Coquille Saint-Jacques (homonymie)

Biologie

Coquille Saint-Jacques, assorti d'une précision géographique, est un terme qui peut faire référence en français à plusieurs espèces de coquillages bivalves du genre Pecten.

Attention, le mot « scallop », souvent traduit en « Coquille Saint-Jacques », désigne indifféremment en anglais tous les coquillages de la famille des Pectinidés

Commerce

  • « Saint-Jacques » ou « noix de Saint-Jacques » sont des appellations commerciales pouvant désigner de nombreuses espèces de Pectinidés comestibles faisant le plus souvent partie des pétoncles.

Gastronomie

Héraldique et ornementation

Pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle avec sa besace, son bourdon et sa coquille Saint-Jacques fixée au chapeau, gravure de 1568.

Objet marquant le pèlerinage accompli, la coquille correspond à des symboles utilisés dès la Préhistoire et l'Antiquité[3] : coquille dans les tombes (symbole de renaissance, de résurrection), talisman, coquille évoquant les eaux où elle se forme, symbole de la fécondité propre à l'eau, symbole d'amour (telle Vénus sortie de sa coquille, légende peut-être issue des coquilles perlières) et de bonne chance, symbole de purification spirituelle (d'où le cuve de fonts baptismaux en forme de coquille)[4]. Selon le Codex Calixtinus, la coquille est associée depuis le XIIe siècle aux « bonnes œuvres » : « les deux valves du coquillage représentent les deux préceptes de l'amour (...), à savoir aimer Dieu plus que tout et aimer son prochain comme soi-même »[5].

L'origine de la coquille de Saint-Jacques-de-Compostelle est probablement issue de cette symbolique antique mais renvoie aussi à plusieurs légendes compostellanes : cendres du saint arrivées à Compostelle dans une coquille ; un chevalier sauvé de la noyade par l'intercession du saint, au moment où passait le bateau ramenant sa sépulture de Jérusalem, et ressorti de l'eau couvert de coquilles[6].

Cette ornementation est parfois confondue avec la « coquille Renaissance » qui décore des portails, murs ou niches d'architecture, cette coquille étant un motif en demi-coupole très répandu dans l'architecture et le mobilier de style Renaissance et néo-Renaissance.

Notes et références

  1. Nom vernaculaire en français d’après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
  2. Olivier Cébe et Philippe Lemonnier, Compostelle pour les Nuls, First, , p. 147
  3. Humbert Jacomet, « Le bourdon, la besace et la coquille », Archéologia, no 258, , p. 42-51
  4. Louis Malle, Les sources du baptême : découvrir les baptistères et les fonts baptismaux, Éditions de l'Atelier, , p. 87
  5. Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Les chemins de Compostelle, Petit Futé, , p. 39
  6. Estrella Cervino Lorenzo et Estelle Delion, Espagne du Nord : Chemin de Compostelle-Pays basque-Bilbao, Editions Marcus, , p. 36

Voir aussi

Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.