Carte nationale d'identité en France
La carte nationale d'identité (CNI) est un document officiel d’identification des Français.
Pour les articles homonymes, voir CNI.
Pour les autres articles nationaux ou selon les autres juridictions, voir Carte d'identité.
Carte nationale d'identité (CNI) | |
Recto de la carte nationale d'identité biométrique, dite carte d'identité électronique, au , pour les pays membres de l'Union européenne. |
Verso de la carte nationale d'identité biométrique. |
Type | Carte d'identité |
---|---|
Délivré par | France |
Création | 1917 |
Dernière version | 2021 |
Biométrique | oui |
Durée de validité | 10 ans |
Elle n'est pas obligatoire[1],[2]. Elle est délivrée gratuitement, généralement en mairie, dans les antennes d'arrondissement de la préfecture de police de Paris ou dans les consulats pour les citoyens français résidant hors de France[3]. Elle est valable quinze ans sous certaines conditions et dix ans dans les autres cas.
La version délivrée depuis 1995, encore en circulation, laisse place à un nouveau document le [4], au format carte bancaire et équipé d'une puce sans contact ainsi que d'un code 2D-Doc[5].
Aux yeux de l'administration française, la détention d'une carte d'identité en cours de validité justifie de l'identité d'une personne.
Validité à l'international
Certains pays autorisent l'entrée sur leur territoire de citoyens français qui détiennent simplement une carte d'identité en cours de validité : Tous les États et territoires en Europe, sauf :
Ainsi que :
- Anguilla (pour max. 24 heures, ou 72 heures pour les résidents de St-Martin)
- France d'outre-mer si vous devez transiter par un pays étranger pendant votre voyage ou à Saint-Martin car l'aéroport international se trouve sur la partie néerlandaise de l'île (hors zone Schengen)[6]
- Dominique (pour max. 14 jours)
- Égypte (une photo d'identité est requise, sauf si arrivant au Sinaï et y restant)
- Géorgie
- Montserrat[7]
- Sainte-Lucie
- Tunisie (pour les voyages par voyagiste)
- Turquie
Suivant l'âge, les pays, et la date d'émission, la carte d'identité française peut avoir une durée de validité de 10 ans ou de 15 ans. La durée de 15 ans n'est valable que pour les cartes émises entre le 2 janvier 2004 et le 31 décembre 2013. La durée de 15 ans est, le cas échéant, légale, mais la carte peut être en apparence périmée [8]. Certains pays comme l'Italie, la Suisse ou l'Andorre, et le Luxembourg, reconnaissent la validité de la carte en apparence périmée. Certains pays comme l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni ne se sont pas officiellement positionnés sur la reconnaissance de la validité de la carte en apparence périmée. Certains pays comme la Belgique ne reconnaissent pas la validité de la carte en apparence périmée[8].
Présentation
Elle est délivrée à toute personne de nationalité française qui en fait la demande, sans condition d'âge. Elle est valable quinze ans pour les personnes majeures et 10 ans pour les personnes mineures (depuis le 1er janvier 2014), même périmée, elle permet à son titulaire de justifier de son identité sur le territoire national, à condition que la photographie soit ressemblante. Elle est gratuite depuis le 1er septembre 1998 (à la suite d'une perte, d'un vol ou de la non-restitution de l'ancienne carte pour la demande d'une nouvelle, un timbre fiscal de 25 € est obligatoire).
Depuis le décret no 55-1397 du [9], les Français n'ont plus l'obligation de jure de détenir une carte d'identité, mais en pratique, elle est obligatoire de facto pour les démarches de la vie courante, comme ouvrir un compte bancaire, comme entre autres s'inscrire à Pôle-Emploi, souscrire à une carte prépayée, s'inscrire à une session d'examen Bac, Bts, au permis de conduire...
La carte nationale d’identité sécurisée ou plastifiée, créée par le décret du [10], remplace la carte d’identité cartonnée. Elle est délivrée sur l’ensemble du territoire national depuis décembre 1995 (métropole et DOM). Certains territoires français d’outre-mer comme la Polynésie française ont conservé l'ancienne carte cartonnée. Plus petite que la carte cartonnée, la carte informatisée est en plastique rigide (10,5 × 7,4 cm, format ID-2). Cette carte informatisée (par lecture optique) permet de limiter les risques de falsification ou de contrefaçon.
En outre, l'accord européen sur le régime de la circulation des personnes entre les pays membres du Conseil de l'Europe signé le permet aux ressortissants des pays ayant ratifié cet accord d'entrer sur le territoire des autres pays signataires, dans la mesure où ils détiennent une carte d'identité valable. Les pays qui ont ratifié cet accord et qui ne sont pas membres de l'Union européenne sont actuellement le Liechtenstein, la Suisse, la Norvège et l'Islande.
Le gouvernement français détient un fichier national des cartes d’identité, et la CNI n'est délivrée qu'après consultation du fichier des personnes recherchées (FPR).
Histoire
Jusqu’au Second Empire, les déplacements individuels hors du canton sont étroitement surveillés, notamment grâce au passeport interne et au livret d'ouvrier, qui permettent à la police de suivre les voyageurs et les migrants. Les républicains dénoncent cet État policier et cette atteinte aux libertés individuelles. Une fois au pouvoir, ils suppriment le passeport intérieur et le livret ouvrier. Dans la foulée, ils adoptent les progrès de la photographie intégrés dans le système d'anthropométrie judiciaire, développé par Alphonse Bertillon, dans les années 1880-90.
En 1912, la Troisième République impose aux nomades le port d'un carnet anthropométrique[11]. Selon l'art. 8 du décret d'application de 1913[11] :
« Il doit, en outre, recevoir le signalement anthropométrique qui indique notamment la hauteur de la taille, celle du buste, l’envergure, la longueur et la largeur de la tête, le diamètre bizygomatique, la longueur de l’oreille droite, la longueur des doigts médius et auriculaires gauches, celle de la coudée gauche, celle du pied gauche, la couleur des yeux : des cases sont réservées pour les empreintes digitales et pour les deux photographies (profil et face) du porteur du carnet. »
En 1917, un décret instaure une carte d'identité obligatoire pour les étrangers résidents en France. Ce projet avait été défendu avant la guerre par le député de Briey, Albert Lebrun, pour lutter contre la délinquance d'origine étrangère et notamment italienne en Meurthe-et-Moselle. Quand la préfecture de police a tenté d'imposer une carte d'identité obligatoire pour tous, elle a dû renoncer devant la résistance des élites intellectuelles et des syndicats.
De provisoire et limitée aux franges nomades de la population, la carte d'identité devient permanente et généralisée en septembre 1921. Le préfet de police du département de la Seine, Robert Leullier, institue une « carte d'identité de Français », qui demeure toutefois facultative. La carte remplace l'ancienne pratique qui exigeait la présence de deux témoins pour de nombreuses démarches afin de limiter les fraudes et de faciliter les contrôles de police et administratifs.
La carte d'identité pour tous ne devient obligatoire que sous Vichy, avec la loi du 27 octobre 1940[12].
Sous l'Occupation allemande, la carte d'identité devient un enjeu central de la Résistance. Par la loi du 20 novembre 1940[13], le gouvernement du maréchal Pétain ordonne que « tout Français de l'un ou de l'autre sexe, âgé de plus de seize ans, ne peut [désormais] justifier de son identité […] que par la production d'une carte d'identité, dite « carte d’identité de Français » » dans la vague des mesures de contrôle de la population par l’État français.
À partir de 1942, la mention « Juif » est apposée, le cas échéant. Dans les années 1943-1944, les faux papiers deviennent une véritable industrie, dont les débouchés débordent des besoins des résistants pour s’étendre à tous les pourchassés : réfractaires au STO, Juifs menacés de déportation... Une des principales organisations clandestines en 1944, le Mouvement de Libération nationale, se dote ainsi d'un service « faux papiers » dirigé par l’industriel Pierre Kahn-Farelle[14].
Au contraire d'autres lois de Vichy, la loi de 1940 n'a pas été abrogée après-guerre, mais seulement amendée. la carte d'identité redevient non obligatoire avec le décret no 55-1397 du [9], qui institue « une carte nationale certifiant l'identité de son titulaire [avec] une durée de validité de dix ans ». Elle comporte une empreinte digitale de l'index gauche, une signature manuscrite de l'intéressé et de l'autorité qui l'a délivrée (préfet ou sous préfet).
Elle est modifiée en 1980[15], à la suite d'une résolution du Conseil de l'Europe visant à harmoniser les cartes nationales d'identité entre les États membres[16].
Elle est restée de la même forme depuis l'introduction de la carte d'identité dite « infalsifiable » créée par le décret du [10]. Ce décret définit les mentions obligatoires que devra comporter la nouvelle carte : « Le nom patronymique, les prénoms, la date et le lieu de naissance, le sexe, la taille, la nationalité et le domicile de l'intéressé et, si celui-ci le demande, sa situation de famille et le nom dont l'usage est autorisé par la loi ». La carte d'identité a été déployée entièrement en métropole en 1995. Il est ensuite question d'une nouvelle carte d'identité électronique à puce afin de ne pas laisser l'identité sur le net être assurée par les cartes bancaires.
En 2005, il est envisagé de créer une « Identité nationale électronique sécurisée » (INES) qui serait commune à la carte d’identité et au passeport. Les motivations avancées sur la fraude à l'identité et la lutte contre le terrorisme n'ont pas convaincu[17]. À la suite de résistances, le projet INES est néanmoins suspendu.
En 2012, la loi relative à la protection de l'identité est promulguée, mais sans la « création d’un traitement de données à caractère personnel facilitant le recueil et la conservation des données requises pour la délivrance du passeport français et de la carte nationale d’identité », censurée par le Conseil constitutionnel[18],[19].
Au la durée de validité de la carte est prolongée à 15 ans[20]. Cela concerne alors toute carte délivrée après cette date, ainsi que celles des personnes majeures délivrées entre le et le . Dans ce dernier cas la date de validité inscrite sur la carte n'est pas modifiée, mais elle est administrativement prolongée de cinq ans[21].
En 2016, un décret instaure un « traitement de données à caractère personnel relatif aux passeports et aux cartes nationales d’identité »[22], qui se substituera au fichier national de gestion de la carte d’identité. Il fait partie du plan « préfectures nouvelle génération », visant à supprimer des postes de fonctionnaires. Selon le Conseil d'État et la Commission nationale de l'informatique et des libertés, la voie législative aurait été mieux adaptée[23],[24],[25]. D’abord testé dans les Yvelines et en Bretagne, le fichier des titres électroniques sécurisés est généralisé jusqu’au [26],[27].
Le , un règlement européen est publié au Journal officiel de l'Union européenne et prévoit la standardisation au niveau européen du format des cartes d'identité des États membres et des informations qu'elles contiennent[4]. Au plus tard le de nouvelles cartes d'identité devront être délivrées : au format carte bancaire ID-1 elles devront notamment comporter une zone de lecture automatique ainsi qu'au moins une photographie et deux empreintes digitales du titulaire de la carte, stockées en format numérique, sur une puce sans contact[28],[29].
Dimensions
Ancienne carte cartonnée, avant 1995
L'ancienne carte cartonnée mesurait 149 mm × 119 mm
Ancienne carte plastifiée, de 1995 à 2021
La carte plastifiée adopte les dimensions 105 × 74 mm[29] du format standard ID-2 défini par la norme ISO 7810.
Ceci correspond également au format de papier A7 (norme ISO 216), équivalent d'une feuille A4 pliée 3 fois en deux (donc 1/8 de feuille A4). Sa surface est de 1⁄128 m2.
Carte actuelle au format européen (depuis le )
Les cartes d'identités délivrées devront respecter le format ID1 défini par la norme ISO 7810, de dimensions 85,60 × 53,98 mm. C'est le format utilisé par les cartes bancaires et imposé par le règlement européen[4].
Langue
Anciennes cartes jusqu'en 2021
La carte est uniquement en langue française.
Cartes à partir de 2021
La carte est en langue française et en langue anglaise.
Éléments de sécurité
Comme tout document de sécurité, la carte nationale d'identité française est sécurisée par plusieurs éléments, certains publics, d'autres secrets. Pour les cartes modernes, les techniques s'apparentent à celles que l'on trouve sur les billets de banques.
Ancienne carte cartonnée, avant 1995
L'ancienne carte était authentifiée par plusieurs éléments :
- le filigrane du carton utilisé
- le gaufrage du timbre de la préfecture émettrice
- la relation entre le numéro d'ordre de la carte et la préfecture émettrice
- le nom et la signature du préfet ou du sous-préfet ayant émis la carte
- le rivetage de la photo d'identité
Ancienne carte plastifiée, de 1995 à 2021
La carte d'identité plastifiée actuelle comporte entre autres les éléments suivants[30] :
- fil de sécurité avec le texte : RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ;
- dessin visible uniquement à la lumière ultraviolette ;
- filigrane ;
- présence de fibres visibles à la lumière ultraviolette ;
- présence de terres rares[31] ;
- guillochis.
Carte actuelle au format européen (depuis le 15 mars 2021)
En décembre 2020, les choix techniques spécifiques à la carte française ne sont pas officiellement annoncés. Toutefois, l'article 3 du règlement européen[4] prévoit certaines caractéristiques de sécurité :
- « Ces cartes d'identité sont établies suivant les spécifications et les normes minimales de sécurité définies dans le document 9303 de l'OACI et respectent les exigences énoncées aux points c), d), f) et g) de l'annexe du règlement (CE) no 1030/2002 tel qu'amendé par le règlement (UE) 2017/1954 »
- Présence d'« une zone de lecture automatique (ZLA) », à l'instar des cartes de la génération précédente ;
- Informations biométriques (2 empreintes digitales et une image faciale du titulaire) stockées sur « un support de stockage hautement sécurisé » présent sur la carte ;
- « Le support de stockage a une capacité suffisante pour garantir l'intégrité, l'authenticité et la confidentialité des données » ;
- Les données présentes sur le support stockage « sont accessibles sans contact et sécurisées » ;
- « Lorsque les États membres stockent des données pour des services électroniques tels que des services d'administration en ligne ou de commerce électronique dans les cartes d'identité, ces données nationales doivent être physiquement ou logiquement séparées des données biométriques ».
Codage bande à lecture optique
La partie inférieure avant pour l'ancienne version plastifiée, ou arrière pour la nouvelle version au format européen de la carte d'identité française contient une zone de lecture optique.
La bande optique est notamment utilisée lors des contrôles aux frontières de l'espace Schengen, quand il s'agit de voyager vers des pays acceptant ce document pour l'admission sur leur territoire. Ce contrôle peut être effectué au départ (par exemple en gare de Paris-Nord lors d'un voyage en Eurostar vers le Royaume-Uni), à l'arrivée (par exemple à l'aéroport de Bucarest lors d'un vol en avion vers la Roumanie), ou lors du déplacement (par exemple dans un train à destination de Zagreb, en Croatie).
Avec la généralisation de la mise à disposition de smartphones et tablettes NeoGend, les gendarmes peuvent désormais lire cette bande à lecture optique[32] pour obtenir très rapidement un grand nombre d'informations sur le propriétaire de la pièce d'identité : personnes recherchées, informations sur les véhicules détenus, etc. Une expérimentation dans le Nord a montré qu'il ne fallait que quelques minutes pour contrôler la totalité des passagers d'un bus.
Elle peut également être utilisée par les entreprises pour établir l'authenticité d'un document à partir d'un programme permettant de valider les clés de validation de la carte.
Lors de l'ouverture d'un compte bancaire, le conseiller utilise une interface permettant de reprendre les clés de validation contenues dans la bande de lecture optique.
Les informations contenues sur le document sont comparées localement par un algorithme, puis au sein des bases de données du Système d'information Schengen et d'Interpol (dans le cas d'un contrôle policier ou frontalier), ou parmi les fichiers interbancaires. Le type d'applications varie selon la personne morale en quête d'informations pertinentes.
La bande optique de la CNI peut également être utilisée par les compagnies aériennes pour l'enregistrement rapide des informations ou dans le but de retrouver rapidement une réservation sur une borne libre service.
Contrairement au passeport, la bande optique de l'ancienne version plastifiée de la carte d'identité ne comporte pas d'indication relative à l'expiration du document. Par conséquent lors de contrôles frontaliers, l'agent de police vérifie le verso du document.
Il faut noter que la bande de lecture optique ne constitue pas un moyen de prouver la validité ou l'authenticité du document d'identité : elle permet simplement une lecture informatisée plus rapide. Il est nécessaire de vérifier les caractéristiques de sécurité de la carte pour en vérifier l'authenticité.
Ancienne carte plastifiée, de 1995 à 2021
La bande optique est constituée de deux lignes de trente-six caractères :
Ligne | Position | Type | Signification |
---|---|---|---|
1 | 1–2 | Lettres | ID. |
3–5 | Lettres | Le code ISO 3166-1 alpha-3 du pays (en l'occurrence FRA). | |
6–30 | Lettres | Nom de famille du possesseur de la carte, complété à la fin par le caractère <. Les espaces et apostrophes sont remplacées par le caractère < et le nom est tronqué à 25 caractères si besoin, et les éventuels accents présents sur les lettres sont retirés. | |
31–36 | Alphanumérique | Code interne à l'administration du bureau de délivrance. En France : 2 chiffres du département – 1 chiffre pour le service (généralement un service par sous-préfecture, avec des spécificités pour la préfecture de police et les services diplomatiques et consulaire) (Depuis ~ février 2017 ~ le département est codé sur 3 chiffres avec des préfixes "0" si besoin), puis le numéro de poste de l'agent. | |
2 | 1–4 | Chiffres | Année (1–2) et mois (3–4) d'émission de la carte d'identité. |
5–7 | Alphanumérique | Même chose que les caractères 31–33 sur la première ligne (tronqué du "0" si département à 2 chiffres). | |
8–12 | Chiffres | Attribué par le centre de gestion par ordre chronologique par rapport au lieu de délivrance et à la date de demande. | |
13 | Chiffre | Clé de contrôle des caractères 1–12. | |
14–27 | Lettres | Prénom du possesseur de la carte, suivi du second prénom séparé par deux <. En cas de prénom composé, le trait d'union est présenté par un <. | |
28–33 | Chiffres | Date de naissance (AAMMJJ). | |
34 | Chiffre | Clé de contrôle des chiffres 28–33. | |
35 | Lettre | Sexe (M ou F). | |
36 | Chiffre | Clé de contrôle de toute la première ligne, suivie des 35 premiers caractères de la deuxième ligne. |
Carte actuelle au format européen (depuis le 15 mars 2021)
La bande optique est constituée de trois lignes de trente caractères :
Ligne | Position | Type | Signification |
---|---|---|---|
1 | 1–2 | Lettres | ID. |
3–5 | Lettres | Le code ISO 3166-1 alpha-3 du pays (en l'occurrence FRA). | |
6–14 | Alphanumérique | Numéro unique de la carte | |
15 | Chiffre | Clé de contrôle des caractères 6–14. | |
16–30 | Caractères | Caractères < pour compléter la ligne | |
2 | 1–6 | Chiffres | Date de naissance (AAMMJJ). |
7 | Chiffre | Clé de contrôle des chiffres 1–6. | |
8 | Lettre | Sexe (M ou F). | |
9–14 | Chiffres | Date d'expiration de la carte (AAMMJJ). | |
15 | Chiffre | Clé de contrôle des chiffres 9–14. | |
16–18 | Lettres | Le code ISO 3166-1 alpha-3 de la nationalité du titulaire (en l'occurrence FRA). | |
19–30 | Caractères | Caractères < pour compléter la ligne | |
3 | 1-30 | Alphanumérique | Nom complet du possesseur de la carte, commençant par le nom de famille suivi du prénom. Le nom de famille et le prénom sont séparés par deux caractères <. En cas de nom de famille composé, de prénom composé ou de plusieurs prénoms, ils sont séparés par le caractère <. Les espaces et apostrophes sont remplacées par le caractère < et le nom est tronqué à 30 caractères si besoin, et les éventuels accents présents sur les lettres sont retirés. La ligne est ensuite complétée par le caractère <. |
Clés de contrôle
Les clés de contrôle peuvent être calculées de la façon suivante en pseudo-code[33] :
facteurs = {7, 3, 1} résultat = 0 pour chaque caractère, position dans lectureOptique: si caractère est "<": valeur = 0 ou si caractère est dans "A".."Z": valeur = valeurAscii(caractère) − 55 ou si caractère est dans "0".."9": valeur = entier(caractère) résultat += valeur × facteur[position mod 3] cléDeControle = résultat mod 10
Le passage de la chaîne de caractères « 020860101347 » devrait par exemple donner « 8 ».
Exemple de fonction en Python 3 :
code = input()
resultat = 0
facteur = (7, 3, 1)
for (position, car) in enumerate(code):
if car == "<":
valeur = 0
elif "0" <= car <= "9":
valeur = int(car)
elif "A" <= car <= "Z":
valeur = ord(car)-55
else:
print("Caractère hors bornes")
break
resultat += valeur * facteur[position % 3]
print(resultat % 10)
private int buildKey(String chaine) {
if (chaine == null || !chaine.matches("[\\d\\p{Upper}<]*")){
throw new IllegalArgumentException("Chaine invalide");
}
final int[] facteurs = {7, 3, 1};
int resultat = 0;
for (int i = 0; i < chaine.length() - 1; i++) {
char c = chaine.charAt(i);
if(c == '<') continue;
resultat += Character.getNumericValue(c) * facteurs[i % 3];
}
return resultat % 10;
}
Exemple de fonction en Delphi :
Function ClefMRZ(Code : string) : Integer;
var valeur,k, Resultat : Integer;
car : Char;
const Facteur : array[0..2] of integer = (7,3,1);
begin
Resultat := 0;
For k := 1 to length(Code) do
begin
Valeur := 0;
car := Code[k];
case car of
'1'..'9' : Valeur := StrToInt(car);
'A'..'Z' : Valeur := ord(car) -55; // 10 pour A
end;
Resultat := Resultat + Valeur * Facteur[(k-1) mod 3];
end;
Result := Resultat mod 10;
end;
Exemple de fonction en PHP :
function verifSomme($ligne, $somme = 0) {
$factors = array(7,3,1);
$result = 0;
$offset = 0;
foreach(str_split($ligne,1) as $char) {
if($char == '<') {
$char = 0;
//ord('A') <= ord($char) <= ord('Z')
} elseif(ord($char) >= 65 && ord($char) <= 90) {
$char = ord($char) - 55;
} elseif($char >= 0 && $char <= 9) {
$char = intval($char);
} else {
die('caractère hors borne');
}
$result += $char*$factors[$offset%3];
$offset++;
}
//echo $result % 10;
return (($result % 10) == $somme);
}
//Test du specimen trouvé sur idcheck.io :
var_dump(verifSomme('IDFRABERTHIER<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<9409923102854CORINNE<<<<<<<6512068F', 4));
Exemple en C# :
var r = 0;
int[] facteurs = { 7, 3, 1 };
int resultat = 0;
for (int i = 0; i < chaine.Length; i++)
{
char c = chaine[i];
if (c == '<') continue;
if (c <= 'Z' && c >= 'A')
resultat += (c-55) * facteurs[i % 3];
else
resultat += (int)Char.GetNumericValue(c) * facteurs[i % 3];
}
r = resultat % 10;
Notes et références
- DILA, « Contrôle d'identité », sur Service-public.fr, .
- DILA, « Est-on obligé d'avoir une carte d'identité ? », sur Service-public.fr, .
- Direction de l'information légale et administrative, « Carte nationale d'identité d'un majeur : première demande », sur Service-public.fr, .
- RÈGLEMENT (UE) 2019/1157 relatif au renforcement de la sécurité des cartes d'identité des citoyens de l'Union et des documents de séjour
- « Le cachet électronique visible de la nouvelle carte d'identité - ANTS », sur passeport.ants.gouv.fr (consulté le ).
- DILA, « Avec quels documents d'identité un Français peut-il voyager en outre-mer ? », sur Service-public.fr, .
- (en) « Countries Not Requiring a Visa », sur Montserrat Online Visa Application :: Government of Montserrat.
- « Durée de validité de la carte nationale d’identité et séjour à l’étranger », sur France Diplomatie.
- Décret no 55-1397 du instituant la carte nationale d'identité
- Décret no 87-178 du portant création d'un système de fabrication et de gestion informatisée des cartes nationales d'identité
- Extraits de Marie-Christine Hubert, docteur en histoire, « Les réglementations anti-tsiganes en France et en Allemagne, avant et pendant l’occupation », no 167 (sept. - déc. 1999), « Les tziganes dans l’Europe allemande », de la Revue d'histoire de la Shoah [lire en ligne]
- Pierre Piazza, « Sociogenèse du carnet anthropométrique des nomades » [lire en ligne]. Une version légèrement différente de cet article a été publiée dans Les Cahiers de la sécurité intérieure, no 48, 2e trimestre 2002, pp. 207-227.
- L'Héritage de Vichy, Cécile Desprairies, Armand Colin, 2012, pages 16-18.
- Bruno Leroux, « Les faux papiers : une activité au service de tous les proscrits », sur Musée de la résistance en ligne.
- Décret no 80-609 du portant création d'un système de fabrication des cartes nationales d'identité
- Conseil de l'Europe, « Résolution (77) 26 relative à l'établissement et à l'harmonisation des cartes nationales d'identité » (version du 14 novembre 2016 sur l'Internet Archive),
- Stéphane Foucart, « Vent de critiques sur le projet de carte d'identité biométrique », Le Monde, (lire en ligne)
- Loi no 2012-410 du 27 mars 2012 relative à la protection de l'identité
- « Décision no 2012-652 DC du 22 mars 2012 »
- DILA, « Carte d'identité de plus de 10 ans : attention tous les pays ne l'acceptent pas », sur Service-public.fr, .
- Par exemple, une carte délivrée le 14 juillet 2010 est notée comme valide jusqu'au 13 juillet 2020 (date inscrite sur la carte), mais le reste après cette date et jusqu'au 13 juillet 2025.
- Décret no 2016-1460 du 28 octobre 2016 autorisant la création d’un traitement de données à caractère personnel relatif aux passeports et aux cartes nationales d’identité
- « CE, section de l’intérieur, avis relatif à la possibilité de créer un fichier regroupant les données relatives aux cartes nationales d’identité et aux passeports, no 391080 »
- Délibération no 2016-292 du 29 septembre 2016 portant avis sur un projet de décret autorisant la création d'un traitement de données à caractère personnel relatif aux passeports et aux cartes nationales d'identité (saisine no 1979541)
- Jean-Marc Manach, « Comment (et pourquoi) Bernard Cazeneuve a décidé de ficher 60 millions de Français », Libération, (lire en ligne)
- Arrêté du 9 février 2017 portant application du décret no 2016-1460 du 28 octobre 2016 autorisant la création d’un traitement de données à caractère personnel relatif aux passeports et aux cartes nationales d’identité
- =Amaelle Guiton, « Le «mégafichier» étendu au pas de charge », Libération, (lire en ligne)
- Ministère de l'Intérieur, « La nouvelle carte nationale d'identité », sur interieur.gouv.fr, (consulté le ).
- Sud Ouest.fr, « Carte d’identité en France : une nouvelle version dès 2021 au format "carte de crédit" », Sud Ouest, (lire en ligne).
- « CNI Française sur la base européenne PRADO »
- rapport d'information no 439 (2004-2005) de M. Jean-René LECERF, fait au nom de la mission d'information de la commission des lois, déposé le 29 juin 2005 (rubrique Introduction, section B. 2. b)
- NéoGend : nouvel outil connecté des gendarmes, Gendarmerie Nationale, janvier 2016
- « Documents de voyage lisibles à la machine », pages 65 à 69. Publié par l'OACI.
Voir aussi
Bibliographie
- Collectif, sous la direction de Gérard Noiriel, L'Identification — Genèse d'un travail d'État, Paris, Belin, 2007, coll. « Socio-Histoires » (ISBN 978-2-7011-4687-4).
- Vincent Denis, Une histoire de l'identité — France, 1715-1815, Société des Études Robespierristes, Époques, Champ Vallon, 2008 (ISBN 978-2-87673-477-7).
- Philippe Guez, « Faut-il supprimer la mention du sexe de la personne à l’état civil ? », La Revue des droits de l’homme, (DOI 10.4000/revdh.1660)
- Christophe Naudin, Histoire de l'identité individuelle d'hier et de demain (Paris, Ellipses, 2009) (ISBN 978-2-7298-3794-5).
- Pierre Piazza, Histoire de la carte nationale d’identité (Paris, Odile Jacob, 2004) (ISBN 978-2-7381-1406-8). Consulter le sommaire de cet ouvrage.
- Pierra Piazza, Xavier Crettiez, L’Encartement des individus — Histoire et sociologie d’une pratique d’État (la Documentation française / INHES, 2005). (ISBN 978-2-7246-0989-9) Consulter le sommaire de cet ouvrage.
- Pierre Piazza, « Septembre 1921 : la première « carte d’identité de Français » et ses enjeux », Genèses, no 54, , p. 76-89 (DOI 10.3917/gen.054.0076)
Textes juridiques
- Décret no 55-1397 du instituant la carte nationale d'identité
- Instruction générale du précisant les modalités d'application du décret no 55-1397 du instituant la carte nationale d'identité (ainsi que le modèle de carte d'identité)
- Conseil de l'Europe, « Résolution (77) 26 relative à l'établissement et à l'harmonisation des cartes nationales d'identité »,
- Décret no 80-609 du portant création d'un système de fabrication des cartes nationales d'identité
- Décret no 87-178 du portant création d'un système de fabrication et de gestion informatisée des cartes nationales d'identité
Articles connexes
- Histoire de l'état civil en France
- Autres relevés d'identités :
- Livret de famille
- Titre d'identité républicain en France
- Passeport et passeport français
- Permis de conduire
- Carte d'électeur
- Carte de presse en France (délivrée à partir de 1935 par la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels)
- Livret de circulation (France)
- Vie privée et informatique
- Fichage
- Fichier des titres électroniques sécurisés
Liens externes
- DILA, « Carte nationale d'identité », sur Service-public.fr
- « Instruction générale ayant pour objet de faire la synthèse de la réglementation applicable en matière de délivrance et de renouvellement de la carte nationale d'identité instituée par le décret no 55‑1397 du 22 octobre 1955 modifié »
- « Article : L. Laniel & P. Piazza, « L'encartement des nationaux comme réponse au terrorisme » »
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