Kerfourn
Kerfourn ([kɛʁfuʁn] [Note 1]) est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne, en Argoat.
Kerfourn | |
L'église Saint-Eloi-et-Saint-Vincent-Ferrier. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Pontivy Communauté |
Maire Mandat |
Joël Marivain 2020-2026 |
Code postal | 56920 |
Code commune | 56092 |
Démographie | |
Gentilé | Kerfournois, Kerfournoise |
Population municipale |
827 hab. (2018 ) |
Densité | 42 hab./km2 |
Population agglomération |
42 209 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 02′ 38″ nord, 2° 49′ 56″ ouest |
Altitude | 130 m Min. 92 m Max. 138 m |
Superficie | 19,46 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Pontivy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pontivy |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site Officiel de la commune de Kerfourn |
Géographie
Localisation
La commune se trouve à 13 km de Pontivy, à 26 km de Josselin, à 45 km de Vannes, à 60 km de Lorient et 100 km de Rennes.
La commune est traversée par la D764, la D319 et la D2.
Hydrographie
Du nord-ouest au sud-ouest, la commune est traversée par le Runio, qui prend sa source dans la forêt de Branguily.
Géologie
La superficie de la commune est de 19,46 km2. Son altitude varie entre 92 m et 138 m.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pontivy », sur la commune de Pontivy, mise en service en 1968[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 968,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Vannes-Séné », sur la commune de Séné, mise en service en 1998 et à 48 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,3 °C pour 1981-2010[11] à 12,4 °C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Kerfourn est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[13],[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontivy, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC). Kerfourn appartient au bassin agricole de Pontivy, parfois surnommé la « Petite Beauce », un territoire s'étendant au nord, à l'est et au sud de cette ville voué à l'agriculture intensive et caractérisé par la présence de grandes parcelles de céréales et la rareté des haies d'arbres et des espaces boisés[18].
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 3,5 % | 69 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 79,4 % | 1545 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 6,2 % | 121 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 9,0 % | 175 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels important | 1,8 % | 35 |
Source : Corine Land Cover[19] |
Toponymie
Le nom breton de la commune est Kerforn.
Attesté sous sa forme bretonne Kerforn en 1461[20].
Kerforn signale simplement l'existence d'un village ayant un four suffisamment caractéristique pour désigner ce lieu sans erreur possible.
Histoire
Kerfourn (Kerforn) est cité dès 1461. En 1677, Kerfourn est mentionné comme trève de Noyal-Pontivy. Kerfourn est érigé en paroisse en 1802. La commune de Kerfourn a été créée en 1839 (en même temps que celles de Gueltas, Saint-Gérand et Saint-Thuriau) à partir d'un territoire de la commune de Noyal-Pontivy par un arrêté de Louis-Philippe Ier.
L'ancien bourg était situé 500 m plus au sud. C'est une ancienne trêve de Noyal-Pontivy. Il est petit à petit reconstruit plus haut autour d'une petite église paroissiale. La nouvelle église est construite en 1899 à l'emplacement de l'ancienne.
Le cimetière est déplacé en 1950 sur la route de Crédin.
L'ancienne limite entre le breton et le gallo était située au début du XXe siècle à l'est du territoire, entre Kerfourn et Crédin.
Les Templiers et les Hospitaliers
Au XIe siècle, les Templiers et les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem sont accueillis en Bretagne et, selon la liste de leurs biens, ils installeraient même un hôpital à Kerfourn.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1841. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].
En 2018, la commune comptait 827 habitants[Note 7], en diminution de 3,95 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Kerfourn est, après l'ensemble communal Plougonver et La Chapelle-Neuve (qui formaient une commune unique en 1851) la commune qui a perdu en valeur absolue le plus d'habitants entre 1851 et 1999 (- 2 781 parmi toutes les communes de Bretagne.[28]
Enseignement
La commune possède une école privée (école Notre-Dame) et une école publique (école Jean-de-la-Fontaine).
Commerces
Dans le bourg, on peut trouver un café (Chez Marie-Jo) et une boulangerie.
Économie
La commune se trouve près du principal axe routier nord-sud de la Bretagne, reliant les zones côtières du Morbihan à celles des Côtes-d'Armor.
Une importante industrie agro-alimentaire s'est développée autour des villes de Pontivy et Loudéac.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Eloi-et-Saint-Vincent-Ferrier (1899)
- Fontaine Saint-Vincent (XVIIe siècle)
- Fontaine Saint-Eloi (XVIIe siècle)
- Calvaire de Guerdaner (XVIIe siècle)
- Oratoire de Notre-Dame-de-Lourdes (XXe siècle)
- Manoir de Guerniquello
- Manoir du Lindreux
- Four à pain du Rohic
Personnalités liées à la commune
- Abbé Jean-Mathurin Cadic, poète, né à Kerfourn en 1843[29],[30].
Héraldique
Blason | Parti: au 1er de sinople au four d'argent maçonné et ouvert de sable, au 2e de gueules au fer à cheval renversé d'or; le tout sommé d'un chef d'argent chargé de trois mouchetures d'hermine de sable. |
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Détails | Création Mme Kergen et MM Binon et Jehanno. Adopté le 8 novembre 2012. |
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Prononciation en français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Pontivy - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Kerfourn et Pontivy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pontivy - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Kerfourn et Séné », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pontivy », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Le pays de Pontivy est constitué de 4 unités paysagères » (consulté le )
- « Données statistiques sur les communes de Métropole ; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
- dans les archives du Duché de Rohan-Chabot
- Mort pour la France à Lyon, cf.https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4936401/f3.item.r=%22maire%20de%20kerfourn%22
- Ancien combattant, président de la section locale de l'UNC, cité à l'Ordre du régiment n° 467 du 28 novembre 1918 : " au front depuis le début de la campagne, a assuré le ravitaillement de la compagnie dans des circonstances que le bombardement ennemi et les difficultés du terrain rendaient fort pénibles ". Croix de Guerre. Campagne contre l'Allemagne du 4 août 1914 au 29 février 1919.
- « Municipales 2020 : à Kerfourn, un troisième mandat de maire pour Joël Marivain », sur Actu.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Jean Ollivo, "Bretagne. 150 ans d'évolution démographique", Presses Universitaires de France, 2005, (ISBN 2-7535-0086-X).
- « Collecteurs de chants populaires français », sur http://www.musicius.com (consulté le ).
- « Chants et airs traditionnels en pays vannetais », sur http://www.morbihan.fr (consulté le ).
Liens externes
- Kerfourn sur le site de l'Institut géographique national
- mairie de kerfourn, « Site officiel de la commune de Kerfourn »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
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