Carambolages

Carambolages est un film français réalisé par Marcel Bluwal, sorti en 1963.

Carambolages
Réalisation Marcel Bluwal
Scénario Marcel Bluwal,
Pierre Tchernia d'après Fred Kassak
Acteurs principaux
Sociétés de production Gaumont
Pays d’origine France
Genre Comédie
Durée 85 minutes
Sortie 1963


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

L'histoire se déroule dans un immeuble de standing d'une dizaine d'étages où l'agence « 321 » a son siège principal. L'entreprise veille sur les vacances de ses clients. Norbert Charolais, le directeur général, est un homme emporté et parmi les employés, le jeune Paul Martin se montre ambitieux et flagorneur. Il est fiancé à Danielle, fille d'un de ses supérieurs, M. Brossard, dont il espère bientôt prendre la place car celui-ci doit partir à la retraite. Sûr de son fait, il prend des engagements financiers, mais l'âge de la retraite est reculé. Pris à la gorge, il met en œuvre des stratagèmes pour qu’une place se libère dans la hiérarchie afin de bénéficier de l’effet des « chaises musicales » et monter. Si au début ses tentatives sont des échecs, les choses vont s’emballer…

Fiche technique

Distribution

Commentaires

  • On retrouve un thème approchant dans le film de Costa-Gavras Le Couperet, traité cette fois sous l'angle dramatique. Ce film évoque également Noblesse oblige dans lequel les héritiers disparaissent les uns après les autres permettant au personnage principal d'accéder au titre de lord et à la fortune familiale.
  • Michel Serrault campe un inspecteur de police caractériel et imbu de son pouvoir pour qui il n'y a pas d'innocent. Ancien de la Gestapo française du 93 rue Lauriston (la « carlingue »), il se désole que la police ne puisse employer le supplice de la baignoire. Pendant la fête du 321, il traite certains invités de « rastaquouères » et prétend même interroger avec la lampe dans les yeux l'ambassadeur de Birmanie.

Box-office

  • France : 1 180 396 entrées[1]. Sorti dans deux salles sur Paris, Carambolages ne parvient qu'à prendre la quatrième place du box-office avec 30 104 entrées[1]. Finalement, sans vraiment bénéficier d'un bouche-à-oreille qui soit significatif, le film arrête son exploitation parisienne à 264 094 entrées, tandis qu'il affiche plus de 916 000 entrées en province, portant le total à près de 1,2 million d'entrées[1]. Si Jean-Claude Brialy semble avoir du mal à amener le grand public sur son nom, ce n'est pas un problème pour Louis de Funès, qui est alors demandé[1].

À noter

  • Fred Kassak estimera que Carambolages est une "trahison" de l'œuvre originale, comme selon lui toutes les adaptations que Michel Audiard a faites de ses romans. Il s'en est expliqué dans un entretien avec Emmanuel Legeard : « Où j’ai fait de l’humour, ils ont fait du guignol: on voit des acteurs qui s’agitent comme des pantins pour faire leur numéro… c’est le registre de la clownerie! Alors que l’humour, ça n’a rien à voir; c’est une tonalité de l’ironie. Donc, ils ont retenu l’idée principale, c’est entendu, celle de décapiter la hiérarchie pour débloquer l’ascension des échelons. Malheureusement, l’ensemble s’éparpille en gags plus ou moins laborieux, et on bascule dans le burlesque. J’ai beau adorer le burlesque et vénérer Laurel et Hardy, il n’avait rien à faire là. Alors, on pourra dire que j’entonne la complainte de l’auteur trahi, mais évidemment qu’il l’est, trahi, l’auteur, quand il trouve le ton pince-sans-rire qu’il a employé transformé en guignolade. Quant à la fin, non seulement elle n’est plus celle du roman, mais elle s’inspire tout droit d’’About Eve, chef-d’œuvre auquel on ne devrait pas toucher… même si ce genre d’emprunt est aujourd’hui qualifié d’ « hommage ». Quoi qu’il en soit, la vérité m’oblige à dire que bien des gens que je connais et qui n’avaient pas lu le roman ont aimé le film, y ont beaucoup ri, et n’ont pas semblé comprendre mes réticences[2] ».
  • Bernard Blier était pressenti dans un premier temps pour le rôle de Charolais mais l'acteur était en train de tourner Les Tontons flingueurs. De Funès remplace Blier malgré la réticence du réalisateur[3].
  • En 2014, dans une interview qu'il a accordée à Autour de Louis de Funès à propos de Carambolages, le réalisateur Marcel Bluwal se rappelle un tournage « qui n'était pas agréable » et, avec le recul, estime que son film est « assez loupé »[4].
  • Alain Delon incarne brièvement le nouvel employé ambitieux à la fin du film.
  • Guy Bedos est crédité, alors qu'il n'apparaît pas à l'image.
  • Une caisse sur laquelle sont écrits les mots « BANDEROLES », « DEPLIANTS » et « CONFETTIS » les uns sur les autres se trouve devant une porte. À l'ouverture de la porte, seules les premières lettres de chacun des mots restent visibles, écrivant « BANDE » « DE » « CON ».
  • Le personnage de l'inspecteur Boudu joué par Michel Serrault annonce avoir fréquenté la rue Lauriston (quartier général de la Gestapo française pendant l'Occupation) et emploie plusieurs expressions allemandes ("schnell", "raous"). C'est une idée du dialoguiste Michel Audiard[4].

Notes et références

  1. « Box office Louis De FUNES - (page 7) - BOX OFFICE STORY », sur boxofficestory.com (consulté le ).
  2. Entretien avec Fred Kassak, 2017
  3. Bertrand Dicale. Louis de Funès de A à Z. Paris, Tana Éditions, 2012. (ISBN 978-2845677852). p. 54.
  4. « www.autourdelouisdefunes.fr », sur www.autourdelouisdefunes.fr (consulté le )

Liens externes

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