Cascastel-des-Corbières
Cascastel-des-Corbières est une commune française située dans le département de l'Aude, en région Occitanie.
Cascastel-des-Corbières | |||||
Vue de Cascastel-des-Corbières. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Aude | ||||
Arrondissement | Narbonne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région Lézignanaise, Corbières et Minervois | ||||
Maire Mandat |
Didier Casato 2020-2026 |
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Code postal | 11360 | ||||
Code commune | 11071 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Cascastellois, Cascastelloises | ||||
Population municipale |
222 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 14 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 42° 59′ 09″ nord, 2° 45′ 35″ est | ||||
Altitude | Min. 111 m Max. 509 m |
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Superficie | 15,38 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton des Corbières | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Aude
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | cascastelchateau.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Cascastellois. Vous pourrez y trouver une poste, une école primaire, la mairie du village et l'épicerie la plus proche se trouve à quelques kilomètres. Vous y trouverez également un restaurant de type traditionnel ouvert le midi et le soir.
Les paysages vallonnés autour de Cascastel-des-Corbières sont propices à de belles balades à travers la Garrigue. L'emplacement géographique du village est idéal. Vous serez ainsi sur les plages de Leucate en 30 minutes en voiture, sur la route des châteaux cathares en 15 minutes. De nombreux coins de baignades sauvages sont a proximité du village (Georges de Padern, Les gorges du Verdouble à Peyrepertuse, Ribaute etc).
Géographie
Localisation
La commune est située dans les Corbières maritimes à 13 km à l'ouest de Durban-Corbières.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Cascastel-des-Corbières se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
Climat
Les Corbières bénéficient du climat méditerranéen, caractérisé par des étés chauds, ensoleillés et secs, des précipitations réparties sur trois saisons et l'influence de la tramontane.
La station météo de Carcassonne (126 mètres) est la plus proche de l'aire d'appellation. Ses valeurs climatiques de 1961 à 1990 sont :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,7 | 3,7 | 4,9 | 7,4 | 10,5 | 13,8 | 16,3 | 16,1 | 13,9 | 10,7 | 6,1 | 3,2 | 9,1 |
Température moyenne (°C) | 5,9 | 7,2 | 9,1 | 11,7 | 15,3 | 19,1 | 22,1 | 21,5 | 19 | 14,8 | 9,6 | 6,7 | 13,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,2 | 10,8 | 13,3 | 16,1 | 20 | 24,4 | 27,9 | 26,9 | 24,1 | 19 | 13 | 9,8 | 17,9 |
Précipitations (mm) | 67,3 | 67,7 | 64,8 | 71,5 | 62,3 | 43 | 29,1 | 43,2 | 46,1 | 74 | 56,7 | 69,4 | 695,1 |
Les précipitations de plus de 1 millimètre se répartissent sur 92 jours[4], les pics se situant au printemps et à l'automne. Si l'humidité de mars-avril-mai est bénéfique pour la vigne en rechargeant les nappes phréatiques et en arrosant le début de la végétation, celles d'octobre prennent souvent la forme d'épisodes cévenols aux effets parfois dévastateurs. Ces conditions rudes exigent une bonne adaptation des cépages à ce terroir et l'usage de porte-greffes tolérant le stress hydrique.
L'ensoleillement s'étale sur 193 jours, 88 jours fortement et 113 faiblement[4]. Ce facteur est particulièrement favorable à une bonne maturité du raisin entre juillet et septembre.
Enfin, la zone subit de fortes contraintes liées au vent. Les Corbières sont situées dans l'aire d'influence de la tramontane. Ce vent violent de secteur ouest à nord-ouest, rafraîchit et assèche l'air ambiant. Il souffle en rafales, majoritairement en fin d'hiver et au printemps[5]. Si son action éloigne les risques de maladies cryptogamiques, sa violence peut abîmer les jeunes pousses fragiles insuffisamment palissées.
La viticulture est une des rares activités agricoles possibles dans cette région aride.
Urbanisme
Typologie
Cascastel-des-Corbières est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (55,4 %), cultures permanentes (29,9 %), forêts (9,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Cascastel devint Cascastel-des-Corbières afin de faire profiter la commune de la renommée du terroir viticole, le conseil municipal a demandé et obtenu l'adjonction de son terroir en 1951.
Cascastel : Caltius (« homme latin ») et castellum (château fort).
Histoire
Le patrimoine médiéval de Cascastel est relativement bien connu par une charte de 1390, portant sur la reconstruction du Fort et les agencements avec le château existant.
Au XIIIe siècle, les droits seigneuriaux sur Cascastel se partageaient entre les abbés de Lagrasse et deux co-seigneurs laïcs, Raymond de Castel et Sicart de Cascastel. Comme cela se voyait à cette époque, ils devaient posséder en commun le château.
En 1734, Gaspard de Pailhoux, médecin des États de Languedoc et son épouse, la noble Marie-Thérèse de Ros y Sorribes se portent acquéreur du fief noble de Cascastel dont le sous-sol se trouve composé de mines antiques et médiévales contenant des ressources minéralogiques variées.
Leur fils unique, Joseph Gaspard de Pailhoux de Cascastel (1726 Toulouse - 1808 Cascastel), chevalier, seigneur haut-justicier de Cascastel, seigneur de Villeneuve, de Rouffiac, de Saint-Jean de Barrou, d'Embres et de Castelmaure et conseiller au Conseil Souverain du Roussillon, vivant au château de Cascastel, fonde en 1779 une association avec Jean Pierre François Guillot-Duhamel, Louis Charles Pelletier puis Jean-Antoine Chaptal pour l'exploitation de mines recelant de métaux, aussi bien sur ses terres (mines des Corbières) qu'alentour (mines de Palairac). Il fut le dernier seigneur de Cascastel et en fut le maire après la Révolution.
Le mari de sa fille Jacquette Claire Josèphe de Pailhoux de Cascastel, le général Luc Dagobert (1736 château de la Grande Communière à La Chapelle-en-Juger - 1794 Puigcerda), seigneur de Fontenille, participa lui aussi à l'entreprise des mines.
Politique et administration
- 1808 : décès en fonction du maire Joseph Gaspard de Pailhoux de Cascastel (1726-1808)
Commune jumelée avec Pfastatt (Haut-Rhin) depuis août 2009.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2018, la commune comptait 222 habitants[Note 2], en diminution de 2,2 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
Son vignoble produit plusieurs AOC
- La coopérative de Cascastel.
- Façade de la cave de Cascastel.
- Fitou (AOC) un vin rouge d'appellation d'origine contrôlée produit sur une petite partie au sud du massif des Corbières, dans l'Aude. Il est protégé par l'INAO depuis 1948.
- Corbières (AOC) L'appellation est en volume la première du Languedoc et la quatrième de France. La culture de la vigne dans le massif des Corbières remonte au IIe siècle avant notre ère, elle fut introduite par les marchands grecs mais se développa réellement au début de l'occupation romaine. Le vin de Corbières est reconnu par l'INAO comme vin de qualité supérieure (VDQS) depuis 1951, puis comme appellation d'origine contrôlée (AOC) depuis 1985.
- Rivesaltes (AOC) est un vin doux naturel d'appellation d'origine contrôlée produit autour de Rivesaltes dans les Pyrénées-Orientales et l'Aude. Le nom de l'appellation peut être complété par les mentions « ambré », « grenat », « tuilé » et « hors d'âge ». Cette AOC est protégée par l'INAO depuis 1972.
- Muscat de Rivesaltes est un vin doux naturel d'appellation d'origine contrôlée produit près de Rivesaltes sur une vaste partie des Pyrénées-Orientales et une plus petite de l'Aude. Le nom de l'appellation peut être complété par la mention « muscat de Noël » s'il est commercialisé à partir du 1er novembre de l'année de récolte. L'AOC est protégée par l'INAO depuis 1972.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château de Cascastel[17].
- Église Saint-Julien-et-Sainte-Basilisse de Cascastel-des-Corbières. L'église est dédiée aux saints Julien et Basilisse.
La tour du château de Cascastel
Elle date du XIIe siècle. Elle est exceptionnelle par la qualité de sa construction et son état de conservation.
Ses assises de 2,50 m d'épaisseur supportent une salle couverte par une voûte de 8 m de hauteur. Côté rivière, un escalier est creusé dans l'épaisseur du mur. Outre qu'il facilita la construction, cet escalier permettait à un guetteur d'accéder à la plate forme.
Cette tour construite pour assurer la fonction de guet et la sécurité des seigneurs laïcs affirmant leur autorité sur le territoire, abritait aussi les archives de la communauté villageoise, baux et chartes divers, elle protégeait des salles voûtées servant de celliers.
L'entrée primitive se situait à hauteur du premier étage. Elle donne aujourd'hui à l'intérieur du bâtiment qui est collé à gauche de la tour. On y accédait par des moyens mobiles que l'on pouvait retirer en cas d'alerte. Un mur d'enceinte assez bien conservé séparait la tour et les châteaux des seigneurs du reste du Fort. En 1390, ce mur était neuf, mais le reste du Fort était en fort mauvais état et les habitants soumis aux raids quasi journaliers des mercenaires venant de l'Aragon tout proche. Le Fort fut reconstruit en moins de trois ans.
C'est un corps de logis du XVIIe siècle qui s'adosse à la tour et donne sur une terrasse.
En 1737, la Dame de Cascastel, Marie-Thérèse de Ros y Sorribes, veuve de Gaspard de Pailhoux et mère de Joseph Gaspard de Pailhoux de Cascastel, obtint du Bayle François Amiel, et d'autres habitants, tous les jardins situés à "l'horte sur la ville". Ces jardins, avec le béal et les moulins, formaient alors un même tènement, face au château, avant qu'un pont ne réunisse à ces jardins la terrasse du château.
La baie, en bas à gauche du corps de logis, ouvre sur le salon aux gypseries. D'époque Louis XIII, il est surplombé par un plafond à la française, une deuxième campagne de travaux lui ajoutant une cheminée et des moulures de style Louis XIII-Louis XIV (de même que dans la grande chambre Louis XIII située au-dessus du salon). Enfin, le remarquable décor de gypseries résulte d'une dernière campagne de travaux, Louis XIV-Louis XV.
Ce décor de gypse dans un style baroque, commandité par Joseph Gaspard de Pailhoux de Cascastel, dernier seigneur du lieu, s'articule en quatre panneaux : face aux fenêtres (sud-ouest) la Chasse ; vers la tour (nord-ouest) le Jardin ; face à la Chasse, occupé par la cheminée et les fenêtres (nord-est), la Volière et face à la tour (sud-est) les Champs.
Personnalités liées à la commune
- Luc Siméon Auguste Dagobert, seigneur de Fontenille, général en chef de l'armée des Pyrénées orientales durant la Révolution française.
- Joseph Gaspard de Pailhoux de Cascastel[18].
Héraldique
Blason | De gueules à un lion contourné d'or surmonté d'un flanchis d'argent[19]. |
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Détails | Adopté par la municipalité. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Plan séisme
- Archives climatologiques mensuelles de Carcassonne de 1961 à 1990, sur le site www.infoclimat.fr.
- « Climat en France/Normales de la station météorologique de Carcassonne », climat.meteofrance.com (consulté le )
- « Tramontane », site meteofrance.com (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- L'Indépendant, « Aude : des élections municipales à Cascastel des Corbières », sur Lindependant.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Projet de Sauvegarde et d'Exploitation du Château de Cascastel
- Joseph Gaspard Pailhoux de Cascastel 1726-1800
- https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=3751 Cascastel-des-Corbières sur armorialdefrance.fr
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