Charles Bonaparte (1950)
Charles Bonaparte, appelé Charles Napoléon de 1998 à 2012[1], né le à Boulogne-Billancourt, est un homme politique français, membre de la maison Bonaparte.
Pour les articles homonymes, voir Charles Bonaparte (homonymie), Maison Bonaparte et Napoléon (homonymie).
Charles Bonaparte | |
Fonctions | |
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Conseiller municipal de Nemours | |
– (8 mois) |
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Maire | Valérie Lacroute |
Adjoint au maire d'Ajaccio | |
– (6 ans, 11 mois et 20 jours) |
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Maire | Simon Renucci |
Biographie | |
Nom de naissance | Charles Marie Jérôme Victor Napoléon Bonaparte[note 1] |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Boulogne-Billancourt (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Parti socialiste, MoDem (2007) |
Père | Louis Bonaparte, prince Napoléon |
Mère | Alix de Foresta |
Conjoint | Béatrice de Bourbon des Deux-Siciles (1978-1989) Jeanne Valliccioni (depuis 1996) |
Enfants | Caroline Napoléon Bonaparte Jean-Christophe Napoléon Bonaparte, prince Napoléon Deuxième lit : Sophie Bonaparte Anh Bonaparte |
Diplômé de | Université Panthéon-Sorbonne Université Paris-Dauphine Université Panthéon-Assas |
Profession | Docteur en sciences économiques Ingénieur |
Il est l’aîné de la seule branche survivante des descendants en ligne masculine et légitime de Charles Bonaparte, via le rameau issu de Jérôme Bonaparte, frère de l’empereur Napoléon Ier.
En 2004, il a fondé la Fédération européenne des cités napoléoniennes. Elle regroupe plus de 50 municipalités dans 13 pays souhaitant replacer leur patrimoine historique napoléonien dans sa dimension européenne[2].
Famille
Fils de Louis Bonaparte (1914-1997) et d'Alix de Foresta (1926). Par sa grand-mère paternelle, Clémentine de Belgique, il est également apparenté aux familles royales de Belgique, d'Espagne, de France (maison d'Orléans), d'Autriche (maison de Habsbourg-Lorraine)[3], et à celle d'Italie (maison de Savoie) par son grand-père paternel, Victor Napoléon, mais n'assiste jamais aux réunions du Gotha.
Il épouse civilement à Paris (5e arrondissement), le , la princesse Béatrice de Bourbon des Deux-Siciles (née le 16 juin 1950 à Saint-Raphaël) dont il divorce devant le tribunal de grand instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) le [4] et avec qui il a deux enfants, qui reçoivent le traitement d'altesses impériales et le titre de courtoisie de princes :
- princesse Caroline Marie Constance Napoléon Bonaparte, dite Caroline Napoléon, née le à Paris, diplômée de l’ISRP, épouse le 27 juin 2009 à Neuilly-sur-Seine, Éric Querenet Onfroy de Breville (né le à Neuilly-sur-Seine, diplômé de HEC Paris, ancien élève de ENA . Ils ont trois enfants :
- Elvire Querenet Onfroy de Breville, née le 7 août 2010,
- Augustin Querenet Onfroy de Breville, né le 12 février 2013,
- Elie Querenet Onfroy de Breville, né le 20 février 2017.
- Jean-Christophe Albéric Ferdinand Napoléon Bonaparte, dit Jean-Christophe Napoléon, prince Napoléon, né le à Saint-Raphaël, diplômé de HEC Paris, conseiller à la banque d’affaires Morgan Stanley. Le 19 octobre 2019, il épouse la comtesse Olympia Elena Maria von und zu Arco-Zinneberg (née le 4 janvier 1988 à Munich).
De son deuxième mariage, à Boulogne-Billancourt, le 28 septembre 1996, avec Jeanne Françoise Valliccioni (née le 26 mars 1958 à Ortiporio (Haute-Corse), fille de Paul Valliccioni et de Padoue Piacentini ; divorcée d'Erik Langrais), Charles Bonaparte a deux filles :
- princesse Sophie Catherine Bonaparte[1], née le à Paris,
- princesse Anh Letizia Bonaparte[1], née le à Hô Chi Minh-Ville au Vietnam (fille adoptive[5]).
Lui reprochant son divorce suivi d'un second mariage et ses positions politiques, son père lui préfère, dans l'ordre de primogéniture masculine, son petit-fils Jean-Christophe Napoléon Bonaparte (le propre fils de Charles Bonaparte), qu'il désigne par testament pour lui succéder comme chef de maison et héritier du trône impérial, avec le titre de prince Napoléon[6].
Études
Il est docteur en économie de l'université Panthéon-Sorbonne, ancien élève de l'École pratique des hautes études en sciences sociales, titulaire d'un DESS en économétrie de l'université Panthéon-Sorbonne, d'une maîtrise de l'université Paris-Dauphine et d'une troisième année de droit à l'université Panthéon-Assas[réf. nécessaire].
Parcours professionnel et politique
Il commence sa vie professionnelle comme ingénieur consultant chargé de la réorganisation d'administrations publiques en France et dans plusieurs pays d'Afrique et du Moyen-Orient, puis sera chargé de mission à la Délégation à l'aménagement du territoire (Datar), puis directeur des financements en fonds propres dans la région Sud du Crédit lyonnais et enfin président-directeur général d'une société immobilière.
Lors des élections européennes de 1994, il soutient la liste Régions et peuples solidaires menée par l'autonomiste corse Max Simeoni[7].
Il se présente pour la première fois aux élections municipales d’Ajaccio en mars 2001[7]. Il obtient au premier tour 11 % des voix, faisant alliance ensuite avec la liste divers gauche. Il est alors élu et devient le deuxième adjoint de Simon Renucci, maire d'Ajaccio et vice-président de la communauté d'agglomération du Pays ajaccien, le Comité central bonapartiste (CCB) perdant alors la municipalité d'Ajaccio.
Candidat pour le MoDem aux élections législatives de 2007 dans la deuxième circonscription de Seine-et-Marne (Fontainebleau-Nemours), il recueille 7,97 % des suffrages exprimés au premier tour. En 2008, Charles Napoléon est élu conseiller municipal à Nemours (Seine-et-Marne), où sa liste obtient 24,67 % des suffrages exprimés au second tour. Le groupe d'opposition auquel il appartient, Ensemble pour les Nemouriens (apparenté MoDem), compte parmi ses quatre élus des personnalités locales de tous bords comme Ginette Tardy, ancienne première adjointe du maire socialiste Jean-Pierre Béranger. Il démissionne de son poste de conseiller municipal en décembre 2008[8].
Par ailleurs, Charles Bonaparte est président fondateur de la Fédération européenne des cités napoléoniennes, qui regroupe une cinquantaine de villes (en France, Italie, Allemagne, Belgique, République tchèque et Pologne), administrateur de l'association Démocraties présidée par le général Henri Paris et administrateur de l’Association des amis de Matisse. Il est aussi membre du bureau du Comité économique social et culturel (CESC) du Parti socialiste[réf. nécessaire]
En 2012, il soutient la candidature de François Hollande à la présidence de la République.[réf. nécessaire]
Pour les élections municipales de 2014 à Paris, Charles Bonaparte soutient la candidature de la socialiste Anne Hidalgo[9].
Œuvres
Il est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages :
- Les Transports urbains, un enjeu pour les villes, Bordas, 1976
- Bonaparte et Paoli, Plon Perrin, 2000
- Les Bonaparte - Des esprits rebelles, Plon Perrin, 2006
- Vers une France nouvelle, Éd. Talleyrand, 2007
- Napoléon par Napoléon, Cherche Midi, mars 2009
- Entretiens avec M. Ikeda, 13 numéros de la revue Daisanbunmei, Tokyo, 2009
- Napoléon, mon aïeul, cet inconnu, XO Éditions, octobre 2009
- Pour une société de l'être et non de l'avoir, Le cahier du CESC, janvier 2010, ouvrage collectif
- France, Europe et migrations, Le cahier du CESC, septembre 2011, ouvrage collectif.
Titres
Le tribunal administratif de Paris a jugé en juin 2009 qu'aucune autorité de la République ne dispose du pouvoir d'attribuer, de reconnaître, confirmer ou vérifier le titre de prince attribué aux membres des familles ayant régné en France[10].
Sources
- Jean-Fred Tourtchine, L'Empire des Français, collection « Les manuscrits du CEDRE, dictionnaire historique et généalogique », Paris : Cercle d’études des dynasties royales européennes (CEDRE), 1999-2000, 2 volumes (232 pages, 208 pages), 31 cm (ISSN 0993-3964) : notice « Charles, empereur titulaire des Français », tome II, pages 127 et 128.
- Philippe Delorme, Les Dynasties perdues, pages 67-68 (préface du roi Siméon II de Bulgarie), Express Roularta éditeur, Paris, 2011, 236 pages, 21 cm (ISBN 978-2-84343-855-4).
- Paul Silvani, Le Bonapartisme : une saga corse, préface du prince Charles Napoléon, Ajaccio, Albiana, 2003, 360 pages, 24 cm (ISBN 2-84698-084-5).
Notes et références
Note
- Extrait de l'acte de naissance sans filiation : Ville de Boulogne-Billancourt - Extrait d'acte de naissance - Année 1950 - État civil - No 2006. « Le dix-neuf octobre mil neuf cent cinquante à quinze heures quarante-cinq minutes, est né en notre commune, Charles, Marie, Jérôme, Victor Bonaparte, du sexe masculin. »
Références
- Déclaré à sa naissance, ainsi que ses frère et sœurs et ses quatre enfants, sous le nom de « Napoléon Bonaparte » — tandis que, depuis le règne de Napoléon III, le patronyme de tous les descendants de sa branche de la famille est « Napoléon » —, le prince Charles a obtenu du procureur de la République de Paris, le 14 décembre 1998, que son nom de famille soit rectifié en Napoléon. Il choisit de revenir au patronyme originel de la famille en 2012 et obtient du procureur de la République de Paris que son nom de famille soit de nouveau rectifié en Bonaparte. Ces rectifications ont concerné également ses deux plus jeunes filles, Sophie (née en 1992) et Anh (née en 1998). Voir supra, extrait de l'acte de naissance sans filiation.
- « À propos de la Fédération Européenne des Cités Napoléoniennes », sur napoleoncities.eu (consulté le )
- Nicolas Enache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, reine de Hongrie et de Bohême, 1996, édité par L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, 795 pages (ISBN 2-908003-04-X) : Charles Napoléon est cité pages 200 et 459 et dans l'index, page 767.
- Jean-Fred Tourtchine, L’Empire des Français, collection « Les manuscrits du CEDRE, dictionnaire historique et généalogique », Paris : Cercle d'études des dynasties royales européennes (CEDRE), 1999-2000, 2 volumes (232 pages, 208 pages), 31 cm, (ISSN 0993-3964), tome II page 128.
- Philippe Delorme, Les Dynasties perdues, page 67 (préface du roi Siméon II de Bulgarie), Express Roularta éditeur, Paris, 2011 (236 pages, 21 cm) (ISBN 978-2-84343-855-4)
- Ghislain de Montalembert, « Jean-Christophe Napoléon Bonaparte, un prince dans le vent de l'Histoire », Le Figaro Magazine, , p. 46-48 (lire en ligne).
- « Napoléon candidat à Ajaccio », Libération, 21 juin 2000.
- « Le prince Charles Napoléon démissionne du conseil municipal » sur le site leparisien.fr.
- Sophie de Ravinel, « Paris : le prince Napoléon soutient la socialiste Anne Hidalgo », Le Figaro, (lire en ligne , consulté le ).
- « La lettre du Tribunal administratif de Paris - N° 21 », (consulté le ), p. 4 : Vérification des titres de noblesse - Titre de prince attribué par les anciennes lois constitutionnelles aux membres des familles régnantes - Compétence des autorités républicaines pour se prononcer sur la demande de vérification de ce titre - Absence - Titre de noblesse - Absence : « Les lois constitutionnelles de 1875 ayant rétabli la République, le titre de prince attribué aux membres des familles régnantes, éventuellement appelés à l'exercice de la fonction de chef de l'État, dans l’ordre de l’hérédité propre à chaque dynastie, n'a, dès lors, plus d'existence légale. Aucune autorité de la République ne dispose donc du pouvoir d'attribuer, reconnaître, confirmer ou vérifier le titre de prince attribué aux membres des familles ayant régné en France. Le titre de prince attribué par les anciennes lois constitutionnelles à tous les membres de la famille régnante, qui était une qualification politique, les faisant participer à l'exercice de la souveraineté, ne relève aucunement de la procédure de vérification des titres instituée par les dispositions de l’article 7 du décret du 8 janvier 1859, complétées par celles du décret du 10 janvier 1872. Cette qualification princière se distingue, ainsi, des titres de noblesse, personnels et héréditaires, attribués par des actes administratifs de l'autorité souveraine avant l’instauration de la République, qui peuvent être vérifiés par le garde des sceaux, ministre de la justice, et qui constituent une propriété familiale dont la transmission est régie par l’acte administratif les ayant conférés. » TA Paris, 7e section, 1re chambre, no 0614591, Napoléon, 25 juin 2009. Rappr. CE, 6 décembre 2002, 185836, de Coux, Rec. p. 448.
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