Château de Chareil-Cintrat

Le château de Chareil-Cintrat est une ancienne maison forte de la fin du Moyen Âge, qui se dresse sur la commune française de Chareil-Cintrat dans le département de l'Allier, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Localisation

Le château est situé au pied d'une colline qui était autrefois couverte de vignes, appelée domaine de Chareil, qui fut à l'origine l'un des fiefs de la maison de Bourbon, sur la commune de Chareil-Cintrat, dans le département français de l'Allier.

Historique

Le château a appartenu au milieu du XVIe siècle à Claude Morin, contrôleur ordinaire des guerres durant les campagnes d'Italie. Il fait construire un nouvel édifice contre l’enceinte du château médiéval et réaliser les décors peints à thèmes mythologiques ou astrologiques inspirés de l'antique et de la Renaissance italienne[1].

En 1589, durant les guerres de Religion, le château est assiégé.

À partir de 1752, la famille Langlois de Ramentière[2] possède le château ; Louis Jean Pierre Langlois de Ramentière est le premier maire de Chareil. Après la mort de son fils Claude, en , les héritiers vendent le château à la famille Thonier.

Pendant la Première Guerre mondiale, les aciéries Schneider font l’acquisition du monument mais ne l’occuperont jamais[3].

L'État a acheté Chareil en 1958. Il est à présent géré par le centre des monuments nationaux.

Après une première inscription en 1930, le château (jardins et sols inclus) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [4].

Depuis 1995, le conservatoire des anciens cépages du pays de Saint-Pourçain se trouve au pied du château de Chareil-Cintrat. Sur plus d’un hectare, on trouve les cinq cépages autorisés par le cahier des charges de l’AOC ainsi qu’une dizaine de variétés pour l’instant abandonnées. Depuis 2006, les raisins issus de ces cépages anciens sont vinifiés : « la cuvée du conservatoire », un assemblage de cépages blancs[5].

Description

Claude Morin est reconnu comme ayant été le principal commanditaire des travaux d’embellissement du château. Il restructure l’édifice avec un escalier central à quatre volées droites voûtées en berceau continu et ajoute les décorations extérieures et intérieures d’inspiration italienne.

L’ensemble des décorations sculptées sont organisées selon un strict respect de l’étagement des ordres architecturaux conforme au Traité d'architecture de Sebastiano Serlio, grand théoricien de la Renaissance italienne au service de François Ier.

La superposition des trois ordres antiques est représentée par un type de chapiteau :

Le décor intérieur est caractéristique de la seconde Renaissance française et mêle influence classique, architecture romaine et maniérisme.

Les peintures murales présentent des thèmes issus de la mythologie antique et des décors de grotesques. Sur la voûte de la première volée de l’escalier sont représentées des divinités romaines sous forme d’oiseaux : la chouette pour Minerve, le paon pour Junon et l’aigle pour Jupiter. Une salle du premier étage présente un décor astrologique ; dans chaque médaillon, une planète est représentée par une divinité avec au centre Apollon, le soleil. Les roues des chars portant les divinités sont marquées des signes du zodiaque.

L’édifice présente également des cheminées richement décorées[6].

Notes et références

  1. « Château de Chareil-Cintrat », sur Centre des monuments nationaux (consulté le ).
  2. Bulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais, 1907, p. 343 et suiv.
  3. « Histoire du monument », sur Centre des monuments nationaux (consulté le ).
  4. Notice no PA00093043, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. « Allier : à la découverte du conservatoire des cépages anciens de Saint-Pourçain », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le ).
  6. Document de visite du château de Chareil-Cintrat.

Voir aussi

Bibliographie

  • Annie Regond, Le château de Chareil à Chareil-Cintrat, Allier, Chamalières, Canope, 1991, 32 p., ill. (ISBN 2-906320-14-5)
  • René Germain (dir.), Dominique Laurent, Maurice Piboule, Annie Regond et Michel Thévenet, Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais, Éd. de Borée, , 684 p. (ISBN 2-84494-199-0), p. 54-55.

Articles connexes

Liens externes

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