Champigny-lès-Langres

Champigny-lès-Langres est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Champigny.

Champigny-lès-Langres

Église Saint-Sébastien de Champigny-lès-Langres.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Langres
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Langres
Maire
Mandat
Hervé Fournier
2020-2026
Code postal 52200
Code commune 52102
Démographie
Gentilé Campinois, Campinoises
Population
municipale
424 hab. (2018 )
Densité 67 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 53′ 39″ nord, 5° 20′ 49″ est
Altitude 372 m
Min. 327 m
Max. 420 m
Superficie 6,35 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Langres
(banlieue)
Aire d'attraction Langres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Langres
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Champigny-lès-Langres
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Champigny-lès-Langres
Géolocalisation sur la carte : France
Champigny-lès-Langres
Géolocalisation sur la carte : France
Champigny-lès-Langres

    Géographie

    Communes limitrophes de Champigny-lès-Langres
    Charmes Bannes
    Humes-Jorquenay
    Langres Peigney

    Urbanisme

    Typologie

    Champigny-lès-Langres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Langres, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[4] et 9 286 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Langres dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,1 %), prairies (31,1 %), zones urbanisées (5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,6 %), forêts (0,2 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    L'histoire de Champigny-lès-Langres remonte à l'époque romaine. À cette époque la voie romaine de Lugdunum (Lyon) à Treverorum (Trèves) par Andemantunnum (Langres), bifurcation de la via Agrippa, croisait la voie romaine de Langres à Nasium (Naix, département de la Meuse) au sud du village actuel. Des entrepôts importants étaient installés au nord de ce carrefour et du village actuel. Des fouilles ont permis d'en découvrir les vestiges au lieu-dit les Granges ainsi qu'une grande quantité de monnaies. Dans la contrée, la datation de la majorité des monnaies découvertes, s'échelonne du Ier au IVe siècle ap. J.-C. Un autre vestige important de l'époque est la Victoire, une statue monumentale acéphale (sans tête) datée du IIe siècle, qui fut découverte en 1961 aux abords de la voie romaine menant à Trèves, à proximité de l'actuel château d'eau. Une autre statue d'environ 70 cm, toujours de cette époque et qui d'après Alain Catherinet est une Minerve ayant terrassé la Gorgone, a été déposée à la mairie à la fin des années 1990.

    Après cette période prospère arrive la période trouble des invasions au bas Moyen Âge dont il ne reste aucune trace si ce n'est le nom de Champigny. Il viendrait, selon Vignier (XVIe siècle) de la bataille de Peigney en 298 entre les Alamans et les troupes romaines de Constance Chlore dont un des champs de bataille, campus pugnae, serait devenu Champigny. Mais ceci relève très probablement de la légende. Il est admis aujourd'hui une origine du nom de Champigny par le dérivé Campaniacum du latin CAMPANIA, la Champagne (plaine découverte). Quant à « lès », il signifie « près de ». Ce nom de Champagne se retrouve aussi pour des lieux-dits de type plaine (open field) de bien des villages. Cette évolution étymologique semble plus probable que celle de E. Nègre présentée dans le lien de Campaniacum.

    À la fin du premier millénaire, la zone de peuplement s'est décalée vers le sud-ouest de quelques kilomètres, à l'écart de la voie romaine, pour s'installer à l'emplacement du village actuel. Le chœur de l'église, le clocher et sans doute une partie de la nef, refaite depuis, datent du XIIIe siècle, époque de forte expansion démographique. Mais au milieu du XVe siècle, Champigny, ruiné par la Guerre de Cent Ans, est totalement abandonné (1439). Le village se repeuplera peu à peu. La nef de l'église est reconstruite aux XVe – XVIe siècles, peu avant les troubles de la guerre de Trente Ans qui verra encore l'incendie d'une partie du village par les Croates en 1642 (Clément Macheret). C'est à cette époque que le clocher fut fortifié pour permettre aux habitants de s'y réfugier lors des passages de hordes de brigands ou d'invasions.

    La croix du nouveau cimetière date de la fin du XVIIe siècle. Elle a été ramenée de l'ancienne entrée sud du village, située le long de la voie romaine Agrippa. Le calvaire le plus ancien situé aux abords de l'école, daterait du XVe siècle. À l'origine, il aurait été installé place Champeau, au cimetière des Trépassés, voir dans le cloître de la cathédrale de Langres avant d'être installé à cet endroit le 14 septembre 1749. La particularité de ce calvaire est que l'ensemble colonne plus croix est posé sur un chapiteau gallo-romain, d'ordre corinthien, retourné.

    L'ancienne cure, qui était aussi appelée la maison forte car elle disposait de moyens de défense, a également été édifiée au XVIIe siècle.

    De la même époque, date la maison de la dîme qui se trouve à l'entrée ouest du cimetière. C'est dans cette maison que les habitants venaient payer l'impôt de la dîme aux chanoines de Langres. À cette époque, la seigneurie de Champigny dépendait pour moitié de l'évêque de Langres et pour l'autre du chapitre de la cathédrale à qui était due la Dîme.

    Le XVIIIe siècle vit la mise en place du maître autel. La première réalisation date de 1763. Elle concernait probablement l'ange Gabriel et la Vierge Marie situés au-dessus du maître autel. En 1774, des factures de M. Jayet, sculpteur langrois, font apparaître des modifications qui ont donné au maître autel son aspect actuel. La table en pierre de l'ancien maître autel a quant à elle, fait office d'auvent pour l'entrée extérieure de la cave de la cure.

    Le XIXe siècle, époque de grande prospérité, a permis au village de s'équiper en fontaines. C'est en 1831 que fut construite la fontaine monumentale située place de la Fontaine. Elle était la tête d'un ensemble qui servait d'abreuvoir pour les bêtes et de Lavoir pour les femmes du village.

    Sur cette place se trouvait aussi un plan d'eau peu profond, appeléle Gué. Il servait à baigner les chevaux et également de réserve d'incendie. De cet ensemble, seule la fontaine a survécu. Les auges, les lavoirs et le gué ont été démontés dans les années 1960-1970. Ils étaient devenus inutiles et ce patrimoine a été détruit par ignorance ou plutôt pour encourager les habitants à utiliser l'eau du réseau public nouvellement installé...

    Tous les mois de décembre, la fontaine est utilisé pour la crèche de Noël en poupée.

    Au XIXe siècle, l'église aurait dû subir le même sort. Les crédits avaient été votés pour la démolir et la remplacer par une église « moderne » néogothique. Mais en toute chose, malheur est bon, dit-on, car les évènements liés à la guerre de 1870 ont sauvé l'église en interrompant le projet.

    La rédaction de cette page a pu être réalisée grâce aux articles parus dans le Bulletin Municipal de Champigny, le Rocher Lingon, les Cahiers Haut Marnais, l'ouvrage d'Emile Jolibois la Haute Marne Ancienne et Moderne ainsi qu'aux études de : Marcel Gindrey, Simone & Hubert Gallion Jeaugey, Simone Gallion Boisselier, Pierre Bablon, Roland Jourdain, Jacques Bochaton, Agnès Prodhon, Lucien Gallion Boisselier, Alain Catherinet.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1971   Robert Boilletot    
    mars 1983   Simone Gallion    
    mars 2001   Gérard Jeannel    
    février 2012 En cours Hervé Fournier    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

    En 2018, la commune comptait 424 habitants[Note 3], en augmentation de 4,18 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    204201230166221211202230238
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    243258259259257287332324341
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    327380375382424390400427439
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    407420398445418443435407426
    2018 - - - - - - - -
    424--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Langres », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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