Cheylade
Cheylade (Chailada en occitan) est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cheylade | |||||
![]() L'église Saint-Léger. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Cantal | ||||
Arrondissement | Saint-Flour | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Gentiane | ||||
Maire Mandat |
Christophe Raynal 2020-2026 |
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Code postal | 15400 | ||||
Code commune | 15049 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Cheyladais, Cheyladaises | ||||
Population municipale |
221 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 6,7 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 12′ 37″ nord, 2° 43′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 914 m Max. 1 490 m |
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Superficie | 32,81 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Murat | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie




Cheylade se situe sur les plateaux du versant nord des monts du Cantal. C'est un village balcon qui surplombe la vallée de la Petite Rhue, bordée à l'est par la planèze du Limon et à l'ouest par celle du Trizac. Le territoire communal est également arrosé par deux affluents de la Petite Rhue : la Petite Rhue d'Eybes et la Véronne.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Cheylade est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (48,5 %), prairies (39,5 %), forêts (10,5 %), zones urbanisées (0,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Au Moyen Âge Cheylade qui s'appelait Chaszlada était une possession des seigneurs de Nonette, (près d'Issoire). Une église y fut construite et donnée à l'abbaye de Sauxillanges par Étienne I de Cheylade en l'an 1029. Cette église était dédiée à saint Léger, mais laissa place à une nouvelle construction à partir du XIIe siècle.
Au XIIe siècle les descendants des seigneurs de Cheylade prirent le titre de Comtour de Valrus.
La peste noire décima une partie de la population ; la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion firent aussi payer un lourd tribut aux populations locales.
La seigneurie et les terres resteront sous la juridiction des évêques de Clermont jusqu'en 1592. Elles furent saisies comme bien nationaux sous la Révolution française, le château de Cheylade fut complètement rasé en 1884.
En 1835, une partie du territoire de la commune devint la commune du Claux[8].
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].
En 2018, la commune comptait 221 habitants[Note 2], en diminution de 4,33 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Manifestations et festivités
Le comité des fêtes et l'association Valrhue animent le village de Cheylade. Les principaux rendez-vous festifs de l'année sont :
- Carnaval (avec embrasement de l'homme de paille), février, Comité des fêtes
- Exposition d'artistes et artisans régionaux, avril, association Valrhue
- Foire aux cloches et aux sonnailles, mai, association Valrhue
- Exposition d'été (thématique patrimoniale), juillet/août, association Valrhue
- Cyclosportive "l'Antonin Magne", juillet, Comité d'organisation de l'Antonin Magne
- Fête du Poulacre (spécialité à base de porc et d'agneau), juillet, Comité des fêtes
- Semi-marathon La Valrhue, août, association Valrhue
- Fête patronale, août, Comité des fêtes
Culture locale et patrimoine
Église Saint-Léger de Cheylade



Église romane construite au XIIe siècle, remaniée aux XVe siècle et XVIIe siècle. Elle est construite en rhyolite (pierre volcanique du pays) et recouverte de lauzes de phonolite (une lave volcanique qui émet un son presque cristallin quand on la frappe). Le chevet et l'abside sont les parties les plus anciennes, le chevet s'ouvre par un arc triomphal qui s'appuie sur des colonnes surmontées de chapiteaux à feuilles d'acanthe. La statue de saint Léger date du XVe siècle On peut aussi admirer devant l'autel une croix de granit datant du Moyen Âge et au fond un bénitier et des fonts baptismaux du XVe siècle
Le plafond
C'est le plafond qui est surtout remarquable, il date de la fin du XVIe siècle et est composé de 1386 caissons de bois polychromes, représentant des fleurs, des animaux, des personnages, des formes cabalistiques de facture naïve. On y trouve :
- Des animaux : le chien, symbole de fidélité et de loyauté ; l'âne et le cheval, indispensables à la vie de tous les jours ; des poules et un renard, le renard représentant le démon ; la colombe, symbole de paix ; l'aigle ...
- Des animaux fantastiques : la méduse gorgone, qui représente les dangers de l'inconnu ; le basilic né d'un œuf de coq couvé par un dragon.
- Des fleurs et fruits : rosacées, œillets, tulipes, tournesols, campanules, fruits de la vigne ...
- d'autres motifs : cœurs, anges, cloches, fleurs de lys, et écussons d'armoiries.
- Un seul humain est représenté ; il s'agit d'un berger qui tient un bâton. Il est la seule figure qui ne soit pas présente en double dans l’église et se situe dans la partie gauche de l'édifice.
Château du Puech
Le château du Puech est attesté dès le Xe siècle, agrandi au XIIe siècle, il est détruit au XVIe siècle. Son nom vient du Puech ("podium"), un dyke basaltique, sur lequel il a été établi. Il a donné son nom à une ancienne famille noble, puis par mariage à une branche de celle de Dienne, connue d'abord sous le nom de Del Puech ou Delpuech de Cheylade, puis à partir du XVIIIe siècle Du Puy de Dienne. Sur ses remparts restants, la famille de Henry Loubeyre a reconstruit une maison qui domine la vallée de Cheylade et qui fait face au château d'Apchon. Elle appartient toujours à un de ses descendants, le docteur Brunet.
Personnalités liées à la commune
- Louis Chavignier, sculpteur.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Louis Baritou, Cheylade, Une communauté rurale en Haute-Auvergne à travers les âges., 1979, Aurillac.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Annuaire des maires du Cantal », sur AMF15 (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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