Cirque de Maxence

Le Cirque de Maxence (Circus Maxentius) est un cirque romain créé au début du IVe siècle par l'empereur Maxence.

Cirque de Maxence

Le Cirque de Maxence.

Lieu de construction Voie Appienne
Date de construction début du IVe siècle
Ordonné par Maxence
Type de bâtiment Cirque romain
Le plan ci-dessous est intemporel.

Localisation de la Villa de Maxence sur la Via Appia dans les environs de Rome antique (en rouge)

Coordonnées 41° 51′ 17″ nord, 12° 31′ 21″ est
Liste des monuments de la Rome antique

Historique

Le Cirque de Maxence est aussi appelé Cirque de Romulus, du nom de son fils défunt : Valérius Romulus. Durant le Moyen Âge, ce cirque fut connu sous le nom de Cirque de Caracalla car on trouva des traces de cet empereur près des lieux, qu'on lui attribua par erreur.

Il était situé hors de la Ville, au 3e mille de la Voie Appienne, où l'empereur fit bâtir un grand complexe en 311 ap. J.-C. : le cirque, mais aussi un palais et un grand mausolée pour son fils défunt Valérius Romulus, près du Tombe de Cæcilia Metella. Empereur de 306 à 312, il assoit son pouvoir en faisant édifier ce grand complexe architectural. Cet ensemble est bâti sur l'emplacement d'une ancienne villa. Sa défaite face à l'armée de Constantin le à la bataille du pont Milvius mit fin à son projet.

Le cirque était réservé à la famille impériale et aux intimes, et il n'y avait de places que pour 10 000 spectateurs (contre 150 000 places au Cirque Maxime).


Architecture

Entièrement construit en brique, cet édifice était long de 52 m et large de 92 m[1]. La spina, séparation au milieu de l'hippodrome, était longue de 283 m. Pour orner la spina, Maxence plaça un grand obélisque provenant du temple d'Isis (Champ de Mars) : l'obélisque de la fontaine des Fleuves, aujourd'hui visible sur la piazza Navona à Rome.


Fouilles archéologiques

Des fouilles furent réalisées au XIXe siècle et première moitié du XXe siècle principalement sur le cirque, le palais et le mausolée. Il faudra attendre que la ville de Rome fasse l'acquisition de la plus grande partie des lieux pour que les travaux entrepris dans les années 1960 permettent d'identifier quatre phases d'occupation successives :

  • Ier et IIe siècles avant J-C, une villa républicaine est construite sur une grande terrasse, avec un cryptoportique d'une longueur de 115 m et des structures de tuf rouge. L'eau de pluie est stockée dans des puits et distribuée par des conduits-citernes. Dans la première moitié du Ier siècle, deux nymphées fur[Quoi ?]. L'ensemble est relié par des canalisations installées au pied de la terrasse, l'un est alimenté par une citerne de 63 m sur 4,3 m creusée au nord du site. Les puits et les citernes étant reliés entre-eux par des canalisations qui dirigent l'eau vers le nymphée et les futurs thermes ;
  • au IIe siècle, la villa est agrandie par des pièces sur la terrasse, la construction du cryptoportique et deux pavillons circulaires à ses extrémités. Puis des thermes s'ajoutent à cet ensemble qui sera connu sous le nom de la villa d'Hérode Atticus, fameux mécène grec ;
  • la dernière phase correspondant aux structures du Cirque de Maxence, le mausolée dynastique et le palais avec sa salle d'audience absidiale.

En 2000, des chercheurs de l'université du Colorado découvrirent les puits creusés dans le tuf de la première villa. En 2011, ce chantier est suivi par la Sovrintendenza et l'association gérant le site. Dans les conduits, les ouvriers trouvèrent une rare monnaie à l'effigie de Romulus et représentant le mausolée.

Aujourd'hui

Si le cirque est aujourd'hui en ruine, les stalles de départ et la spina sont en partie conservées. C'est le cirque romain le mieux conservé de l'Antiquité. Les murs extérieurs et les contours de la spina sont encore visibles.

Le chantier archéologique est ouvert au public tous les jours, sauf le lundi, de 10h à 16h.

Notes et références

  1. Emmanuelle Hibernie, « La Villa de Maxence livre les secrets de son système hydraulique », Archéologia, n°564, avril 2018, p. 44-49.

Voir aussi

Bibliographie

  • Emmanuelle Hibernie, « La Villa de Maxence, livre les secrets de son système hydraulique », Archéologia, n°564, avril 2018, p. 44-49.

Articles connexes


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