Brizon

Brizon, orthographiée également Brison localement, est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Brizon
Brison

Le col de Solaison vu de la pointe d'Andey.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Bonneville
Intercommunalité Communauté de communes Faucigny-Glières
Maire
Mandat
Didier Layat
2020-2026
Code postal 74130
Code commune 74049
Démographie
Gentilé Brisonniers
Population
municipale
484 hab. (2018 )
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 02′ 56″ nord, 6° 26′ 44″ est
Altitude Min. 707 m
Max. 1 936 m
Superficie 10,39 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bonneville
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Brizon
Brison
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Brizon
Brison
Géolocalisation sur la carte : France
Brizon
Brison
Géolocalisation sur la carte : France
Brizon
Brison
Liens
Site web mairie-brison.fr

    Géographie

    Localisation

    Brison est située à une dizaine de kilomètres au sud de Bonneville, sur l'ubac de la vallée de l'Arve. Son territoire est encadré par la pointe d'Andey et les rochers de Leschaux.

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 1 039 hectares ; son altitude varie entre 707 et 1 936 mètres[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Brizon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (50,2 %), forêts (28,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (21,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Entrée de Brison par la D 186.

    L'orthographe administrative de la commune est Brizon[8], toutefois l'orthographe Brison est également utilisée localement, notamment par la mairie. Dans leur Histoire des communes savoyardes, Jean-Yves Mariotte et Henri Baud indique l'usage de Brison précisant « le z ne paraît pas justifié »[9]. Dans son ouvrage L'Architecture rurale française. Savoie (1977), Henri Raulin utilise le toponyme « Brison » pour l'étude de la commune, indiquant plus loin d'un usage avec un z en 1876[10], sans autres précisions. Dans une Liste nominative des habitants de la commune, les services du département de la Haute-Savoie indiquent Brison[11]. De l'autre côté de la vallée, la commune d'Ayse se voit orthographiée « Ayze » pour des raisons similaires.

    On trouve les formes anciennes Mont-Brizon, Brezon et Brizon[12].

    Brizon pourrait provenir :

    • d'un patronyme romain comme « Brisonius, Bresonius, Brusonius »[12], ou même « Brittius », cependant au vu de la difficulté d'accès au territoire, un véritable « nid d'aigle », il semble peu probable qu'un propriétaire romain ait utilisé ces surfaces autrement que comme zone de chasse et d'alpage[réf. nécessaire] ;
    • d'un vieux terme local ressemblant à l'occitan « brison » (brin, miette) ce qui indiquerait l'emplacement d'un ancien éboulement majeur[réf. nécessaire] ;
    • du gaulois « brigant » signifiant « lieu d'habitation élevé »[réf. nécessaire] ;
    • du bas latin « brunus » qui désigne l'ours[réf. nécessaire] ;
    • du bas latin « bruscia » qui désigne un terrain broussailleux, empli de buissons épineux ou une friche, ce qui ne correspond pas à la végétation locale[réf. nécessaire].

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Beurzon, selon la graphie de Conflans[13].

    Histoire

    Selon Jean-Louis Grillet, puis repris ensuite, l'implantation humaine serait due à des charbonniers originaires de Pontchy (village aujourd'hui rattaché à Bonneville), venus s'installer pour exploiter les forêts[9]. Cette version pourrait être attestée dans la mesure où l'église du village, construite vers 1480, était attachée à la paroisse de Pontchy[9].

    Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 3], dont 13 pour la commune[16],[17]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[18].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2008 mars 2014 Madeleine Coudurier ... ...
    mars 2014 En cours Didier Layat ... Ingénieur

    Jumelages

    La commune est jumelée avec Bastelica (Corse) depuis juin 2013.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

    En 2018, la commune comptait 484 habitants[Note 4], en augmentation de 4,76 % par rapport à 2013 (Haute-Savoie : +6,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    347333368434503474482480529
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    582575596548577592598596585
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    527527466434405362376326300
    1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018 -
    301337383441449464485484-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Sport

    Col de Solaison : domaine nordique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de Brison se blasonnent ainsi :

    D'or au chevron d'azur chargé de cinq étoiles du champ posées à plomb, accompagné en pointe d'un faucon chaperonné, la tète contournée d'azur, posé sur un perchoir du mème, la patte sénestre grilletée d'argent, l'autre levée, à la bordure componée d'or et d'azur.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 104-109 « Brison ».

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[14],[15].
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. « Brizon », sur le site de l'Insee (consulté le ), Code officiel géographique.
    9. Faucigny 1980, p. 54.
    10. Henri Raulin, L'Architecture rurale française. Savoie, Berger-Levrault, , 241 p., p. 112.
    11. Archives départementales de la Haute-Savoie, « Brison, commune de cultivateurs », sur archives.cg74.
    12. Henry Suter, « Brison », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
    13. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 14
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    14. Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
    15. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 163.
    16. Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne), p. 32.
    17. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 167.
    18. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    • Portail de la Savoie
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.