Charles III de Créquy

Charles III de Blanchefort-Créquy, né vers 1623, mort à Paris, paroisse Saint-Sulpice, le , chevalier, marquis de Créquy, prince puis duc de Poix , Pair de France, dit le « duc de Créquy », est un aristocrate, militaire et diplomate français du XVIIe siècle.

Charles III de Blanchefort-Créquy
Marquis de Créquy, prince puis duc de Poix

armes de Charles III de Créquy (hôtel de ville de Paris)

Naissance 1623
Décès  64 ans)
Origine Français
Allégeance Royaume de France
Grade Lieutenant-général des armées du Roi
Conflits Guerre de Trente Ans
Faits d'armes Siège d'Orbitello (1646)
Distinctions Chevalier des Ordres du Roi
Pair de France
Autres fonctions Premier gentilhomme de la Chambre du Roi
Gouverneur de Paris
Ambassadeur à Rome
Famille Famille de Créquy

Biographie

Charles III de (Blanchefort) Créquy est le fils aîné de Charles de (Blanchefort) Créqui (mort en 1630), prince de Poix, et d'Anne de Beauvoir du Roure, le petit-fils du maréchal Charles II de Blanchefort-Créquy (v. 1575-1638), l'arrière-petit-fils du maréchal François de Bonne de Lesdiguières (1543-1626), dernier connétable de France.

Charles sert dans les armées royales pendant la guerre de Trente Ans, de 1642 à 1645, et en Catalogne en 1649. Après le siège d'Orbitello (1646), il est promu maréchal de camp (1649), puis lieutenant-général des armées du roi (1651).

Pour le remercier de ses bons et loyaux services pendant la minorité du roi, la reine Anne d'Autriche et le cardinal Mazarin le firent comte de Créquy et l'élevèrent à la dignité de pair de France en 1652.

Par la suite, ce fut en faveur de Charles III que le roi Louis XIV érigea la terre de Poix en duché-pairie, par lettres patentes données à Melun au mois de , enregistrées au Parlement de Paris, le , en vertu des lettres de surannation, du 11 du même mois, et en la chambre des comptes, le .

Cette pairie fut éteinte après la mort de sa fille unique Madeleine de Créquy qui avait épousé Charles Belgique Hollande de La Trémoille. Le duché-pairie comprenait la ville de Poix, la vicomté d'Esquennes, la châtellenie d'Agnières, les terres et seigneuries d'Arnehou, Blangy, Cempuis, Croixrault, Eramecourt, Escantu, Essilières, Frettemolle, Hélincourt, la Rue Notre-Dame, Saint-Clair et Vandricourt.

Louis XIV le nomme son ambassadeur à Rome de novembre 1661 à septembre 1662 et de juin 1664 à avril 1665.

Étant ambassadeur à Rome en 1662. Il y fut insulté par la garde corse du pape Alexandre VII (issu du parti pro-autrichien), celle-ci tirant sur son hôtel, tout en blessant les gens et valets de la duchesse de Créquy (duchesse de Poix). Un des pages de l’ambassadeur fut également tué. Louis XIV exigea que le gouverneur de Rome, neveu du pape, vînt en personne lui faire des excuses pour cette insulte et qu'une pyramide fût élevée à Rome en souvenir de la réparation.

De 1660 à 1687, il est également grand-bailli d'Hesdin.

En 1676, Louis XIV le nomme gouverneur de Paris, jusqu'à sa mort, et en 1677 ambassadeur extraordinaire à Londres[1].

Distinction

Patrimoine immobilier

Le duc de Créquy s'est fait construire un hôtel quai Malaquais. Lorsque Louis XIV montra des velléités de quitter le Louvre pour un château royal proche de la capitale, Créquy acheta un hôtel particulier dans chacune des trois villes de Fontainebleau, Saint-Germain-en-Laye et Versailles, afin d'être sûr de disposer d'un logement à proximité de la cour. Il séjournait également dans ses châteaux de Créquy, Poix, Fressin, Pont-Rémy, Canaples et Méoliens[2].

Mariage et descendance

Charles III de (Blanchefort) Créquy épouse en 1653 Anne Armande de Saint Gelais de Lansac, dite de Lusignan, dame d'honneur et du Palais de la Reine, fille de Gilles de Saint Gelais, dit de Lusignan, marquis de Lansac, marquis de Ballon, conseiller du Roi en ses conseils d'État et privé, et de Marie de La Vallée-Fossez, marquise d'Everly. Elle meurt en 1709. De ce mariage, une fille unique :

Décès et sépulture

Le duc de Créquy meurt le 13 février 1687 à Paris, en son hôtel du quai Malaquais. Il est inhumé dans la chapelle du Couvent des Capucines de la Place Vendôme, dans un monument funéraire conçu par Jules-Hardouin Mansart, sculpté par Simon Hurtrelle et Pierre Mazeline.

A la Révolution, cette chapelle fut détruite et le monument funéraire démonté.

La partie centrale, représentant le duc assis, revêtu de son collier de chevalier des ordres du Roi, en a été, seule, remontée dans l'église Saint-Roch[3], avec le buste sculpté par Antoine Coysevox, de son frère, le maréchal de Créquy[4]. Tous deux sont décédés la même année, à quelques jours d'intervalle.

Ces deux pièces de sculpture sont toujours visibles dans l'église Saint-Roch.

Annexes

Liens internes

Sources

  • Christophe Levantal, Ducs et Pairs et Duchés-pairies laïques à l'époque moderne (1519-1790), 1996, Paris, Maisonneuve & Larose, p. 560-562 & 929-930.

Notes et références

  1. Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne (1519-1790), Paris, Maisonneuve & Larose, , 1218 p. (ISBN 2-7068-1219-2), p. 560-562
  2. Émile Magne, Images de Paris sous Louis XIV, Paris, Calmann-Lévy, 1939, p.116 et p.125.
  3. « Photographies HD du monument à Charles, duc de Créquy, à l'intérieur de l'église Saint-Roch », sur eutouring.com (consulté le )
  4. « Photographies HD du buste de François de Créquy, à l'intérieur de l'église Saint-Roch », sur eutouring.com (consulté le )
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