Choloy-Ménillot

Choloy-Ménillot est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Choloy-Ménillot

L'église de l'Assomption de Ménillot.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes Terres Touloises
Maire
Mandat
Pierre Varis
2020-2026
Code postal 54200
Code commune 54128
Démographie
Gentilé Cholotains, Cholotaines [1]
Population
municipale
727 hab. (2018 )
Densité 61 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 39′ 45″ nord, 5° 49′ 11″ est
Altitude Min. 226 m
Max. 412 m
Superficie 11,95 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Toul
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Choloy-Ménillot
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Choloy-Ménillot
Géolocalisation sur la carte : France
Choloy-Ménillot
Géolocalisation sur la carte : France
Choloy-Ménillot
Liens
Site web https://www.choloy-menillot.fr/

    Géographie

    Le ban de la commune s'étire du sud-ouest au nord-est sur une surface de 1195 hectares. Prennent successivement place dans cet espace, des zones boisées (Lavaux, Ménillot, Chanois) du plateau lorrain des côtes de Meuse (Zonage OA, OB du cadastre - alt entre 370 et 400m) , puis un vallon collectant les eaux primitives du faux Rupt et du petit Ingressin[2], ainsi que le Met-Fontaine, puis le bourg primitif adossé à un flanc de coteau (alt. env 255 m) et enfin une plaine continue (zonages A et Z du cadastre - alt. env 245 m) jusqu’à la vallée de l'Ingressin qui forme la limite nord du territoire.

    Diverses infrastructures modernes coupent le paysage comme la route nationale 4, la rigole d'alimentation du canal de la Marne au Rhin et la voie de chemin de fer Culmont Chalindrey à Toul.

    Choloy (Ban communal).

    D'après les données Corine land Cover, la commune d'une surface de 1203 ha, comportait en 2011 près de 60% de forêts, 38% de zones agricoles et 2% de zones urbanisées.[3]

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Choloy-Ménillot
    Foug Ecrouves Domgermain
    Foug Domgermain
    Rigny-la-Salle(Meuse) Domgermain Domgermain

    Urbanisme

    Typologie

    Choloy-Ménillot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,3 %), terres arables (19,4 %), prairies (11,9 %), zones urbanisées (3,3 %), cultures permanentes (3,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,5 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    CHEULAIUM, CAULEIUM, CAULIACUS, VICUS CAULIUM, CHOLLOT et CHAULOY sont les graphies citées par Henri LEPAGE[11].

    Le toponyme Choloy apparaît en 859 sous la forme Caulido, de caulis, chou, avec le suffixe collectif -etum[12], et signifie donc plantation de choux ;

    Une étymologie populaire rattache souvent le toponyme Mesnil ou Ménil au terme moulin : c'est en réalité l'un des nombreux mots désignant un village au Haut Moyen Âge (cf. Du Cange sous mansionile[13] et l'article Mesnil). Lorsque le terme n’est pas précédé d’un anthroponyme, il s’agit d’une fondation des Xe siècle- XIIe siècles. En l’occurrence, le toponyme Ménillot n'apparaît qu'en 1069 sous la forme Mansionile juxta Cauliacum[12] (Ménil-lès-Choloy), par opposition au Mansionile juxta Scropula (Ménil-lès-Écrouves) qu'est Grandménil, de l'autre côté de l'Ingressin : de même, le suffixe diminutif -ot fait de Ménillot un petit Ménil par opposition au Grandménil d'Écrouves.

    Le Val de Passey (Val de Pacé) forme un écart en forêt depuis toujours réuni au village. Le vallon y accueille le ruisseau de Met-Fontaine qui prend sa source dans la commune voisine de Domgermain.

    Histoire

    La carte archéologique de la Gaule[14] signale la découverte en 1981 d'un peigne en bronze indice d'une première occupation de la Tène Finale.

    Support de vase Choloy-menillot (IIIe siècle) Musée de Toul

    Le répertoire archéologique Beaupré[15] mentionne la découverte de tuiles à rebords, briques, monnaies romaines, en grand nombre au lieu-dit « Champally », indice de premières occupations gallo-romaines?, ainsi que le chemin dit "De Brabant" (de Foug à Domgermain ?) traversant la commune.

    La carte archéologique de la Gaule[14] signale également la mise au jour en 1983 d'une portion de la voie romaine Orléans –Vaucouleurs - Toul à l'occasion de la construction de l'autoroute A31[16].Les fouilles programmées ont mis en évidence des occupations de type exploitations agricoles de la fin de l'ère romaine.

    Un écrit de l'abbaye de Poussay mentionne une partie des terres situées sur le territoire de Choloy (partem terrae de Cauleio) en 1051 et il en également parlé dans une lettre de Pibon, évêque de Toul, en faveur de l'Eglise Saint Gengoult en 1105.

    Dom Calmet écrit dans ses histoires de la Lorraine et de ses hommes illustres[17] :

    «La seigneurie de Choloy était un fief mouvant de la Châtellenie de Foug; les habitants jouissaient de plusieurs privilèges, franchises et exemptions de certaines tailles, que les ducs de Bar leur avaient accordés , et que le duc Antoine de Lorraine confirma en 1515. Le sieur Charles Doyot, procureur et syndic de la ville de Toul, ayant quelque contestation avec les habitants de Choloy , au sujet des biens qu'il y possédait , Léopold lui accorda, en 1715, le titre de seigneur de ce lieu , avec tous les droits honorifiques qui y étaient attachés, en considération de la réception honorable que lui avait faite la ville de Toul, lorsqu'il revenait de visiter le chevalier de st Georges (Jacques III, roi d'Ecosse), retiré à Bar-le-Duc

    À l'instar de Gondreville, L'historien croit également que les rois de Francs de la première race ont eu à Choloy une maison royale pour y pratiquer la chasse

    et indique qu'il y avait au lieu-dit « Moulin saint-Pierre » (48° 39′ 20″ N, 5° 48′ 33″ E ) un ermitage sous l'invocation de ce Saint.

    Le , Choloy devient Choloy-Ménillot à la suite de sa fusion avec Ménillot[18].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    septembre 1991 août 2012 Michel Bellot    
    septembre 2012 mai 2020 Bernard Fabing[19]   Retraité salarié du secteur privé
    mai 2020 En cours Pierre Varis[19],[20]   Professeur, profession scientifique

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

    En 2018, la commune comptait 727 habitants[Note 3], en augmentation de 2,11 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    460427437432440517554552538
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    475518482515470467469456431
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    416445434444423426410446454
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    411589548588695719709726727
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Henri Lepage[25] et E. Grosse[26] donnent quelques indications à caractère économique dans leurs ouvrages de 1836 et 1843 en accord sur la surface totale de la commune :

    « Surf. territ.: 1 168 hect., 414 à 425 en terres lab., 64 en prés, 148 à 150 en bois, et 102 à 188 en vignes dont les produits sont passables... »

    indiquant tous deux le caractère agricole et viticole de l'activité.

    Secteur primaire ou Agriculture

    Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.

    D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[27]), la commune de Choloy-Ménillot était majoritairement orientée[Note 4] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 490 hectares (surface cultivable communale) en légère hausse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est fortement réduit de 437 à 216 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 7 ( 14 auparavant) exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 8 unité(s) de travail[Note 6]. (11 auparavant)

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château de Choloy XIXe siècle néo-classique : château et dépendances, décor intérieur, jardin d'agrément ses éléments bâtis. Le château et son jardin d'agrément sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [28].
    • Nécropole nationale 1926 Français ; 144 alliés (1914-1918) ; 9 Français (1939-1948)
    • Monument aux morts
    • Place du Couarail
    • Église de l'Assomption de Ménillot : chœur et vitrail XIIIe siècle.
    • Église Saint-Jean-Baptiste de Choloy.
    • Chemin de fer du Val de Passey

    Peronnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Blasonnement : d'azur au lion d'argent la queue passée en sautoir, armé, lampassé de gueules et couronné d'or, tenant une épée d'argent emmanchée d'or, à la bordure engrêlée du même.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. Orientation technico-économique de la commune :  production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
    5. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
    6. Unité de travail annuel : mesure  en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Sandre Portail national d'accès aux référentiels sur l'eau | Fiche cours d'eau », sur services.sandre.eaufrance.fr (consulté le ) : « Le Petit Ingressin (A5720540) ».
    3. « Fiche ma commune », sur http://sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Henri Lepage, Le département de la Meurthe : statistique historique et administrative, deuxième partie, (lire en ligne), p. 118.
    12. Aude Wirth, Les Noms de lieux de Meurthe-et-Moselle, Dictionnaire étymologique, Haroué, Gérard Louis, .
    13. « MANSIONILE, Glossarium mediae et infimae latinitatis, Du Cange et al. », sur ducange.enc.sorbonne.fr (consulté le ).
    14. Hamm, Gilles., La Meurthe-et-Moselle, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, , 468 p. (ISBN 2-87754-091-X et 9782877540919, OCLC 890475393, lire en ligne), p. 128 - Choloy-Menillot.
    15. Jules (18-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes , par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p. 45.
    16. A LIEGER, « Nouvelles découvertes gallo-romaines à Choloy-Ménillot », Etudes touloises, , p. 3 (lire en ligne).
    17. Augustin (1672-1757) Auteur du texte Calmet et Laurent Auteur du texte Pillart, Bibliothèque lorraine, ou Histoire des hommes illustres qui ont fleuri en Lorraine, dans les Trois Évêchés, dans l'archevêché de Trèves, dans le duché de Luxembourg, etc. Par le R.P. dom Calmet,..., (lire en ligne).
    18. http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/fichecommunale.asp?codedep=54&codecom=128
    19. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. Henri Lepage, Le département de la Meurthe. Première partie : statistique historique et administrative, Nancy, Imprimerie PEIFFER, 1843, p. 118 (lire en ligne)
    26. E. Grosse, Dictionnaire statistique du département de la Meurthe : contenant une introduction historique..., Nabu Press, (réimpr. 2012) (1re éd. 1836), 972 p. (ISBN 978-1-278-24895-0 et 1-278-24895-1, OCLC 936241814, lire en ligne), p. 138.
    27. « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
    28. « Château de Choloy », notice no PA00106009, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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