Carnegie Hall

Le Carnegie Hall est une salle de concert new-yorkaise, située à l’angle de la 7e avenue et de la 57e rue Ouest, juste au sud de Central Park, dans l'arrondissement de Manhattan.

Pour les articles homonymes, voir Carnegie Hall (homonymie).

Carnegie Hall
Type Salle de concert
Lieu New York
Coordonnées 40° 45′ 54″ nord, 73° 58′ 49″ ouest
Architecte William Burnet Tuthill
Inauguration
Capacité 2 804
Site web http://www.carnegiehall.org

Géolocalisation sur la carte : New York
Géolocalisation sur la carte : États-Unis

Tant pour la musique classique que populaire, c’est un endroit très prisé aux États-Unis, qui doit sa réputation à sa beauté architecturale, à son histoire, mais également à une très bonne acoustique.

Historique

Créateur

C’est Andrew Carnegie qui finance cette salle de spectacles, qui par la suite portera son nom. La construction débute en 1890 et l’inauguration a lieu le , avec un concert de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Cependant, les travaux continuent jusqu’en 1897[1].

Le Carnegie Hall reste la propriété de la famille Carnegie jusqu’en 1925, quand la veuve d'Andrew le vend à un promoteur immobilier, Robert E. Simon. Dans les années 1960, quand le Philharmonique de New York déménage au Lincoln Center, on pense détruire le bâtiment pour le remplacer par un immeuble commercial. Sous la pression d’un groupe mené par Isaac Stern, la ville de New York l’achète pour 5 millions de dollars et le loue à une association à but non lucratif. Il est déclaré monument historique en 1964, et entièrement rénové entre 1983 et 1995 par James Polshek, connu plus tard pour avoir conçu le nouveau planétarium de l’American Museum of Natural History.[réf. souhaitée]

Le , le « concert du siècle » réunit Dietrich Fischer-Dieskau, Vladimir Horowitz, Yehudi Menuhin, Mstislav Rostropovitch, Isaac Stern et l'Orchestre philharmonique de New York dirigé par Leonard Bernstein[2].

Malgré le statut protégeant désormais ce monument, on n'a pu empêcher complètement l'édification d’un immeuble commercial : entre 1987 et 1989, est construit dans le même bloc un building de 60 étages, qui abrite à la fois des commerces et des logements, appelé Carnegie Hall Tower.[réf. souhaitée]

Architecture

Le Carnegie Hall a été conçu par l'architecte William Tuthill (en). Il est construit en briques et pierres brunes, dans un style renaissance italienne. C’est l’un des seuls grands bâtiments de New York entièrement fait en maçonnerie, sans aucune structure métallique[3].

La façade est recouverte de briques étroites, de couleur ocre, avec des détails en terre cuite et en pierre. Le hall d’entrée évite les exagérations baroques et s’inspire avec élégance du style florentin. On peut y retrouver des similitudes avec la Chapelle des Pazzi de Filippo Brunelleschi : des ouvertures arrondies, harmonieusement entourées de pierre grise et de plâtre blanc, des pilastres corinthiens qui soutiennent une corniche surmontée d’une lunette, sous un plafond voûté. Le fameux décor intérieur, blanc et or, respecte la même sobriété de style.[réf. souhaitée]

Auditoriums

Le Carnegie Hall possède trois auditoriums : le Main Hall, le Recital Hall et le Chamber Music Hall.

Main Hall

L'auditorium Isaac Stern.

Le Main Hall peut accueillir 2 804 spectateurs assis sur cinq niveaux. Il s’appelle maintenant officiellement l'« Auditorium Isaac Stern »[4].

Le Main Hall est un lieu qui dégage une ambiance chaleureuse et qui possède une bonne acoustique. Il est très haut de plafond, et les spectateurs du dernier balcon doivent grimper 105 marches pour y accéder. La plupart des plus grands musiciens classiques du XXe siècle s’y sont produits. Son vestibule est décoré avec des souvenirs et des portraits signés. L'Orchestre philharmonique de New York, qui y jouait auparavant, a maintenant déménagé au Lincoln Center, dans l'Avery Fisher Hall. Beaucoup de critiques regrettent ce départ[réf. nécessaire].

Autres salles

Les deux autres salles, plus petites, que l’on appelle maintenant le « Judy and Arthur Zankel Hall » et le « Joan and Sanford I. Weill Recital Hall », contiennent respectivement 599 et 268 places assises.[réf. souhaitée]

Les deux plus grands auditoriums ont été rebaptisés à la suite de leur rénovation complète en 1986. Le plus petit avait été loué à l'American Academy of Dramatic Arts (AADA)[5] en 1898 et transformé en salle de cinéma vers 1959. On décida de le réutiliser pour la musique en 1997 et il ouvrit ses portes en 2003.[réf. souhaitée]

Dans l’enceinte du Carnegie Hall, on trouve également le « Rose Museum » et le « Carnegie Hall Archives », qui sont deux extensions relativement récentes[6].

Archives

En 1986, on se rend compte que ce haut lieu de la musique n'a curieusement pas conservé d’archives sur son histoire ; tous les documents et souvenirs le concernant étaient dispersés. Une grande campagne d’information est alors lancée, à l’aide de publicités et de messages dans les médias, provoquant une excellente réaction du grand public. En effet, beaucoup de mélomanes avaient conservé leurs anciens programmes et les envoyèrent. Les gestionnaires du Carnegie Hall n’en reçurent pas moins de 12 000, ainsi que d’autres objets et documents, ce qui permit de reconstituer la plus grande partie de son histoire.[réf. souhaitée]

Concerts célèbres

Le Carnegie Hall avec sa tour.
La tour du Carnegie Hall.

Depuis que le Carnegie Hall existe, la plupart des plus grands compositeurs et interprètes de musique classique ont effectué des représentations en ce lieu, et ses couloirs sont ornés de portraits signés, ainsi que des souvenirs de leur passage. De nombreuses légendes du blues, du jazz, du rock et de la pop y ont également donné des concerts, devenus légendaires, dont certains ont été enregistrés.

Luciano Pavarotti [Quand ?].[réf. souhaitée]

La pédagogue italienne Maria Montessori y donna une conférence en 1913[42].

Notes et références

  1. « Visiter le Carnegie Hall comme si vous étiez ! », sur New York City.fr, .
  2. « Le concert du (XXe) siècle », France Musique, 30 novembre 2013.
  3. « Carnegie Hall, New York City, États-Unis », sur HiSoUR Art Culture Histoire, (consulté le )
  4. « Guide du Carnegie Hall à New York », sur Imagine New York, (consulté le )
  5. Scott Eyman, Empire of Dreams: The Epic Life of Cecil B. DeMille, page 35 édition Simon and Schuster, 2010, 592 pages.
  6. « Carnegie Hall - New World Encyclopedia », sur www.newworldencyclopedia.org (consulté le )
  7. Site officiel du Carnegie Hall
  8. (en) « When Ravel Met Gershwin », carnegiehall.org (consulté le 16 novembre 2018).
  9. (en) JOHN S. WILSON, « MUSIC: HANDY'S NIGHT, 50 YEARS LATER », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne)
  10. « Benny Goodman à Carnegie Hall », sur RFI Musique, .
  11. Alex Dutilh, « Jazz au Trésor : From Spirituals to Swing, Carnegie Hall 1938-39 », sur France Musique, (consulté le )
  12. (en-US) « The Duke Elington Carnegie Hall Concerts, January 1943 - Duke Ellington, Duke Ellington & His Orchestra | Songs, Reviews, Credits », sur AllMusic (consulté le )
  13. (en) « The Debut Concert », Leonard Bernstein, comme raconté à Burton Bernstein, leonardbernstein.com (consulté le 25 août 2018).
  14. Image d'un article de journal anglophone racontant l'histoire, leonardbernstein.com (consulté le 25 août 2018).
  15. (en) Donald Collup et Gregor Benko, Florence Foster Jenkins: A World of Her Own, DVD, 2008.
  16. Hugues Vassal, Dans les pas de... Édith Piaf, Univers poche, 30 mai 2013.
  17. (en) Howard Taubman, « Music: Berlin Orchestra; Von Karajan Conducts at Carnegie Hall », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne)
  18. « Great Albums You May Have Missed: Miles Davis Dark Magus (1997) », sur The New York Public Library (consulté le )
  19. (en) All About Jazz, « The Dave Brubeck Quartet: At Carnegie Hall », sur All About Jazz (consulté le )
  20. (en-US) « Live at Carnegie Hall 1963 - Bob Dylan | Songs, Reviews, Credits », sur AllMusic (consulté le )
  21. « The Nina Simone Database - 1963 New York Carnegie Hall », sur boscarol.com (consulté le )
  22. « Charles Aznavour - On n'est pas couché 13 décembre 2008 », chaine YouTube officielle de l’émission (à partir de 5.18 min), mise en ligne le 25 novembre 2014.
  23. « Biographie de Manitas De Plata », sur Universal Music France (consulté le )
  24. « De Paris à Bruxelles, on n'oublie rien de Brel le Belge », Le Monde, (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le )
  25. France-Amérique, « Tournée d’hommage à Jacques Brel recherche salle de concert à New York », sur France-Amérique, (consulté le )
  26. New York Magazine du 1er décembre 1969.
  27. (en) « Carnegie Hall », sur Zappa.com, (consulté le )
  28. New York Magazine du 29 novembre 1971, page 22.
  29. New York Magazine du 9 octobre 1972, page 21.
  30. New York Magazine du 25 octobre 1976, page 27.
  31. New York Magazine, 1er mai 1972.
  32. New York Magazine, 20 mars 1972.
  33. New York Magazine du 3 juin 1974, page 27.
  34. (en) « Live from Carnegie Hall: Concert of the Century », carnegiehall.org, 15 septembre 2010.
  35. (en) « Dalida at Carnegie Hall in New York (29.11.1978) »,
  36. (en-US) « Live at Carnegie Hall - Stevie Ray Vaughan & Double Trouble, Stevie Ray Vaughan | Songs, Reviews, Credits », sur AllMusic (consulté le )
  37. Virginie de Clausade, De bruit et de fureur, Paris, Place des éditeurs, , 198 p. (ISBN 978-2-259-25241-6, lire en ligne), chapitre 1
  38. (en) « Coloratura soprano, cabaret star Violetta Villas dies at 73 », sur Washington Post (consulté le )
  39. R. Robert, « Le disque du jour : Buena Vista Social Club, "At Carnegie Hall" », sur Les Inrocks.com,
  40. (en) « About Youssou N'Dour », nonesuch.com (consulté le 24 août 2018).
  41. (en) « Daniil Trifonov, Piano », carnegiehall.org, 9 février 2019.
  42. Thomas Saintourens, « Maria Montessori, une vedette américaine », sur Le Monde, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Richard Schickel, The World of Carnegie Hall, 1960.

Liens externes

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