Ribaute
Ribaute (en occitan Ribauta) est une commune française située dans le département de l'Aude en région Occitanie.
Ribaute | |||||
![]() Vue de Ribaute depuis l'Orbieu. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Aude | ||||
Arrondissement | Narbonne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région Lézignanaise, Corbières et Minervois | ||||
Maire Mandat |
Alain Coste 2020-2026 |
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Code postal | 11220 | ||||
Code commune | 11311 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ribautois | ||||
Population municipale |
273 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 29 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 06′ 31″ nord, 2° 38′ 09″ est | ||||
Altitude | 100 m Min. 68 m Max. 306 m |
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Superficie | 9,41 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Narbonne (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton des Corbières | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Aude
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Ses habitants sont appelés les Ribautois.
Géographie
Localisation
Village des Basses-Corbières, situé dans la vallée de l'Orbieu, sur sa rive droite, et plus précisément sur ses hautes rives rocheuses (le nom Ribaute est issu de l'occitan riba auta qui signifie "Rive haute"). La partie de la vallée dans laquelle est située Ribaute est relativement encaissée, comme en témoigne le dénivelé de la commune même (240 mètres sur une superficie d'à peine plus de 9 km2), entre la Montagne d'Alaric au nord-ouest et la colline appelée « la Bade » au sud-est.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune de Ribaute proprement dite est bordée au nord par trois cours d'eau : le rec des Mattes, l'Orbieu et le ruisseau de la Combe de Laffran ; au sud-est par la crête de la Bade, et à l'ouest et au sud-ouest par des limites artificielles, mis à part quelques hectomètres délimités à nouveau par l'Orbieu.
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lagrasse », sur la commune de Lagrasse, mise en service en 1970[7]et qui se trouve à 2 km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 14,2 °C et la hauteur de précipitations de 698,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 26 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 14,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Ribaute est une commune rurale[Note 3],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Narbonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (54,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (39,3 %), forêts (32,8 %), zones agricoles hétérogènes (18,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,8 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
L'existence du lieu de Ribaute (Ripa alta) est constatée authentiquement dès le premier siècle de la dynastie Carolingienne. Cette seigneurie fut acquise, au commencement du XIIe siècle, par l'abbaye de Lagrasse, qui en garda la possession durant tout l'ancien régime.
En 859, le roi Charles le Chauve porta concession du village de Ribaute (en même temps que le village de Roubia) à son féal nommé Isambert[20].
En avril 1208, se fit le rachat de la moitié du lieu de Ribaute, engagée pour 1500 sols melgoriens, à Sicrède de Durfort par l'abbé Raymond et Bérenger de Prats, prévôt de Pedilhan. Pour ce faire, les acheteurs engagèrent l'autre moitié dudit Ribaute, de Rapissols et de Baxendre audit Durfort et à ses successeurs, pour 2500 sols[21].
En 1311, il y a transaction consentie par Guillaume, abbé de Lagrasse, du consentement du couvent de Lagrasse, en faveur des habitants de Ribaute, par laquelle lesdits habitants obtiennent la faculté de disposer de leurs maisons et de leurs biens, moyennant le paiement de 165 écus[22].
En 1379, réquisition est faite par les consuls de Ribaute, Berriac, Lairière, Thézan, Molhet, La Palme, Malviès, Bouilhonnac, etc. à l'abbé de Lagrasse, de vouloir établir un capitaine dans chacun desdits lieux, pour les garder durant la guerre contre l'Anglais, et pour les conserver en la soumission aux ordres du roi de France[23].
Le sont consenties les reconnaissances générales par les consuls et communauté de Ribaute au profit de l'abbé de Lagrasse, seigneur dudit lieu[24].

Héraldique
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Blason | De gueules aux trois faces d’argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2018, la commune comptait 273 habitants[Note 5], en diminution de 5,86 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
On exploitait autrefois un banc de calcaire marneux, appelé marbre de Ribaute. Une belle table, faite avec cette roche, se trouve dans le cabinet de minéralogie de l'École de Sorèze.
Viticulture
Ribaute est un village agricole, de culture unique : la vigne, plantée en partie sur les pentes et terrasses des contreforts de l'Alaric, celles des contreforts de la Bade, et seulement une petite partie dans la plaine alluviale de l'Orbieu. Ce terroir particulier de marnes calcaires hors alluvions permet au vin tiré de ses grappes d'être particulièrement apprécié, et en font l'un des fleurons des vins des Basses Corbières.

Lieux et monuments

- Le site de la rivière est remarquable avec sa cascade et son plan d'eau
- Église Saint-Sébastien de Ribaute de style roman et les restes habités du village Fort de Ripa Alta (rive haute).
- Partie de rempart préservée, dont une tour forte, et un portail ogival daté de 1574.
- Vignoble
- Sa cascade et le pont sur l'Orbieu
- Château d'Ardolou
- Château Ciceron
Personnalités liées à la commune
- Jean Vialade, syndicaliste vigneron.
Vie pratique
Culture
Ribaute est un village fort de plusieurs associations très dynamiques, notamment la gym, le trial club et le cercle populaire ribautois, qui propose pendant juillet et août une buvette du soir, avec l'organisation de concours de pétanque tous les mercredis, maintenant ainsi une ambiance détendue et chaleureuse. D'autres animations ont lieu au cours de l'année.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Lagrasse - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Ribaute et Lagrasse », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Lagrasse - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Ribaute et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- D. Martenne. Thesaurus anecdotorum. t. I. col. 30. Archives de l'abbaye de Lagrasse. -- Recueil des historiens de la France. t. VIII. p. 556
- Inventaire des titres de l'Abbaye de Lagrasse, de l'an 1668. fol. 1. mss. -- Archives de la préfecture de l'Aude.
- Inventaire des titres de l'abbaye de Lagrasse, écrit en 1494. fol. xxiij verso. -- Archives de la préfecture de l'Aude.
- Inventaire des titres de l'Abbaye de Lagrasse, de l'an 1668. fol. 9 ut supra.
- Arrêt de la cour des Aydes sur le dénombrement de 1687, Livre noir, fol. 381
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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