Cormatin
Cormatin est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
Cormatin | |||||
Château de Cormatin. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Chalon-sur-Saône | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes entre Saône et Grosne | ||||
Maire Mandat |
Jean-François Bordet 2020-2026 |
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Code postal | 71460 | ||||
Code commune | 71145 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Cormatinois[1],[2] | ||||
Population municipale |
562 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 61 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 32′ 45″ nord, 4° 41′ 15″ est | ||||
Altitude | Min. 201 m Max. 260 m |
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Superficie | 9,17 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Cluny | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Urbanisme
Typologie
Cormatin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,1 %), forêts (15,8 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), terres arables (7,3 %), zones urbanisées (6,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,4 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
Jusqu'à la Révolution française, Cormatin fut la propriété de seigneurs appartenant à une puissante maison noble : celle des du Blé, qui avait pour armes : « De gueules, à trois chevrons d'or. ».
À partir de 1941, Cormatin est le siège de l'un des cinquante-deux groupements des chantiers de la jeunesse française répartis sur le territoire français : le groupement n° 4, dit « Vauban » (qui s'installera à Paray-le-Monial en 1943).
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].
En 2018, la commune comptait 562 habitants[Note 2], en stagnation par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le château de Cormatin est un domaine occupé par la famille « du Blé » de la fin du XIe au XVIIIe siècle. Le château dans sa forme actuelle a été construit au début du XVIIe siècle et sera préservé à la Révolution grâce aux vins du Mâconnais qui y sont produits à proximité. Le poète Lamartine y résida fréquemment et y réunit son entourage politique pour y composer le programme « républicain et socialiste » qui, publié à Mâcon, est très célèbre lors des événements de l année 1848[14]. L’écrivain Jacques de Lacretelle, y naît en 1888 et fait référence au château dans les « hauts ponts » où il évoque la douleur de sa vente en 1898 au directeur de l’Opéra de Monte Carlo, Raoul Gunsbourg. A partir de cette période, Cormatin devient l’un des hauts lieux de la musique avec un festival présidé par Jules Massenet et qui réunit des artistes célèbres comme Caruso, Litvinne, Tamagno. De 1930 à 1980, le domaine connaît une période difficile et ce n’est qu’à partir du début des années 1980 qu’il connait un nouveau souffle avec une mise en valeur de son patrimoine du XVIIe siècle et une action déterminée auprès des pouvoirs publics comme d’acteurs privés pour le restaurer, l’embellir et le mettre en valeur.
- Construit au début du XVIIe siècle, cette grande demeure privée restaurée, classée monument historique et ouverte au public, possède de remarquables décors intérieurs datant du règne de Louis XIII comparables, entre autres châteaux français, à ceux de Cheverny (1630) et d'Oiron pour les pièces d'apparat créées à cette époque (cf. Jean-Louis Gaillemin, L'éclat de Cormatin (Maison et Jardin, no 400 - février 1994, pp 56 à 63, ill.)).
- À l’occasion de son 100e numéro de « Passion Patrimoine », des Racines et des Ailes sur France Télévisions lui a consacré une tribune particulière[15].
- Le château.
- Le château.
- Les communs.
- L'église Notre-Dame-de-l'Assomption, édifice relevant de la paroisse Saint-Augustin en Nord-Clunisois (Ameugny).
- L'église romane Notre-Dame au hameau de Chazelle, de la fin du XIe siècle (inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1926), autrefois intégrée à un ancien doyenné de l'abbaye de Cluny[16].
- Le monument mémoriel de la Résistance, à la sortie du bourg, route de Cluny.
- Le Musée du Poilu de Cormatin[17] expose l'artisanat de tranchées à l'époque de la Grande Guerre (fermé depuis novembre 2011).
- La chapelle Saint-Roch, située entre le bourg et le hameau de Chazelle[18].
- Dans le parc du château : chêne labellisé Arbre remarquable de France[19].
- La Galerie artisanale et gourmande, structure installée depuis l'été 1984 dans une ancienne filaterie (quatre salles voûtées, 800 m²), vaste et haut bâtiment de pierre édifié au XIXe siècle sur les bords de la Grosne[20].
Personnalités liées à la commune
- Étienne Maynaud Bizefranc de Lavaux (1751-1828), député et général de division français né à Digoin, mort à Cormatin.
- Armand Bernard (1829-1894), peintre né à Cormatin.
- Raoul Gunsbourg (1860-1955), directeur de l'opéra de Monte-Carlo, propriétaire du château et maire de la commune.
- Jacques de Lacretelle (1888-1985), écrivain.
- Pierre Brusson (1919-2005), sergent de la 1re DFL, Compagnon de la Libération
Héraldique
Blason | De sinople à la gerbe de blé d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Lex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54
- habitants.fr
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Château de Cormatin » L'histoire », sur www.chateaudecormatin.com (consulté le ).
- « Saône-et-Loire : visitez le château de Cormatin avec Des Racines et des Ailes », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté (consulté le ).
- « Itinérances autour des doyennés clunisiens et du ban sacré », livret édité par la FAPPAH, juin 2016, introduction de Jean-Denis Salvèque (ISBN 978-2-9556826-0-9).
- Musée du Poilu de Cormatin
- « Les chapelles d'entre Saône et Loire », article de Michel Bouillot paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 68 (Noël 1986), pages 16 à 19.
- Arbre par ailleurs référencé au sein de « L’inventaire des arbres remarquables de Bourgogne ». Source : Alain Desbrosse, Arbres et arbustes remarquables de Bourgogne : un inventaire en marche depuis 26 ans…, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 199-200 de novembre 2019, pp. 9-17.
- Après avoir été, successivement, tannerie et moulin à blé. Source : « Une galerie des savoir-faire artisanaux français », Actuéco (magazine de la chambre de commerce et d'industrie de Saône-et-Loire) n° 74 de mai-juin 2017, p. 10.
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