Albas (Aude)

Albas est une commune française des Corbières, située dans le département de l'Aude, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Albas.

Albas

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Narbonne
Intercommunalité Communauté de communes Région Lézignanaise, Corbières et Minervois
Maire
Mandat
Jean Claude Montlaur
2020-2026
Code postal 11360
Code commune 11006
Démographie
Gentilé Albassiens, Albassiennes
Population
municipale
78 hab. (2018 )
Densité 3,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 00′ 25″ nord, 2° 44′ 06″ est
Altitude Min. 189 m
Max. 533 m
Superficie 22,69 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Corbières
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Albas
Géolocalisation sur la carte : Aude
Albas
Géolocalisation sur la carte : France
Albas
Géolocalisation sur la carte : France
Albas
Liens
Site web http://www.albas-corbieres.fr/

    Ses habitants sont appelés les Albassiens (albasenc en occitan).

    Devise d'Albas : « qual va a Albas se'n tòrna pas ».

    Géographie

    Localisation

    Albas est une commune des Corbières située au pied du mont Tauch, sur le terroir Corbières (AOC).

    Situation de la commune.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La série sédimentaire d'Albas fait l'objet de nombreuses études géologiques, les différentes couches s'étendant du secondaire au quaternaire, dans lesquelles on a trouvé des fossiles d'œufs de dinosaures. Le paysage va de la garrigue aux chênes verts.

    Le village ancien est construit à une altitude moyenne de 270 mètres, la mairie est située à 250 m d'altitude.

    Albas se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 14 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 11,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 712 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 7,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 3,1 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7]prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Durban-Corbières », sur la commune de Durban-Corbières, mise en service en 1989[8]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 14,9 °C et la hauteur de précipitations de 670 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, dans le département des Pyrénées-Orientales, mise en service en 1924 et à 37 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 15,4 °C pour la période 1971-2000[12], à 15,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 16,1 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Albas est une commune rurale[Note 3],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (67,9 %), forêts (20,5 %), cultures permanentes (11,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Albaret : désigne un lieu où pousse le peuplier blanc ou le saule blanc (occitan albar).[réf. nécessaire]

    Histoire

    Datant du second âge du fer, on trouve sur le Roc de Carla un modeste oppidum. Exploitation de ferrières (extraction du fer) dès le IVe et IIIe siècle avant notre ère. Les Romains ont probablement nommé l’endroit « Albares » à cause des peupliers aux feuilles argentées qu’ils ont trouvé aux abords de l’actuel village.

    Dans un acte de 963 concernant la donation du village voisin de Fontjoncouse à Aymeric, archevêque de Narbonne, on trouve pour la première fois écrite la mention « Villa Albares (Albas) ».

    En 1226, Guillaume de Laroque de Carcassonne cède les biens qu’il possède à Albas à l’abbaye de Lagrasse. Dans le courant du XIIIe siècle, le comte de Foix en est le seigneur, puis en 1271, Aymeric, vicomte de Narbonne redevient le seigneur légitime du Castrum d’Albaribus Ferreriarum (Albas les Ferrières).

    L'église est consacrée à saint Paul, qui aurait été évangélisateur de Narbonne.

    En 1503, Jean de Cascastel (village voisin) est cité comme seigneur du lieu. En 1523, Jean de Narbonne dit tenir du roi la seigneurie d’Albas. Au cours de ce siècle, Rogier de Lubès, baille d’Albas, organise une association intercommunale pour défendre les intérêts de la population ruinée par les guerres franco-espagnoles. Le village de pisé est détruit, les habitants s’installent dans le castrum.

    Le , le parlement de Toulouse attribue des biens de la famille Bellisens, dont Albas, à Pons Thomas Joseph Dadvisard.

    Au XVIIe siècle, Richelieu décide de reconquérir le Roussillon, Narbonne devient la place forte du dispositif français. Dans une ordonnance du , Louis XII place Albas dans la liste des localités dépendant de Narbonne.

    À la Révolution, les biens de la famille Dadvisard sont confisqués, Albas les Ferrières devient une commune.

    En 1830, la culture de la garouille (chêne nain qui fournissait le colorant vermillon) et la fabrication du charbon constituent l’activité économique principale d’Albas, avec la culture de la luzerne et l’élevage (chèvres pour le lait, ovins pour la viande, mulets pour les déplacements).

    L’exploitation du fer qui se bornait à recueillir le minerai à fleur de roche (ferrières) au Moyen Âge, laisse place au début du XXe siècle à des mines sur le plateau de Lacamp. Le fer était emporté par chariots et par la petite voie ferrée reliant Durban à Tuchan, jusqu’en 1930. La voie ferrée est délaissée au profit des premiers camions, les mines deviennent trop coûteuses, elles sont abandonnées en 1930. Les puits de mine ont été fermés, seuls quelques initiés savent y pénétrer par des galeries discrètes. On peut apercevoir les restes d’une carrière de marbre rose sur la route de Cascastel, près du village.

    Les Templiers et les Hospitaliers

    En 1196, la vicomtesse Ermengarde de Narbonne fait don dans son testament du castrum (lieu fortifié) d’Albas, aux ordres militaires. Mais son neveu, Pierre de Lara, ne donnera qu’une partie d’Albas aux ordres Templiers et Hospitaliers. Une commanderie Saint Jean est mentionnée à Albas en 1243.

    Au début du XVIIIe siècle, Albas fait partie de la baronnie de Talairan, et se place sous l’autorité spirituelle de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. C’est pourquoi l’actuel blason d’Albas représente une croix de Malte blanche sur fond rouge.

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours Jean-Claude Montlaur PS  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

    En 2018, la commune comptait 78 habitants[Note 4], en augmentation de 5,41 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    197210241296346391387357328
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    269274240243228269231191184
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    170164174153136175161125112
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    887259727059757676
    2018 - - - - - - - -
    78--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Population : viticulteurs, éleveurs, maçons, retraités de divers pays d'Europe, familles en vacances l'été.

    Économie

    Deux troupeaux de moutons ouvrent une alternative à la viticulture qui était l'activité dominante du XXe siècle.

    À la fin du XIXe siècle, le village comptait 600 habitants, 1 école et 3 curés habitaient la capélagne (presbytère). Avant la vigne, on y cultivait les céréales et la luzerne d'Albas était renommée.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blasonnement :
    De gueules, à la croix de Malte d'argent bordée d'or.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Plan séisme
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Durban-Corbières - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Albas et Durban-Corbières », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Durban-Corbières - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Albas et Perpignan », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Perpignan - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Perpignan - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Perpignan - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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