Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel
Charles-Guillaume-Ferdinand (allemand : Karl Wilhelm Ferdinand von Braunschweig-Wolfenbüttel), né le à Wolfenbüttel et mort le à Ottensen, est un général et prince allemand. Il est duc de Brunswick-Lunebourg et prince de Wolfenbüttel de 1780 à sa mort.
Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick | ||
Naissance | Wolfenbüttel |
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Décès | (à 71 ans) Ottensen Mort au combat |
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Origine | Prussien | |
Allégeance | Royaume de Prusse | |
Grade | Generalfeldmarschall | |
Conflits | Guerre de Sept Ans Guerre de Succession de Bavière Guerres de la Révolution Guerres napoléoniennes |
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Faits d'armes | Bataille de Hastenbeck Bataille de Minden Bataille de Warburg Bataille de Valmy Siège de Mayence Bataille d'Auerstaedt |
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Distinctions | Chevalier de l'ordre de la Jarretière, Chevalier de l'ordre de l'Aigle noir de Prusse | |
Famille | Neveu de Fréderic II de Prusse, père de Frédéric Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel, frère d'Anne-Amélie de Saxe-Weimar | |
Biographie
Carrière de subordonné
Fils aîné du duc Charles Ier de Brunswick-Wolfenbüttel et de la fille du Roi-Sergent, Philippine-Charlotte de Prusse (petite-fille maternelle de George Ier de Grande-Bretagne), Charles-Guillaume-Ferdinand reçoit une éducation exceptionnellement large et complète, et voyage dans sa jeunesse dans les Pays-Bas, en France et dans diverses parties du Saint-Empire.
Il fait ses premières armes sous Ferdinand de Brunswick-Lunebourg, son oncle.
Il reçoit le baptême du feu pendant la campagne de l’Allemagne du nord en 1757, sous le duc de Cumberland. Sa charge à la tête d’une brigade d’infanterie à la bataille de Hastenbeck lui vaut une grande réputation.
Avec la capitulation de Kloster Zeven, son oncle Ferdinand de Brunswick, qui succède à Cumberland, le persuade aisément de continuer la guerre comme officier d’état-major.
Les exploits du « prince héritier », comme il est appelé, lui valent une réputation accrue. Il devient un maître reconnu de la guérilla. Dans des batailles décousues comme celle de Minden et de Warburg, il prouve qu’il est un excellent collaborateur.
Homme de culture et souverain éclairé
Après la fin de la guerre de Sept Ans, le prince visite l’Angleterre avec son épouse, la fille de Frédéric, prince de Galles. En 1766, il vient en France, reçu à la fois par ses alliés et par ses adversaires récents avec tous les honneurs. À Paris, il fait la connaissance de Marmontel. Il continue son voyage par la Suisse où il rencontre Voltaire. Il séjourne un certain temps à Rome où il explore les antiquités de la ville en compagnie de Winckelmann. Après une visite à Naples, il retourne à Paris, puis dans son pays. Sa popularité est sans limite. Il devient rapidement un modèle de souverain lorsqu’il succède à son père, le duc Charles Ier, en 1780.
Le règne
Frère aîné de l’intelligente duchesse Anne-Amélie de Saxe-Weimar, il est peut-être le meilleur représentant des despotes éclairés du XVIIIe siècle : sage, rationnel, prudent et aimable. Avec l’aide de son ministre Feronce von Rotenkreutz (de), il sauve l’État de la banqueroute provoquée par la guerre. Il ambitionne d’éviter à son duché de passer sous contrôle étranger. Dans le même temps, il continue à rendre des services importants au roi de Prusse, pour lequel il avait combattu. Il fait de son régiment un modèle et accomplit des missions diplomatiques pour le compte de ce même roi de Prusse.
Il ressemble à son oncle Frédéric le Grand sur bien des points, mais il lui manque la résolution suprême de ce roi. Souverain d’un petit pays, il ne peut déplaire aux souverains plus puissants et a tendance à une prudence excessive dans ses affaires civiles et militaires. Son habituelle prudence, si elle l’a incité, dans certains cas, à laisser certaines réformes incomplètes, le sauve souvent des échecs qui jalonnent les efforts de tant de princes libéraux de cette époque.
Enthousiasmé par la politique anti-autrichienne de la Prusse, il rejoint le Furstenbund. Il a désormais pour ambition d’être le meilleur soldat de son temps et se destine à être le commandant en chef de l’armée fédérale.
Général de l’armée allemande fédérale
Entre 1763 et 1787, il n’a qu’une seule action militaire pendant la brève guerre de Succession de Bavière ; dans les années suivantes, cependant, le duc conduit l’armée qui envahit les Pays-Bas. Son succès est si rapide, complet et presque sans effusion de sang, que cette campagne reste aux yeux des contemporains comme l’exemple de la campagne du général parfait. Cinq ans plus tard, Brunswick est nommé commandant de l’armée alliée autrichienne et allemande réunie pour envahir la France et écraser la Révolution française. Les émigrés lui avaient présenté la campagne comme une promenade militaire où il ne rencontrerait qu’une résistance de principe.
Le 25 juillet 1792, à Coblence, en accord avec Louis XVI et des Girondins[réf. nécessaire], il menace de représailles ceux qui s’opposent au roi en signant le manifeste de Brunswick, vraisemblablement rédigé par un noble français de l’émigration, Jérôme Joseph Geoffroy de Limon. Avec l’arrivée des Marseillais venus pour la fête de la fédération, mais avec retard, cette menace a l’effet inverse, galvanisant le peuple de Paris dans la colère et la défiance envers un roi protégé par l’armée ennemie, précipitant les événements du 10 août 1792.
Brunswick fait une avance sans hâte, ponctuée par la prise de Verdun le 2 septembre (consécutivement à la mort de Nicolas Beaurepaire), qui se termine à la canonnade de Valmy le 20 septembre, suivie par la retraite des alliés.
Il participe au siège de Mayence. La campagne suivante de 1793 le montre peut-être au mieux comme un général posé et précis ; même Hoche, à la tête de la nation en armes, ne fait pas la moindre impression sur le général en chef des alliés[pertinence contestée]. Mais les difficultés et désagréments au quartier général se multiplient et, quand Brunswick se trouve lui-même dans l’impossibilité de bouger ou diriger son armée sans intervention du roi, il renonce à cette fonction et retourne gouverner son duché. Il n’abandonne pas entièrement le service prussien et, en 1803, il accomplit avec succès une mission diplomatique en Russie.
En 1806, il perd sa femme et son fils aîné mais, à la demande personnelle de la reine de Prusse Louise de Mecklembourg-Strelitz, il consent à commander l’armée prussienne. Mais, à nouveau, la présence du roi de Prusse et les vues conflictuelles des nombreux conseillers de haut rang entravent son action. À la bataille d’Auerstaedt, le vieux duc est mortellement blessé. Transporté pendant près d’un mois au milieu de l’armée prussienne en déroute, il meurt enfin, le 10 novembre 1806, à Ottensen, près de Hambourg.
Son fils et successeur, Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel (9 octobre 1771-) sera l’un des opposants les plus acharnés à la domination napoléonienne sur l’Allemagne.
Descendance
Le 16 janvier 1764, Charles-Guillaume-Ferdinand épouse sa cousine issue de germain, la princesse Augusta de Hanovre (1737-1813), fille de Frédéric de Galles, sœur de George III et petite-fille du roi George II de Grande-Bretagne. Sept enfants sont nés de cette union :
- Augusta-Caroline-Frédérique-Louise (1764-1788), épouse en 1780 le duc Frédéric III de Wurtemberg ;
- Charles-Georges-Auguste (1766-1806) épouse en 1790 Louise d'Orange-Nassau, arrière-petite-fille de George II ;
- Caroline-Amélie (1768-1821), épouse en 1795 son cousin germain le futur roi George IV du Royaume-Uni ;
- Georges (1769-1811) ;
- Auguste (1770-1820) ;
- Frédéric-Guillaume (1771-1815), duc de Brunswick-Wolfenbüttel ;
- Amélie-Caroline-Dorothée-Louise (1772-1773).
Voir aussi
Bibliographie
- Lord Fitzmaurice, Charles W. F., duc de Brunswick (Londres, 1901); mémoire de Allgemeine deutsche Biographie, vol. ii. (Leipzig, 1882).
- Arthur Chuquet, Les Guerres de la Révolution : La Première Invasion prussienne (Paris).
- Jean-Charles Volkmann, Généalogies des Rois et de princes, Édition Jean-Paul Gisserot (1998).
Liens externes
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- (fr) Déclaration du duc de Brunswick généralissime des armées austro-prussiennes faite par le député Brissot, le lundi 1er octobre 1792.
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