Château du Bois de la Roche (Néant-sur-Yvel)

Le château du Bois de la Roche[1] est un château de Néant-sur-Yvel, dans le Morbihan.

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Localisation

Le château est situé immédiatement au sud du hameau du Bois-de-la-Roche. Quoique le hameau soit majoritairement situé sur le territoire de la commune de Mauron, le château dépend administrativement de la commune de Néant-sur-Yvel. Le château est construit sur une éminence surplombant l'Yvel à environ 3,3 km[2] à vol d'oiseau au nord du centre-bourg de Néant-sur-Yvel.

Histoire

Une première forteresse est bâtie à la fin du XVe siècle[1] pour Philippe de Montauban, chancelier de Bretagne[3] fait vicomte du Bois de la Roche par Anne de Bretagne[4]. Occupé par les Ligueurs jusqu'en 1598, il subit de nombreux pillages[3]. Les terres du Bois de la Roche sont érigées en comté en 1607 par Henri IV pour Henri de Volvire[4]. Anne-Toussainte de Volvire, dite la « Sainte de Néant » y naît en 1653[3],[4] et y meurt en 1694[4].

L'aile nord est remaniée une première fois au cours du XVIIe siècle[1]. En 1793, une partie du château est incendiée lors d'un combat entre Chouans et Républicains[3]. Dans les années suivantes, il est en partie démantelé par ces derniers, qui craignent que la forteresse ne serve d'abri aux Chouans[4]. La chapelle, dédiée à sainte Anne[3], devient église paroissiale en 1846[3].

Les terres du Bois de la Roche appartiennent successivement aux familles du Bois de la Roche (XIIIe siècle), du Breil, de Montauban (milieu du XIVe siècle), La Planche, Saint-Denoual, de Montauban (XVe siècle), de Beaumanoir (début du XVIe siècle), Volvire, Saint-Pern de Ligouyer (milieu du XVIIIe siècle), Volvire (1808), Magon de La Balue, Bossard (1885)[3].

Au XXe siècle, le château sert de protection à un camp de naturistes[5]. En 2015, il est acheté par Nicolas Marceau, qui en entreprend la restauration[6].

Les façades et toitures du corps de logis, des communs qui le jouxtent à l'ouest et des deux pavillons d'entrée ainsi que la grille et les sols correspondant à l'emprise de l'ancienne forteresse sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Depuis début 2019, une unité de méthanisation au pied même du château menace ce patrimoine .Les travaux sont suspendus par un recours au Tribunal administratif[7]

Architecture

La forteresse médiévale affecte un plan en « V »[1],[3], que l'édifice actuel a perdu après destruction de l'aile sud-est. La forteresse médiévale était protégée par tours et de profondes douves avec pont-levis au nord[3]. De ces tours, n'en subsistent qu'une, une tour du châtelet[1],[3]. La deuxième tour, à l'ouest, est construite après la Révolution pour faire pendant à la tour subsistante[3]. Le domaine s'étend sur 110 ha[5].

Du château du XVe siècle ne demeurent donc qu'un corps de logis, avec pavillons couverts en carène, et flanqués de deux tours cylindriques[4]. Treize fenêtres s'ouvrent sur la façade[4].

Voir aussi

Références

  1. « Château du Bois de la Roche », notice no PA56000054, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Distance mesurée sur Géoportail.
  3. « Néant-sur-Yvel », sur Infobretagne (consulté le )
  4. Vicomte Frotier de la Messelière, « Néant-sur-Yvel », sur Le Bois-de-la-Roche et ses seigneurs (consulté le )
  5. « Au Bois-de-la-Roche, une nouvelle page d'histoire s'écrit », sur Ouest-France, (consulté le )
  6. Maëva Dano, « Bois de la Roche : 20 ans pour rénover le château ! », sur Actu.fr, (consulté le )
  7. Ouest france, « Néant-sur-Yvel. Le projet de méthanisation toujours contesté », sur Ouest France, (consulté le )
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