 | Kaisa Mäkäräinen | 3 | 1 | 1 | 5 |
3 | Magdalena Neuner | 3 | 0 | 0 | 3 |
4 | Dorothea Wierer | 2 | 0 | 1 | 3 |
5 | Anfisa Reztsova | 2 | 0 | 0 | 2 |
6 | Eva Korpela | 2[8] | 1[8] | 0 | 3 |
7 | Kati Wilhelm | 1 | 3 | 0 | 4 |
8 | Darya Domracheva | 1 | 2 | 2 | 5 |
9 | Liv Grete Poirée | 1 | 2 | 0 | 3 |
10 | Andrea Henkel | 1 | 1 | 2 | 4 |
11 | Anne Briand | 1 | 1 | 2 | 4 |
Tora Berger | 1 | 1 | 2 | 4 | |
13 | Anne Elvebakk | 1 | 2[8] | 1 | 4 |
14 | Sandrine Bailly | 1 | 1 | 1 | 3 |
15 | Gabriela Koukalová | 1 | 1 | 0 | 2 |
Tiril Eckhoff | 1 | 1 | 0 | 2 | |
Svetlana Paramygina | 1 | 1 | 0 | 2 | |
18 | Helena Ekholm | 1 | 0 | 2 | 3 |
19 | Martina Glagow | 1 | 0 | 1 | 2 |
Svetlana Davidova | 1 | 0 | 1 | 2 | |
Elena Golovina | 1 | 0 | 1 | 2 | |
22 | Laura Dahlmeier | 1 | 0 | 0 | 1 |
Emmanuelle Claret | 1 | 0 | 0 | 1 | |
Jiřina Adamičková | 1 | 0 | 0 | 1 | |
25 | Sanna Grønlid | 1[8] | 2[8] | 1[8] | 4 |
26 | Gry Østvik | 1[8] | 0 | 1[8] | 2 |
27 | Mette Mestad | 1[8] | 0 | 0 | 1 |
Lieux des compétitions
Etapes depuis 1993 + Villes olympiques (JO)
Albertville (JO) - Les Saisies - Annecy-Le Grand-Bornand - Antholz-Anterselva - Bad Gastein - Beitostølen - Brezno-Osrblie - Calgary (JO) - Canmore - Fort Kent - Grenoble (JO) - Hochfilzen - Innsbruck (JO) - Khanty-Mansiisk - Kontiolahti - Lahti - Lake Placid (JO) - Lillehammer (JO) - Nagano (JO) - Nové Město - Novossibirsk - Oberhof - Oslo-Holmenkollen - Östersund - Pyeongchang (JO) - Pokljuka - Presque Isle - Ruhpolding - Salt Lake City (JO) - Sapporo (JO) - Sarajevo (JO) - Soldier Hollow - Sotchi (JO) - Squaw Valley (JO) - Tioumen - Trondheim - Turin (JO) - Cesana-San Sicario - Val-Cartier - Vancouver (JO) - Whistler
Records
- Records de victoires individuelles en Coupe du monde (comprenant les Championnats du monde et les Jeux Olympiques) :
: en activité
Dernière mise à jour à l'issue de la saison 2020-2021
Notes et références
- http://www3.biathlonworld.com/media/files/rules_2014/IBU_Rules_2014_e_cap3.pdf
- (en) Historique du biathlon de 1973 à 1978, sur biathlonworld.com.
- (en) Historique du biathlon de 1979 à 1994, sur biathlonworld.com.
- Coupe du Monde : Changement important dans le règlement, ski-nordique.net, 9 octobre 2010, consulté le 10 octobre 2010.
- Règlement IBU de la Coupe du Monde de Biathlon, voir article 15.8.4.1.
- 7 en Coupe du monde et 2 en Coupe d'Europe.
- 4 en Coupe du monde et 3 en Coupe d'Europe.
- Coupe d'Europe