Coquille Saint-Jacques (homonymie)
Biologie
Coquille Saint-Jacques, assorti d'une précision géographique, est un terme qui peut faire référence en français à plusieurs espèces de coquillages bivalves du genre Pecten.
- Coquille Saint-Jacques - Pecten maximus (en France), great scallop en anglais
- Coquille Saint-Jacques atlantique - voir Pecten maximus
- Coquille Saint-Jacques méditerranéenne - Pecten jacobaeus
- Coquille Saint-Jacques néozélandaise - Pecten novaezelandiae
Attention, le mot « scallop », souvent traduit en « Coquille Saint-Jacques », désigne indifféremment en anglais tous les coquillages de la famille des Pectinidés
Commerce
- « Saint-Jacques » ou « noix de Saint-Jacques » sont des appellations commerciales pouvant désigner de nombreuses espèces de Pectinidés comestibles faisant le plus souvent partie des pétoncles.
Héraldique et ornementation
- la coquille de Saint-Jacques ou coquille de Saint-Michel : figure naturelle en héraldique ou motif décoratif représentant une coquille Saint-Jacques
- La coquille Saint-Jacques est un emblème et un signe de reconnaissance du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle bien qu'elle ne soit pas un attribut qui désigne le pèlerin aux yeux de l'Église, seuls le bourdon et la panetière étant bénis par le prêtre au départ[2]. Elle sert au balisage sur les chemins de Compostelle mais elle est également devenue l'emblème des pèlerinages montois.
Objet marquant le pèlerinage accompli, la coquille correspond à des symboles utilisés dès la Préhistoire et l'Antiquité[3] : coquille dans les tombes (symbole de renaissance, de résurrection), talisman, coquille évoquant les eaux où elle se forme, symbole de la fécondité propre à l'eau, symbole d'amour (telle Vénus sortie de sa coquille, légende peut-être issue des coquilles perlières) et de bonne chance, symbole de purification spirituelle (d'où le cuve de fonts baptismaux en forme de coquille)[4]. Selon le Codex Calixtinus, la coquille est associée depuis le XIIe siècle aux « bonnes œuvres » : « les deux valves du coquillage représentent les deux préceptes de l'amour (...), à savoir aimer Dieu plus que tout et aimer son prochain comme soi-même »[5].
L'origine de la coquille de Saint-Jacques-de-Compostelle est probablement issue de cette symbolique antique mais renvoie aussi à plusieurs légendes compostellanes : cendres du saint arrivées à Compostelle dans une coquille ; un chevalier sauvé de la noyade par l'intercession du saint, au moment où passait le bateau ramenant sa sépulture de Jérusalem, et ressorti de l'eau couvert de coquilles[6].
Cette ornementation est parfois confondue avec la « coquille Renaissance » qui décore des portails, murs ou niches d'architecture, cette coquille étant un motif en demi-coupole très répandu dans l'architecture et le mobilier de style Renaissance et néo-Renaissance.
Notes et références
- Nom vernaculaire en français d’après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
- Olivier Cébe et Philippe Lemonnier, Compostelle pour les Nuls, First, , p. 147
- Humbert Jacomet, « Le bourdon, la besace et la coquille », Archéologia, no 258, , p. 42-51
- Louis Malle, Les sources du baptême : découvrir les baptistères et les fonts baptismaux, Éditions de l'Atelier, , p. 87
- Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Les chemins de Compostelle, Petit Futé, , p. 39
- Estrella Cervino Lorenzo et Estelle Delion, Espagne du Nord : Chemin de Compostelle-Pays basque-Bilbao, Editions Marcus, , p. 36