Charles Beslay

Charles Victor Beslay est né à Dinan (Côtes-du-Nord, actuellement Côtes-d'Armor) le [1] et mort à Neuchâtel (Suisse) en 1878. C'est une personnalité de la Commune de Paris dont il est le doyen d'âge.

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Charles Beslay

Charles Beslay vers 1860.
Fonctions
Conseiller de la Commune de Paris
Élection
Délégué du VIe arrondissement au Comité central républicain des Vingt arrondissements
Député du Morbihan à l'Assemblée nationale constituante
Élection
Législature IIe et IIIe
Député du 5e collège du Morbihan à la Chambre des députés
Élection
Réélection
Conseiller général du Morbihan
– av. 1837
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Dinan
(Côtes-du-Nord, France)
Date de décès
Lieu de décès Neuchâtel
(Suisse)
Nationalité France
Parti politique Extrême gauche
Père Charles Helen Beslay
Mère Victorine Herpin
Conjoint Marie-Charlotte Levavasseur
Profession Ingénieur

Biographie

Fils de Charles Bernardin Beslay, il devient ingénieur après des études secondaires commencées à Dinan, et achevées à Paris au lycée Napoléon. En 1813, il retourne à Dinan et travaille dans l'entreprise paternelle. Il est reçu franc-maçon en 1815. Dans les années 1820, il participe à la Charbonnerie[2]. Il participe, sous la Restauration, à la création d'une partie du Canal de Nantes à Brest et prend même la tête des bagnards et insoumis condamnés aux travaux forcés qui se révoltent contre leurs conditions de travail à Glomel en 1830. Il est élu conseiller général du Morbihan en 1830 et député de la circonscription de Pontivy le et est réélu le . À Paris, il fonde une usine de machine à vapeur dans le quartier Popincourt. Il essaie d'appliquer les idées de son ami Proudhon sur l'association du capital et du travail. Il associe notamment ses ouvriers aux bénéfices de son entreprise en 1848. Après la Révolution de 1848, le gouvernement provisoire le nomme Commissaire de la République dans le Morbihan. Il est élu à l'Assemblée constituante, où il se montre partisan de la répression contre les insurgés de juin 1848. Il ne siège pas à l'Assemblée législative. Sous le Second Empire, il se ruine en créant une banque d'échange et d'escompte selon les idées proudhoniennes, qui ne fonctionnera que six mois. En 1852, il obtient la concession de deux lignes de chemin de fer suisse: l'Ouest-Suisse et la Franco-Suisse. Il adhère en 1866, à l'Association internationale des travailleurs.

Durant le siège de Paris par les Allemands ( - ), il est délégué au Comité central républicain des Vingt arrondissements au titre du VIe arrondissement. Le , il est élu au Conseil de la Commune par le VIe arrondissement. Le , il est membre de la Commission des Finances et devient le délégué de la Commune auprès de la Banque de France. Fin , grâce à un laissez-passer du gouvernement d'Adolphe Thiers, il peut se réfugier en Suisse après l'échec de la Commune. En , le conseil de guerre rend un non-lieu à son encontre.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (10e division).

Publication

  • Charles Beslay, Mes souvenirs : 1830 - 1848 - 1870, Paris, Sandoz et Fischbacher éditeurs, .


Notes et références

  1. Archives départementales des Côtes-d'Armor, état-civil numérisé de Dinan, Naissances 1793 - 1796, images 246-247, acte du 17 messidor an 3.
  2. Alan Spitzer, Old Hatreds and Young Hopes, The French Carbonari against the Bourbon Restauration, Harvard University Press, 1971

Voir aussi

Notices biographiques

Bibliographie

  • Charles Beslay, socialiste républicain du XIXe siècle, maîtrise d'Histoire rédigée par Geneviève Lethu.
  • Charles Beslay, Le bourgeois de la Commune (1795-1878), Philippe Richer, édition Dittmar, 2004.

Articles connexes

Liens externes

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