Chemins de fer du Sud-Ouest
La compagnie des Chemins de Fer du Sud-Ouest (CFSO) était une entreprise ferroviaire française.
Chemins de fer du Sud-Ouest | |
Création | (première ligne ferroviaire) |
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Disparition | |
Sigle | CFSO |
Longueur | 301 km |
Dont électrifiés | 16 km |
Écartement des rails | Métrique |
Historique
La compagnie des Chemins de Fer du Sud-Ouest (CFSO) exploitait 8 lignes à voie métrique construites dans le département de la Haute-Garonne, avec quelques sections dans le Gers et l'Ariège. L'ensemble formait un réseau de 411 kilomètres.
La compagnie des Chemins de Fer du Sud-Ouest se substitue à la Compagnie du Chemin de Fer de Toulouse à Boulogne sur Gesse[1], qui a obtenu la concession d'un chemin de fer d'intérêt local déclaré d'utilité publique en 1896[2].
Historiquement, ces lignes de chemins de fer se sont inspirées, pour une partie, par les lignes de la fameuse "Hirondelle des Landes"[3] créée avec cinq assocíés par Joseph Louis Lanafoërt en 1841 - société F. Dutour et Cie - qui mis en place des lignes de diligence - décrite quelques années plus tard par Flaubert dans son roman Madame Bovary - dans tout le Gers, d'abord la ligne Mirande - Mont de Marsan, par Tillac, Marciac, Plaisance, Riscle, Barcelone, Aire, Grenade, puis des lignes secondaires l'Isle-Jourdain-Toulouse, Lombez-Boulogne-sur-Gesse, l'Isle Jourdain-Mauvezin, Mauvezin-Toulouse, Auch-Beaumont, Auch-Port-Sainte-Marie. Ces lignes ont participé grandement au développement économique du Gers et du Sud Ouest sous la Monarchie de Juillet avant qu'elles soient remplacées plus tard par le chemin de fer.
Le décret du 6 août 1907 promulgué au Journal officiel du déclare d'utilité publique plusieurs lignes de tramways[4], approuve l'établissement de la ligne de tramway de Montesquieu-Volvestre au Mas-d'Azil, autorise les départements de la Haute-Garonne et de l'Ariège à pourvoir à la construction et l'exploitation de cette ligne, approuve les avenants aux conventions passées entre les préfets de la Haute-Garonne et de l'Ariège et la Compagnie de chemin de fer du Sud-ouest concernant la ligne entre Carbonne et Le Mas-d'Azil[5].
Lignes
- ligne de Toulouse à Boulogne-sur-Gesse, depuis Toulouse-Roguet, Tournefeuille, Plaisance-du-Touch, Fonsorbes, Rieumes, Samatan, Lombez et Boulogne-sur-Gesse (98 km) : ouverture en 1900-1901 ;
- embranchement de Fonsorbes à Sainte-Foy-de-Peyrolières, par Fonsorbes, Saint-Lys et Sainte-Foy-de-Peyrolières (7 km) : ouverture en 1901 ;
- ligne de Toulouse à Cadours, depuis Toulouse-Roguet, Cornebarrieu, Grenade et Cadours (48 km) : ouverture le de Toulouse à Grenade, et le jusqu'à Cadours[6] ;
- embranchement de Cornebarrieu à Lévignac, par Cornebarrieu et Lévignac (16 km) : ouverture en 1912 ;
- ligne de Toulouse à Sabarat, depuis Toulouse-Roguet, Saint-Simon, Cugnaux, Seysses, Muret, Saint-Sulpice-sur-Lèze et Sabarat (76 km) : ouverture entre 1905 et 1911 ;
- ligne de Carbonne au Mas-d'Azil, depuis Carbonne, Montesquieu-Volvestre, Sabarat et Le Mas-d'Azil (36 km) : ouverture entre 1907-1911 ;
- ligne de Toulouse à Revel, depuis Toulouse-Saint-Sauveur, Fonsegrives, Lanta, Caraman et Revel (52,6 km) : ouverture en 1906 ;
- embranchement de Caraman à Maurens-Scopont, par Caraman, Loubens et Maurens-Scopont (9,7 km) : ouverture en 1907 de Caraman à Loubens, et en 1930 de Loubens à Maurens-Scopont ;
- ligne de Toulouse à Villemur-sur-Tarn, depuis Toulouse-Bonnefoy, Launaguet, Montberon, Cépet, Fronton et Villemur-sur-Tarn (41 km) : ouverture 1912[7] ;
- embranchement de Toulouse-Bonnefoy à Toulouse-Pont-Matabiau) : ouverture en 1916 ;
- ligne de Saint-Gaudens à Aspet, depuis Saint-Gaudens et Aspet (21 km) : ouverture en 1906.
Dans Toulouse, les CFSO possédaient trois gares terminus :
- la gare de Roguet, située près de l'avenue Étienne-Billières (emplacement de l'actuelle cité Roguet, no 2 rue de Gascogne) ;
- la gare de Toulouse-Bonnefoy, remplacée à partir de 1916 par la gare de Pont-Matabiau, située près du canal du Midi et du pont de Matabiau, boulevard Pierre-Semard (actuel no 89) ;
- la gare de Saint-Sauveur, située près du canal du Midi, entre le port Saint-Sauveur et le pont des Demoiselles (emplacement des actuelles Archives départementales de la Haute-Garonne, no 11 boulevard Bernard-Griffoul-Dorval).
Les lignes du réseau de tramway de Toulouse assuraient la liaison entre ces gares, non reliées entre elles.
Fermeture des lignes
En 1936
- St Gaudens - Aspet
- Toulouse - Sabarat
- Carbonne - Mas d'Azil
En 1937
- Toulouse- Villemur
- Caraman - Loubens- Maurens-Scopont
En 1946
En 1947
- Toulouse - Revel
- Toulouse - Grenade
- Grenade - Cadours
En 1949
Matériel roulant
- Locomotives:
- N° 1 à 6, type 030, Pinguely , 1901, poids à vide 19,4 tonnes,
- N° 10 à 11, type 030, Corpet-Louvet , 1911, N° constructeur 1194-1195,
- N° 21 à 23, type 030, Corpet-Louvet , 1902, N° constructeur 910-912, poids à vide 17 tonnes,
- N° 24 à 28, type 030, Corpet-Louvet , 1904, N° constructeur 1003-1007, poids à vide 17 tonnes,
- N° 29 à 30, type 030, Corpet-Louvet , 1905, N° constructeur 1027-1028,
- N° 31 à 32, type 030, Corpet-Louvet , 1905, N° constructeur 1054-1055, poids à vide 17 tonnes,
- N° 33, type 030, Corpet-Louvet , 1905, N° constructeur 1113, poids à vide 17 tonnes,
- N° 34 à 37, type 030, Corpet-Louvet , 1905, N° constructeur 1222-1225, poids à vide 17 tonnes,
- N° 38, type 030, Corpet-Louvet , 1905, N° constructeur 1300, poids à vide 17 tonnes,
- N° 39 à 41, type 030, Corpet-Louvet , 1911, N° constructeur 1380-1382, poids à vide 17 tonnes,
- N° 201 à 204, type 030, Corpet-Louvet , 1906, N° constructeur 1046-1049, poids à vide 21 tonnes,
- N° 205 à 207, type 030, Corpet-Louvet , 1911, N° constructeur 1384-1386, poids à vide 21 tonnes,
- N° 301, type 130, Corpet-Louvet , 1911, N° constructeur 1383, poids à vide 24.3 tonnes,
- Autorails:
Notes, références
- Annales des ponts et chaussées : Partie administrative. 2e partie, , 1206 p. (lire en ligne).
- France. Assemblée nationale (1871-1942). Chambre des députés, ... Résumé général des travaux législatifs de la Chambre des députés, , 1324 p. (lire en ligne).
- Bulletin de la société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers, 3 et 4ème trimestre 1959, pp. 332 et 333.
- Bulletin des lois de la République française : no 50391 - Déclarant d'utilité publique l'établissement de plusieurs lignes de tramways dans les départements de la Haute-Garonne et de l'Ariège (tramways dits des vallées de la Lèze et de l'Ariège), p. 1581-1588
- Journal officiel de la République française, 39e année, no 224, 20 août 1907, p. 6014-6016
- « Recueil général des lois, décrets et arrêtés ... », sur Gallica, (consulté le )
- http://www.trains-fr.org/facs/lig31.htm
- Société de matériel automobile et ferroviaire, repreneur des établissements De Dion
- François Caron, Le patrimoine de la SNCF et des chemins de fer français, , 971 p. (ISBN 978-2-84234-069-8, lire en ligne).
Annexes
Bibliographie
- Henri Domengie, Les petits trains de jadis - Sud-Ouest de la France, Éd. du Cabri, Breil-sur-Roya, 1986 (ISBN 2-903310-48-3)
- Henri Domengie, Les Chemins de fer du Sud-Ouest, Magazine des Tramways à Vapeur et des Secondaires n°14, 1980
Liens externes
- Les chemins de fer du Sud-Ouest
- Souvenirs de Mr. Christian Lacombe, historien du chemin de fer dans le Sud Ouest
- Image de la locomotive Corpet Louvet 35 avec un train en gare de Cugnaux
- Site sur train à Cugnaux
- Image du train à Villaudric
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