Canton de La Tremblade

Le canton de La Tremblade est une circonscription électorale française située dans le département de la Charente-Maritime et la région Nouvelle-Aquitaine.

Canton de La Tremblade

Situation du canton de La Tremblade dans le département de la Charente-Maritime.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement(s) Rochefort
Bureau centralisateur La Tremblade
Conseillers
départementaux
Fabienne Labarrière
Jean Prou
2021-2028
Code canton 17 26
Histoire de la division
Création 1802[1]
Modification 22 mars 2015[2]
Démographie
Population 23 119 hab. (2018)
Densité 107 hab./km2
Géographie
Superficie 215,32 km2
Subdivisions
Communes 9

    À la suite du redécoupage cantonal de 2014, les limites territoriales du canton sont remaniées. Le nombre de communes du canton passe de 6 à 9.

    Regroupant de nombreuses communes du « secteur nord » du Pays Royannais, le canton de La Tremblade s’étend sur une partie de la presqu'île d'Arvert. Ses voisins sont les cantons de Royan au sud-est, de Marennes au nord-est et de l'Île d'Oléron au nord-ouest, tous appartenant à l’arrondissement de Rochefort. Son chef-lieu est la ville de La Tremblade, au centre d’une conurbation de plus de 10 000 habitants.

    Le canton s'organise autour de plusieurs pôles d'équilibre qui sont, outre La Tremblade et son agglomération (Arvert, Étaules et Chaillevette), Saint-Palais-sur-Mer et Breuillet.

    Histoire

    Un nouveau découpage territorial de la Charente-Maritime entrera en vigueur en mars 2015, défini par le décret du 27 février 2014[2], en application des lois du (loi organique 2013-402 et loi 2013-403)[3]. Les conseillers départementaux sont, à compter de ces élections, élus au scrutin majoritaire binominal mixte. Les électeurs de chaque canton éliront au Conseil départemental, nouvelle appellation du Conseil général, deux membres de sexe différent, qui se présenteront en binôme de candidats. Les conseillers départementaux seront élus pour 6 ans au scrutin binominal majoritaire à deux tours, l'accès au second tour nécessitant 12,5 % des inscrits au 1er tour. En outre la totalité des conseillers départementaux sera renouvelée. Ce nouveau mode de scrutin nécessite un redécoupage des cantons dont le nombre sera divisé par deux avec arrondi à l'unité impaire supérieure si ce nombre n'est pas entier impair, assorti de conditions de seuils minimaux[4]. En Charente-Maritime, le nombre de cantons passe ainsi de 51 à 27. Le nombre de communes du canton de La Tremblade passera de 6 à 9. Le nouveau canton sera formé de communes des anciens cantons de Royan-Ouest et de La Tremblade.

    Géographie

    Ce canton est organisé autour de La Tremblade dans l'arrondissement de Rochefort. Son altitude varie de 0 m (Arvert) à 56 m (La Tremblade) pour une altitude moyenne de 15 m.

    Le canton de La Tremblade occupe une situation privilégiée entre l’estuaire de la Seudre (bassin ostréicole de Marennes-Oléron, premier producteur d’huîtres au niveau européen), l’embouchure de la Gironde (plages de la Côte de Beauté à Saint-Palais-sur-Mer et La Palmyre) et l’océan Atlantique (plages et spots de surf de la Côte Sauvage). Il se compose principalement de cinq grandes unités paysagères : de grands espaces dunaires, entièrement boisés, des marais doux, des marais salés à dominante ostréicole, des champagnes agricoles et des espaces artificialisés correspondant aux villes et villages et à leurs périphéries (zones commerciales).

    C’est dans les parties nord et ouest du territoire cantonal que sont situés les grands espaces dunaires, jadis tant redoutés des anciens. Ces parties du territoire ont présenté jusqu’au début du XIXe siècle un visage désertique, presque saharien, à l’instar du reste du littoral aquitain. Portées par les vents dominants d’ouest, les dunes « marchaient » et engloutissaient progressivement les terres arables. C’est pour contrer ce fléau que furent plantées les grandes pinèdes de la Coubre et des Combots d’Ansoine, qui sont aujourd’hui les principaux « poumons verts » de l’agglomération royannaise. La trace des grandes dunes est toujours perceptible, notamment dans la partie nord de la forêt (le point culminant de la presqu’île d’Arvert, le Gardour, y est situé) mais aussi en bordure du quartier de Lafond, à Saint-Augustin. La forêt communale d'Arvert (en réalité aux Mathes : elle doit son nom à l'ancienne baronnie d'Arvert et non à la commune d'Arvert) est un des rares témoignages de la forêt originelle, antérieure à la plantation des grandes pinèdes du XIXe siècle.

    En marge des forêts, de vastes marais arrière-littoraux formaient autrefois un golfe marin (le Barbareu). Les marais de Saint-Augustin en sont le principal souvenir. Cet espace palustre d’une grande richesse est aujourd’hui protégé. Il se prolonge par quelques maigres champagnes agricoles (plaine d’Arvert ou des Mathes), puis par un plateau s’élevant à une trentaine de mètres au-dessus du niveau de la mer, où se concentre l’habitat et plus particulièrement les villes d’Étaules, d’Arvert et de La Tremblade.

    Véritable marqueur identitaire, le marais salé ou marais de la Seudre s’étend entre le plateau et l’estuaire de la Seudre. Appartenant au bassin ostréicole de Marennes-Oléron, on y élève l’huître plate depuis des siècles, dans des casiers appelés « claires ». De grandes étendues couvertes d’herbes et de roseaux, traversées de « ruissons » et ponctuées de cabanes en bois et de petits ports (port de La Grève, d'Orivol, ou de Chatressac et Chaillevette) y constituent un paysage labyrinthique caractéristique, qui se retrouve des deux côtés de la Seudre.

    Économie

    La plupart des communes du canton sont tournées vers l’ostréiculture, mais aussi de plus en plus vers le tourisme et les services. Ainsi, trois stations balnéaires sont situées sur le territoire cantonal : Saint-Palais-sur-Mer, dans la proche banlieue de Royan, La Palmyre, dépendance de la commune des Mathes, qui bénéficie de la renommée de son zoo, le plus important parc zoologique privé d’Europe, et Ronce-les-Bains, satellite de La Tremblade,qui tire parti de ses plages abritées faisant face à l’île d’Oléron. Les moyennes et grandes surfaces sont concentrées dans les communes de La Tremblade et d’Arvert, en particulier dans la zone commerciale des Justices, où se trouve le seul hypermarché du canton.

    Représentation

    Représentation avant 2015

    Liste des conseillers généraux successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1833 1852
    (décès)
    Pierre Théodore Tolluire   Négociant
    Maire de La Tremblade
    1852 1871 Jean-Jacques Gabiou   Avocat à Paris et propriétaire à Étaules
    1871 1878
    (démission)[5]
    Léon Elisée
    Chevalier
    Républicain Médecin
    Ancien maire d'Étaules
    1878[6] 1889 Frédéric Mestreau Républicain Négociant à Saintes, préfet
    Représentant du Peuple (1871) - Sénateur (1885-1891)
    1889 1894
    (décès)[7]
    François-Emmanuel Verneuil[8]   Médecin, maire de La Tremblade (1877-1894)
    1894[9] 1923
    (décès)
    Charles Torchut Républicain
    puis Rad.
    Avocat, bâtonnier à Marennes
    Député (1903-1910)
    Maire de Royan (1912-1923)
    1923 1924
    (décès)
    Alfred Pastourel RG Ostréiculteur
    Maire de La Tremblade
    1925[10] 1941
    (démission d'office)[11]
    William Bertrand Rad. Avocat
    Député (1914-1919 et 1924-1939)
    Sénateur (1939-1945)
    Sous-secrétaire d’État (1933-1934 et 1937-1938)
    Ministre (1934-1936 et 1938)
    Révoqué par le Gouvernement de Vichy
    1943 1945 Léon Nicolle Rad. Conseiller d'arrondissement, maire des Mathes
    Nommé conseiller départemental en 1943[12]
    1945 1951 René Baraton SFIO Directeur d'école
    Conseiller municipal de La Rochelle (1947-1953)
    1951 1958 Abel Besson RPF puis RS Ostréiculteur à La Tremblade
    1958 1973
    (décès)
    Léon Nicolle Rad. Maire des Mathes (1923-1971)
    1974 1976 François Franc-Valluet UDR puis SE Maire de La Tremblade
    1976 1994 Christian Mandin MRG puis PRG Instituteur - Maire de Saint-Augustin
    1994 2015 Jean-Pierre Tallieu RPR
    puis DVD puis UDI
    Maire de La Tremblade
    Président de la Communauté d'agglomération Royan Atlantique

    Représentation après 2015

    Conseillers départementaux successifs
    Période élective Mandat Identité Nuance Qualité
    2015 2021 2015 2021 Fabienne Aucouturier-Labarrière   DVD Première adjointe au maire de Saint-Palais-sur-Mer
    2015 2021 Jean-Pierre Tallieu   UDI Maire de La Tremblade (1992-2017)
    Vice-Président du Conseil départemental
    2021 2028[Note 1] 2021 en cours Fabienne Labarrière   DVD Conseillère sortante
    2021 en cours Jean Prou   DVD Scientifique, chef de station IFREMER, La Tremblade

    Élections de mars 2015

    À l'issue du 1er tour des élections départementales de 2015, deux binômes sont en ballottage : Fabienne Aucouturier et Jean-Pierre Tallieu (Union de la Droite, 43,54 %) et Stephane Beauvais et Christelle Hénaut (FN, 36,26 %). Le taux de participation est de 50,18 % (9 547 votants sur 19 025 inscrits)[14] contre 50,08 % au niveau départemental[15]et 50,17 % au niveau national[16].

    Au second tour, Fabienne Aucouturier et Jean-Pierre Tallieu (Union de la Droite) sont élus avec 61,48 % des suffrages exprimés et un taux de participation de 52,63 % (5 579 voix pour 10 013 votants et 19 025 inscrits)[17].

    Élections de juin 2021

    Le premier tour des élections départementales de 2021 est marqué par un très faible taux de participation (33,26 % au niveau national)[18]. Dans le canton de La Tremblade, ce taux de participation est de 34,31 % (7 169 votants sur 20 893 inscrits)[19] contre 33,83 % au niveau départemental[20]. À l'issue de ce premier tour, deux binômes sont en ballottage : Fabienne Labarrière et Jean Prou (DVD, 32,18 %) et Michel Vollet et Séverine Werbrouck (RN, 31,54 %)[19].

    Le second tour des élections est marqué une nouvelle fois par une abstention massive équivalente au premier tour. Les taux de participation sont de 34,3 % au niveau national[21], 34,56 % dans le département[20] et 37,29 % dans le canton de La Tremblade[19]. Fabienne Labarrière et Jean Prou (DVD) sont élus avec 64,38 % des suffrages exprimés (4 654 voix pour 7 791 votants et 20 894 inscrits)[19],[22],[23].

    Composition

    Composition antérieure à 2015

    Situation du canton de La Tremblade dans la Charente-Maritime avant 2015.

    Le canton de Tremblade regroupait six communes.

    Liste des communes du canton avant le redécoupage de 2014
    Nom Code
    Insee
    Code
    postal
    Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    La Tremblade
    (chef-lieu)
    174521739069,134 743 (2012)69
    Arvert170211753026,223 259 (2012)124
    Chaillevette170791789010,031 467 (2012)146
    Étaules171551775011,552 375 (2012)206
    Les Mathes172251757034,381 741 (2012)51
    Saint-Augustin173111757018,831 297 (2012)69

    Composition à partir de 2015

    Le nouveau canton de La Tremblade comprend neuf communes entières[2].

    Liste des 9 communes du canton de La Tremblade au
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Modifier
    La Tremblade
    (bureau centralisateur)
    17452 CA Royan Atlantique 69,13 4 340 (2018) 63
    Arvert 17021 CA Royan Atlantique 26,22 3 489 (2018) 133
    Breuillet 17064 CA Royan Atlantique 19,99 2 988 (2018) 149
    Chaillevette 17079 CA Royan Atlantique 10,03 1 587 (2018) 158
    Étaules 17155 CA Royan Atlantique 11,55 2 546 (2018) 220
    Les Mathes 17225 CA Royan Atlantique 34,38 2 042 (2018) 59
    Mornac-sur-Seudre 17247 CA Royan Atlantique 9,50 848 (2018) 89
    Saint-Augustin 17311 CA Royan Atlantique 18,83 1 374 (2018) 73
    Saint-Palais-sur-Mer 17380 CA Royan Atlantique 15,69 3 905 (2018) 249
    Canton de La Tremblade 1726 215,32 23 119 (2018) 107

    Démographie

    Démographie avant 2015

               Évolution de la population  [modifier]
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2012
    10 48810 80511 23811 20111 74812 52613 74114 65814 882
    (Sources : Base Insee, population sans doubles comptes à partir de 1962[24] puis population municipale à partir de 2006[25])
    Histogramme de l'évolution démographique

    Démographie depuis 2015

    En 2018, le canton comptait 23 119 habitants[Note 2], en augmentation de 2,64 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,13 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    2013 2018
    22 52423 119
    (Sources : Base Insee, population municipale à partir de 2013[26].)

    Galerie

    Notes et références

    Notes

    1. Pour éviter une trop forte concentration des scrutins, la loi du 22 février 2021 a reporté les élections régionales et départementales de juin 2027 à mars 2028[13].
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : La Tremblade », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    2. Décret no 2014-269 du 27 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Charente-Maritime.
    3. « Loi no  2013-403 du 17 mai 2013 relative à l'élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, et modifiant le calendrier électoral », JORF no 0114 du 18 mai 2013 p. 8242, (consulté le )
    4. Article 4 de la loi du 17 mai 2013 modifiant l'article L 191 -1 du code électoral.
    5. « Journal officiel de la République française », sur Gallica, (consulté le ).
    6. « Journal officiel de la République française », sur Gallica, (consulté le ).
    7. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
    8. http://www.ghcaraibe.org/bul/ghc083/p1667.html
    9. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
    10. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
    11. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
    12. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
    13. Loi du 22 février 2021 portant report, de mars à juin 2021, du renouvellement général des conseils départementaux, des conseils régionaux et des assemblées de Corse, de Guyane et de Martinique.
    14. « Résultats du 1er tour pour le canton de La Tremblade », sur le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le )
    15. « Résultats du 1er tour pour le département de la Charente-Maritime », sur le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le )
    16. « Résultats du 1er tour pour la France entière », sur le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le )
    17. « Résultats du second tour pour le canton de La Tremblade », sur le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le )
    18. Erwan Alix, « CARTES. Abstention record : où a-t-on le moins voté aux élections régionales et départementales ? », sur www.ouest-france.fr, (consulté le )
    19. « Résultats pour le canton de La Tremblade », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
    20. « Résultats pour le département de la Charente-Maritime », sur le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le )
    21. « Résultats des élections départementales 2021 : la liste des départements qui ont basculé », sur lemonde.fr, (consulté le )
    22. « Professions de foi des binômes en lice au premier tour des élections départementales de 2021 dans le canton de La Tremblade. », sur programme-candidats.interieur.gouv.fr (consulté le )
    23. « Professions de foi des binômes en lice au second tour des élections départementales de 2021 dans le canton de La Tremblade. », sur programme-candidats.interieur.gouv.fr (consulté le )
    24. Structure de la population du canton de 1968 à l'année de la dernière population légale connue
    25. Fiches Insee - Populations légales du canton pour les années 2006, 2011, 2012
    26. Fiches Insee - Populations légales du canton pour les années 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    • Portail de la Charente-Maritime
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