Charles de Mesnard

Louis Charles Bonaventure Pierre, comte de Mesnard, né le à Luçon, mort le à Paris, est un militaire et Personnalité politique français.

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Charles de Mesnard

Titre Comte de Mesnard
(1792-1842)
Grade militaire Maréchal de camp
Années de service 1786 - 1832
Commandement Gouverneur du château de Rosny
Conflits Guerres révolutionnaires
Insurrection légitimiste de 1832
Distinctions
Autres fonctions Aide de camp du duc de Berry
Premier écuyer de la duchesse de Berry
Pair de France
Biographie
Dynastie Famille de Mesnard[1]
Nom de naissance Louis Charles Bonaventure Pierre de Mesnard
Naissance
Luçon[2] Poitou
Décès (à 72 ans)
Paris
Conjoint Sarah Mason

Biographie

« Fils d'Alexandre-Bonaventure, comte de Mesnard, chevalier, seigneur de Mesnard, Lauboinière, la Godelinière, les Ardies, Guignefole, et autres lieux[2], maréchal des camps et armées du roi, ancien capitaine colonel des gardes de la porte de Monsieur, chevalier des ordres royal, militaires et hospitaliers de Notre-Dame-du-Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, et de celui de Saint-Louis, et de dame Marie-Éléonore-Elisabeth de La Boucherie[3] », Charles de Mesnard fut reçu de minorité dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[4] mais ne prononce pas ses vœux pour rentrer à l'école militaire de Brienne.

Ascendance de Charles de Mesnard

Élève de l'école militaire de Brienne, il devint sous-lieutenant aux carabiniers (1786), puis capitaine dans le régiment de Conti[5] (1789[3]).

Mesnard était présent à Paris lors de la fuite du roi à Varennes le 20 juin 1791. Il fut arrêté, relâché et émigra peu après : il rejoignit l'armée des princes, à Coblence, et fit la campagne de 1792 dans les gardes du corps du roi, en Champagne[5] puis il prit part à la guerre de Hollande contre les armées de la République (1794), et à l'expédition de l'île d'Yeu[3].

Après le licenciement de cette armée, le jeune émigré partit voyager à partir de 1797, puis se retira, pendant le Premier Empire, à Londres auprès du duc de Berry[3]. Il épousa, en 1806 à Londres, Sarah Mason (morte le à Paris), d'une ancienne famille de Shrewsbury, en Angleterre, veuve du général Bryan Blundell[6], dont il eut :

  1. Elisabeth (1804-1836), dame pour accompagner la duchesse de Berry (1830), mariée en 1825 avec Ludovic Le Peletier (1800-1862), marquis de Rosanbo, dont postérité ;
  2. Ferdinand (1809-1862[7]), comte de Mesnard, marié en 1829 avec Flora (1808-1887), fille de Jacques-Henri, marquis de Bellissen (1779-1808), dont il eut une fille[7] (morte en 1888) restée sans alliance[8].

Il ne rentra en France qu'à la première Restauration et fut nommé aide de camp et gentilhomme d'honneur[5] du duc de Berry, puis colonel. Il suivit le roi à Gand pendant les Cent-Jours[3], et fut chargé d'une mission près du duc de Wellington, qui lui donna des communications pour le duc de Berry et pour le duc de Feltre[5].

En 1816, il alla à Marseille recevoir la nouvelle duchesse de Berry, dont il fut nommé premier écuyer. Mesnard était auprès du duc de Berry au moment où Louvel le frappa d'un coup mortel[3] et c'est à lui que le duc tendit le poignard ensanglanté[9]. Nommé aide-de-camp du duc de Bordeaux et gouverneur du château de Rosny, il fut promu pair de France[3] le , avec une dotation de 12 000 francs, puis commandeur de Saint-Louis[3] et chevalier du Saint-Esprit[8]. En 1828, il accompagna la duchesse de Berry dans le grand voyage qu'elle entreprit dans l'Ouest et dans les Pyrénées[5].

Après les journées de Juillet, il refusa de prêter serment à Louis-Philippe Ier et fut rayé de la liste des pairs[10]. Il resta attaché à la duchesse de Berry qu'il suivit en Angleterre et dans son voyage en Italie, et plus tard à Florence, à Rome et à Naples, et enfin dans son voyage en France en 1832. Arrêté avec elle à Nantes[10] lors de la tentative d'insurrection, il fut incarcéré avec elle à Blaye puis jugé et acquitté par la cour d'assises de Montbrison[3]. Il sollicita, mais obtint avec peine[5], de rejoindre à Blaye la duchesse de Berry (on le soupçonna alors d'être le père de « l'enfant de Blaye »[8], rumeur démentie par Jacques Dinfreville[11]), qu'il suivit ensuite successivement à Palerme, à Rome, à Florence.

Le comte de Mesnard, « dont le dévouement n'a pas failli un seul jour à la cause des Bourbons[5] », est mort à Paris le [5]. Mélanie Waldor a publié, après sa mort, ses Souvenirs intimes du comte de Mesnard, Paris, 1844, 3 vol. in-8° Texte en ligne vol 1 vol 2 vol 3

Distinctions

Titres

Décorations

Rubans des décorations
 Royaume de France
Royaume des Deux-Siciles

Armoiries

D'argent fretté d'azur.[12],[1]

Notes et références

  1. Courcelles, Pairs 1822, p. 59.
  2. Robert & Cougny 1889, p. 355.
  3. Robert & Cougny 1889, p. 356.
  4. Louis de La Roque, Catalogue des chevaliers de Malte appelés successivement chevaliers de l'ordre miliaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de rhodes et de Malte, 1891, col.163
  5. Michaud 1860, p. 99.
  6. Courcelles, Pairs 1822, p. 78.
  7. Laubier 2012.
  8. Pinoteau 1983, p. 78.
  9. Mémoires historiques de S.A.R. Madame, Duchesse de Berri.
  10. Pinoteau 1983, p. 77.
  11. Dinfreville 1982.
  12. Velde 2005, p. Lay peers.
  13. Revue héraldique 1867, p. 257.
  14. Léonore LH/1845/8.
  15. Almanach royal 1830, p. 343.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Mélanie Waldor, Souvenirs intimes de Monsieur le comte de Mesnard, vol. 1,2,3, (lire en ligne) ;
  • « Mesnard (Louis-Charles-Bonaventure-Pierre, comte) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. IV, Edgar Bourloton, , 640 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 355-356  ;
  • « Louis-Charles-Bonaventure-Pierre, comte de Mesnard », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. II, [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 76  ;
  • « De Mesnard (Louis-Charles-Bonaventure-Pierre, comte) », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. VII, [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 429 ;
  • Hervé Pinoteau, État de l'ordre du Saint-Esprit en 1830 : et la Survivance des ordres du Roi, Nouvelles Éditions latines, , 165 p. (lire en ligne), p. 77-78  ;
  • Jacques Dinfreville, Le Secret de Marie-Caroline, duchesse de Berry, Pierre d'Esneval, , 397 p. (lire en ligne) ,
  • Almanach royal, A. Guyot & Scribe, , 966 p. (lire en ligne), p. 343  ;
  • Revue héraldique, historique et nobiliaire, vol. 5, , 572 p. (lire en ligne), p. 257 ;
  • « Comte de Mesnard (Louis-Charles-Bonaventure-Pierre) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, vol. 28, 2e édition, 1843-1865, 661 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 99  ;
  • Marie-Caroline de Bourbon-Sicile Berry, Mémoires historiques de S. A. R. Madame, duchesse de Berry, depuis sa naissance jusqu'à ce jour., Paris, Allardin,
Pour approfondir
Germain Sarrut et Edme-Théodore Bourg, Biographie Des Hommes Du Jour, Krabbe, , 414 p. (lire en ligne), p. 124 ;
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