Charles Coquebert de Montbret

Charles Étienne Coquebert de Montbret (, Paris - , Paris) fut consul de France à Hambourg sous l'Ancien Régime et devint, après la Révolution, professeur de statistique minière à l'École des mines.

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Biographie

Il est issu d'une vieille famille rémoise des Coquebert qui donna des lieutenants des habitants à la ville. Cette branche s'en différencie en ajoutant le nom de Monbret.

Il est le fils de Jean-François, correcteur ordinaire en la chambre des comptes de Paris et de Geneviève Eugénie Hazon, mariés en 1752. Il est le frère de Jean Antoine Coquebert de Montbret (1753-1825) et d'Antoine Romain Coquebert de Montbret (1767-1829).

Il étudie au Collège du Plessis puis est destiné par sa famille à la diplomatie. Il obtient le poste de commissaire de la marine au port de Hambourg, puis est consul général auprès des villes hanséatiques à l'âge de vingt-deux ans. Il complète sa formation et parle le latin, le grec, le danois, l'anglais, l'italien, l'espagnol et l'allemand [1].

En 1780, il épouse sa cousine germaine Nicole Charlotte Hazon (1760-1832), fille de Michel Barthelemy Hazon (1722-1818), architecte, intendant général des bâtiments du roi, et de Marie Madeleine Malinguehen[2]. Il devient ainsi l'oncle maternel d'Eutrope Barthélemy de Cressac (1777-1844). Charles Coquebert et son épouse ont quatre enfants : Ernest Coquebert de Montbret né en 1781 à Hambourg, Barthélémy né à Hambourg en 1785, Cécile et Eugène.

Il devient ensuite consul à Dublin et revient en France en 1792.

Sous l'autorité de l'Agence des Mines (organisme gouvernemental chargé de superviser la politique et l'économie minière), il est le premier rédacteur en chef du Journal des Mines, créé par arrêté du 13 messidor an II ().

Il est ainsi l'auteur de la citation suivante : « Se défier du ton d'assurance qu'il est si facile de prendre et si dangereux d'écouter » (premier numéro du Journal des Mines en [3]) qui est depuis systématiquement mise en exergue en page de une de cette publication.

Il est chargé par Napoléon du recensement des langues parlées en France sous le Premier Empire. Ce travail est publié en 1806 sous le nom d’essai d’un travail sur la géographie de la langue française. Lors de cette enquête, il dresse la première carte précise de la frontière linguistique bretonne. Il estime la population brittophone à 995 558 personnes (sur une population d'environ 1,4 million). Cependant, son enquête ne porte que sur les départements des Côtes-du-Nord et du Morbihan. En 1831, il produit une extrapolation basée sur l'augmentation de la population entre 1806 et 1830.

Les communes qu'il désigne comme bretonnantes sont :

  • Dans les Côtes-du-Nord : Hémonstoir, Saint-Caradec, Saint-Connec (trève), Saint-Guen (trève), Vieux-Marché (trève), Merléac, Saint-Martin-des-Prés, Corlay, Haut-Corlay, Canihuel (trève), Kerper (trève), Saint-Gilles-Plijeaux, Coet-Malouan, Saint-Connan, Senven-Léhart, Saint-Fiacre (trève), Saint-Pever, Lanrodec, Plouagat, Saint-Jean-Kerdaniel, Bringolo, Goudelin, Tréguidel, Kerstang, Tressignaux, Pleguien, Lanvollon, Lannebert, Pludual, Saint-Laurent, Plouha, Saint-jean.

Il devient secrétaire général du ministre du commerce, son ami Jean-Baptiste Collin de Sussy.

Il meurt à Paris le 9 avril 1831 et est enterré au cimetière du Père-Lachaise (11e division).

Sources

Bibliographie

  • Isabelle Laboulais-Lesage, Lectures et pratiques de l'espace, l'itinéraire de Coquebert de Montbret, savant et grand commis d'Etat, 1755-1831, Paris, Champion, 1999.

Liens externes

Notes et références

  1. In mémoire de la société des antiquaires, 1834.
  2. L'acte leur accordant dispense de consanguinité ( AN, Z1o-193A, 16 mars 1780) est numérisé sur le site famillesparisiennes.
  3. « Journal des mines, 1794-1795 (volume 1) », sur annales.ensmp.fr (consulté le )
  4. Cote 183AP.
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