Sagittaire (constellation)
Le Sagittaire (ce terme signifie « l’Archer ») est une constellation du zodiaque traversée par le Soleil du 18 décembre au 18 janvier. La constellation se situe entre Ophiuchus à l'ouest et le Capricorne à l'est. Le Sagittaire était l’une des 48 constellations identifiées par Ptolémée.
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Sagittaire | |
Vue de la constellation | |
Désignation | |
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Nom latin | Sagittarius |
Génitif | Sagittarii |
Abréviation | Sgr |
Observation | |
(Époque J2000.0) | |
Ascension droite | Entre 264° et 305° |
Déclinaison | Entre -45,5° et -12,03° |
Taille observable | 867 deg2 (15e) |
Visibilité | Entre 55° N et 90° S |
Méridien | 20 août, 21h00 |
Étoiles | |
Brillantes (m≤3,0) | 7 (ε, σ, ζ, δ, λ, π, γ2) |
À l’œil nu | 195 |
Bayer / Flamsteed | 67 |
Proches (d≤16 al) | 2 |
La plus brillante | ε Sgr (1,79) |
La plus proche | Ross 154 (9,68 al) |
Objets | |
Objets de Messier | 15 (M8, M17, M18, M20, M21, M22, M23, M24, M25, M28, M54, M55, M69, M70, M75) |
Essaims météoritiques | |
Constellations limitrophes | Aigle Capricorne Couronne australe Écu de Sobieski Microscope Ophiuchus Scorpion Télescope |
Le Sagittaire désigne également un signe du zodiaque correspondant au secteur de 30° de l'écliptique traversé par le Soleil du 23 novembre au 21 décembre. C'est dans ce sens qu'il sert au repérage des déplacements planétaires, encore utilisé en astrologie.
Histoire
D'après une antique tradition, rapportée par Pline l'Ancien, le Sagittaire aurait été introduit dans le zodiaque grec par Cléostrate de Ténédos[1].
Dans la mythologie grecque, le Sagittaire représenterait le centaure Pholos, bien que certaines sources l’associent plutôt à Crotos ou même à Chiron (lui-même associé à la constellation du Centaure) ; il serait en train de viser le Scorpion avec son arc.
Présentation
Situation de la constellation
Le Sagittaire est à la croisée de plusieurs alignements.
Il appartient à un immense alignement qui fait le tour du globe, et qui est un axe de repérage majeur de la voûte céleste. Partant de l'arc et la tête (σ Sgr) du Sagittaire, il remonte vers le nord par la tête du Capricorne (β Cap), le long de l'axe du Verseau, pour atteindre la diagonale du Grand carré de Pégase. De là il passe le long de la diagonale d'Andromède, puis par Algol, Capella, Castor et Pollux, Alphard (Hydre, l'extrémité des Voiles puis Acrux et Alpha Centauri, Shaula (λ Scorpii), et enfin reboucle sur le Sagittaire.
Il appartient à un autre grand alignement qui part d'Arcturus du Bouvier, passe par la Tête du serpent et le bas du Serpentaire, passe par Kaus Borealis (λ Sgr) et le « cou » du Sagittaire, Nunki (σ Sgr), et se prolonge vers Fomalhaut du Poisson austral, puis remonte vers Cetus.
Quand le Scorpion est visible, le Sagittaire se repère facilement, par sa forme. Il se situe dans l'axe des deux « yeux du chat » de la queue du Scorpion.
Forme de la constellation
La constellation est facilement reconnaissable par un astérisme en forme de théière[2]. L'étoile la plus brillante de la constellation est Kaus Australis (ε Sgr), à la base sud de l'arc du Sagittaire. À 10° plus au nord-est se détache Nunki (σ Sgr), qui marque son cou. Ces deux étoiles forment la diagonale d'un quadrilatère, que viennent compléter Kaus Medius (δ Sgr) au nord-ouest, et Ascella (ζ Sgr) au sud-est. Ce quadrilatère marque le corps de la théière. Derrière l'arête est σ - ζ, une étoile plus faible - τ Sgr - marque l'arrondi de l'anse. De l'autre côté, γ forme le point du bec ; et au-dessus du côté nord, λ Sgr marque le point du couvercle.
L’arc du Sagittaire est formé de Kaus Borealis (λ), Kaus Medius (δ) et Kaus Australis (ε) (Kaus signifiant arc en arabe).
La Voie lactée est la plus dense à l’endroit où elle traverse le Sagittaire ; c’est aussi là que se trouve son centre. Par conséquent, le Sagittaire contient un bon nombre d’étoiles brillantes, d’amas stellaires, et de nébuleuses. Charles Messier y a catalogué 15 objets stellaires dans son Catalogue des Nébuleuses et des Amas d'Étoiles.
Étoiles principales
Kaus Australis (ε Sgr)
Kaus Australis (ε Sgr), l’étoile la plus brillante de la constellation, atteint la magnitude apparente 1,79 (36e du ciel). Distante de 145 années-lumière, c’est une géante bleue, plusieurs centaines de fois plus lumineuse que le Soleil.
C’est une étoile double : son compagnon est de magnitude très faible.
Autres étoiles
Les désignations de Bayer du Sagittaire ne suivent pas du tout l’ordre de brillance des étoiles. Nunki (σ Sgr) est la deuxième étoile de la constellation.
KW Sagittarii et VX Sagittarii sont deux supergéantes rouges, qui font partie des plus grandes étoiles qui soient connues.
Objets célestes
Un des amas les plus brillants du Sagittaire est M55, à environ 7,5° à l’ouest de δ Sgr.
La constellation contient aussi des nébuleuses comme la nébuleuse du lagon (M8) près de λ Sgr qui est très belle vue au télescope, la nébuleuse du cygne (M17), la région d'étoiles en formation NGC 6559, la nébuleuse Trifide (une grande nébuleuse contenant quelques jeunes étoiles très chaudes) et la Nébuleuse de l'Araignée rouge.
Sagittarius A, la source radio complexe associée au centre de la galaxie se trouve aussi ici[3]. Les astronomes pensent que Sagittarius A pourrait contenir un trou noir supermassif.
Notes et références
- Gury 1986, n. 159, p. 473.
- « A.S.C.T Section Astronomie : Le Sagittaire », sur www.astrosurf.com (consulté le )
- (en) http://www.ianridpath.com/startales/sagittarius.htm
Voir aussi
Bibliographie
- [Gury 1986] Françoise Gury, « La forge du destin : à propos d'une série de peintures pompéiennes du IVe style », Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, t. 98, no 2, , p. 427-489 (DOI 10.3406/mefr.1986.1512, lire en ligne, consulté le ).
- [Laffitte 2006] Roland Laffitte, « Précisions sur l'origine des noms des signes du zodiaque », Bulletin de la SELEFA, no 7, , p. 1-10 (lire en ligne, consulté le ).
Articles connexes
Liens externes
- (en) « Sagittarius » dans l'Encyclopædia Britannica en ligne.
- Société d'astronomie de Rennes
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