Constance Benqué

Constance Benqué est la fille de Paul Benqué, un homme d'affaires, Juif d'Algérie arrivé en France métropolitaine en 1937, et d'une femme de confession catholique, hôtesse de l'air à la PanAm[1] puis à Air France[2].

Elle décroche un baccalauréat B au Cours Fides (Paris). Elle est titulaire d’une maîtrise de droit public (Paris II-Assas) et d’un DESS marketing (IEP Paris)[1]. Elle a commencé sa carrière en 1981 comme assistante parlementaire de François d'Aubert, député de la Mayenne.

En stage de fin d’études au magazine L'Expansion, elle est engagée comme chef de publicité dans le groupe L’Expansion de 1983 à 1985[3]. En 1985, elle est promue directrice de la publicité de L’Expansion[1].

Après sept années de développement, elle quitte en 1990 le journal de Jean-Louis Servan-Schreiber pour rejoindre le groupe Prisma presse. À 30 ans, elle est nommée directrice de la publicité chargée du lancement du magazine Capital[4]^,[1].

En 1994, elle intègre Régie Obs, la régie publicitaire du Nouvel Observateur, où elle exerce les fonctions de présidente[4]^,[1].

En août 1999, Constance Benqué est appelée par Arnaud Lagardère pour présider Europe Régies, la régie publicitaire des médias audiovisuels du groupe Lagardère[5], avec pour mission de redonner une identité forte à la régie publicitaire d’Europe 1 et d’en faire une régie pluri-médias de premier plan. Europe Régies devient alors Lagardère Active Publicité.

Le 12 mai 2003, elle est nommée présidente de Lagardère Active Publicité en remplacement d'Arnaud Lagardère[6].

Entre 1999 à 2006, elle augmente les performances publicitaires du groupe, diversifie ses rendements avec Internet[7], et fait entrer des médias partenaires (RTL9, ARTE, Club Internet...) au sein de la régie[8].

En janvier 2007 elle est nommée présidente de Lagardère Publicité et devient membre du directoire de Lagardère Active et de son comité exécutif en 2008. En janvier 2014, elle est parallèlement nommée CEO de l’univers « Féminin Haut de Gamme » de Lagardère Active (Elle, Elle Décoration, Elle à Table, Art & Décoration ; les licences internationales et Lagardère Active Enterprises)[9]^,[10]^,[1].

Début juin 2016, Lagardère Publicité se dote d'un conseil de surveillance et Constance Benqué en prend la présidence, tout en gardant la présidence du pôle féminin haut-de-gamme. Valérie Salomon devient directrice de Lagardère Publicité[11].

En décembre 2018, elle est nommée présidente du pôle « news » du groupe Lagardère, constitué notamment de Paris Match, Le Journal du dimanche, Elle International, ainsi qu'Europe 1, Virgin Radio et RFM[12]. En juillet 2019, elle devient vice-présidente d'Europe 1, RFM et Virgin radio, succédant à Laurent Guimier[13]. Elle est chargée de proposer une nouvelle grille des programmes afin de faire remonter les audiences de la station[1].

En décembre 2020, Vanity Fair[14] revient dans un papier intitulé « Constance Benqué, la femme d'affaires la plus puissante des médias » sur l'ensemble de sa carrière et notamment son réseau.

La saison 2020-2021 la voit en prise avec plusieurs problèmes. Il lui est reproché, en septembre, de vouloir placer à la tête du service politique Louis de Raguenel, ancien rédacteur en chef de Valeurs actuelles, quelques semaines après l'affaire de la publication des caricatures de Danièle Obono dans le journal[15]. Le journaliste sera finalement nommé adjoint du service politique de la station. Chargée de réduire les coûts de la grille, et alors que la station approche de ses plus bas niveaux historiques, Constance Benqué entérine les départs de plusieurs animateurs vedette d'Europe 1 (Matthieu Belliard, Pascale Clark, Anne Roumanoff, Julian Bugier, etc.), ainsi qu'une quarantaine de salariés, sur fond de rapprochement avec la chaîne d’informations CNews, ce qui suscite l'inquiétude des journalistes quant à la possible transformation de la station en un média d'opinion, positionné à droite, voire à l’extrême droite, du spectre politique. En juin 2021, les salariés de la radio, dénonçant « un management autoritaire »[16], se mettent en grève pour protester contre la mise à pied d’un journaliste, à la suite de son altercation avec un membre des ressources humaines qui enregistrait une réunion des salariés sans leur autorisation[17]. Le lendemain, le CSA adresse à Constance Benqué une mise en garde concernant la station de radio et sa maison mère Lagardère, rappelant que l’entreprise, dans son processus de transformation, reste soumise à une série d’obligations légales inscrites dans la loi sur l’audiovisuel de 1986 et dans plusieurs conventions conclues avec le CSA[18].