Camphin-en-Pévèle

Camphin-en-Pévèle est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Camphin.

Ne doit pas être confondu avec Camphin-en-Carembault.

Camphin-en-Pévèle

La mairie, le monument aux morts et l'église.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Lille
Intercommunalité Communauté de communes Pévèle Carembault
Maire
Mandat
Olivier Vercruysse
2020-2026
Code postal 59780
Code commune 59124
Démographie
Gentilé Camphinois(es)
Population
municipale
2 493 hab. (2018 )
Densité 387 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 35′ 46″ nord, 3° 15′ 38″ est
Altitude Min. 37 m
Max. 56 m
Superficie 6,45 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Camphin-en-Pévèle
(ville isolée)
Aire d'attraction Lille (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Templeuve-en-Pévèle
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Camphin-en-Pévèle
Géolocalisation sur la carte : Nord
Camphin-en-Pévèle
Géolocalisation sur la carte : France
Camphin-en-Pévèle
Géolocalisation sur la carte : France
Camphin-en-Pévèle
    Camphin-en-Pévèle dans son canton et son arrondissement

    Géographie

    La commune se situe dans la Pévèle à 17 km de Lille. Pour y venir il faut sortir à la sortie "Baisieux" de l'autoroute A27 direction Bruxelles.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Camphin-en-Pévèle
    Baisieux
    Gruson Lamain (Belgique)
    Cysoing Bourghelles/Wannehain

    Urbanisme

    Typologie

    Camphin-en-Pévèle est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Camphin-en-Pévèle, une unité urbaine monocommunale[4] de 2 452 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73 %), zones urbanisées (18,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (7,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Du latin Confinium, de confinis avec le suffixe -ium, (« Contigu, voisin »).

    Histoire

    Camphin-en-Pévèle Plaque de la voie romaine Tournai-Estaires

    Vers le milieu du Ve siècle, Clodion le Chevelu, un chef des Francs saliens, ayant appris que les villes de la province romaine de Belgique seconde étaient sans défense[11], pénétra avec son armée en territoire romain et s’empara du Cambrésis et de l’Artois méridional. Il aurait conquis et gouverné la ville de Camphin-en-Pévèle en 430 [12]. Une plaque signifiant l'emplacement de la voie romaine Tournai-Estaires est visible sur le secteur pavé de la Justice.

    Le Camphaing [12] fut l'un des sites de la bataille de Bouvines au Carrefour de l'Arbre. Le roi de France, Philippe II Auguste, soutenu par des milices communales, y vainquit une coalition menée par l'empereur Othon IV et ses alliés, Jean sans Terre et le comte Ferrand de Flandre[13]. Guillaume le Breton, chroniqueur de Philippe II et auteur de La Philippide, relate que l’armée française a traversé la rivière Marque pour emprunter le pont de Bouvines situé entre Cysoing et Sainghin-en-Mélantois.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1962 1981 René Parent    
    1981 mars 2001 André Hoyaux    
    mars 2001 mars 2018
    (démission)
    Michel Dufermont DVD Retraité
    mars 2018 En cours Olivier Vercruysse DVD Maître d’oeuvre
    Les données manquantes sont à compléter.

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relève du tribunal d'instance de Lille, du tribunal de grande instance de Lille, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Lille, du tribunal de commerce de Tourcoing, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].

    En 2018, la commune comptait 2 493 habitants[Note 3], en augmentation de 14,41 % par rapport à 2013 (Nord : +0,41 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4108111 0071 2021 4481 4491 4901 4791 459
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4301 4081 3761 3591 3811 3711 3251 2891 215
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1881 1741 1401 0311 0459871 0621 0361 094
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 0381 0761 1231 2121 3411 5701 6202 1152 363
    2018 - - - - - - - -
    2 493--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Camphin-en-Pévèle en 2007 en pourcentage[18].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,1 
    90 ans ou +
    0,2 
    3,1 
    75 à 89 ans
    6,0 
    10,7 
    60 à 74 ans
    11,9 
    23,8 
    45 à 59 ans
    24,1 
    23,1 
    30 à 44 ans
    23,3 
    16,6 
    15 à 29 ans
    16,2 
    22,6 
    0 à 14 ans
    18,2 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2007 en pourcentage[19].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,7 
    4,6 
    75 à 89 ans
    8,2 
    10,4 
    60 à 74 ans
    11,9 
    19,8 
    45 à 59 ans
    19,5 
    21,0 
    30 à 44 ans
    19,9 
    22,5 
    15 à 29 ans
    20,9 
    21,5 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Culture locale et patrimoine

    Personnalités liées à la commune

    • Les armoiries des seigneurs de Roques se retrouvent sur la porte du presbytère de Camphin-en-Pévèle avec la devise : « E rupe salus »[20].
    • Les comtes de Brigode, maires de la commune de Camphin-en-Pévèle de 1815 à 1905.

    Héraldique

    Les armes de Camphin-en-Pévèle se blasonnent ainsi :"D'azur à sept besans d'or, 3, 3 et 1".

    Lieux et monuments

    Le domaine de Luchin, aujourd'hui propriété du LOSC, remonte au IXe siècle et fut un temps propriété des comtes de la Hamaide Belgique et de succession en succession, ou de cession, revient aux comtes de Brigode qui furent maire de la commune de Camphin-en-Pévèle de 1815 à 1905.

    Mairie de Camphin-en-Pévèle
    • On retrouve dans le chœur de l'église quatre vitraux qui furent offerts par la famille de Brigode.
    Paris-Roubaix secteur du Pavé de Luchin
    • Le secteur pavé du Carrefour de l'Arbre (ou Pavé de Luchin) se situe aussi à cheval sur le territoire de la commune et de la commune voisine de Gruson.
    Paris-Roubaix secteur du Pavé de la Justice

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Alain Plateaux et Fabien Éloire, Le Domaine de Luchin, à Camphin-en-Pévèle, de Charlemagne au LOSC, Société historique du Pévèle, Templeuve-en-Pévèle, 2009.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Camphin-en-Pévèle », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lille (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Demougeot 1979, p. 489:
      « Selon Grégoire de Tours, Clodion, auquel il donne le titre de roi, résidait avant son incursion en Belgique II « dans la forteresse de Dispargum, dans le pays des Thuringiens », pays identifié au petit royaume des Warnes voisin de celui des Thuringiens du bas Rhin, car Dispargum si situerait aux confins de la Hollande et de la Belgique actuelles. »
      .
    12. Site officiel de la commune de Camphin-en-Pévèle
    13. Entrée « Paris-Roubaix » de l'Encyclopédie Larousse [en ligne], sur le site des éditions Larousse [consulté le 9 avril 2017]
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. « Évolution et structure de la population à Camphin-en-Pévèle en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    19. « Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    20.  Ascq sous la féodalité », « Le fief d'Ascq », Part. 1, Chap. 3, , pages 19 à 23, Essai de l'histoire d'Ascq et de ses environs, Pierre Delebart, Imprimerie R. Boulonnais, Ascq, 1952.
    21. « Le parcours 2013 », sur letour.fr, .
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