Boulevard de Beauséjour
Le boulevard de Beauséjour est une voie du 16e arrondissement de Paris, en France.
16e arrt Boulevard de Beauséjour
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Le boulevard de Beauséjour vu de la Muette. | |||
Situation | |||
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Arrondissement | 16e | ||
Quartier | Muette | ||
Début | Chaussée de la Muette | ||
Fin | 102, rue de l'Assomption | ||
Morphologie | |||
Longueur | 650 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Création | 1853 | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 0790 | ||
DGI | 0794 | ||
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
Le boulevard de Beauséjour est une voie publique situé dans le 16e arrondissement de Paris. Il débute au carrefour de la chaussée de la Muette, du boulevard Émile-Augier et de la rue d'Andigné et se termine au 102, rue de l'Assomption pour être continué par le boulevard de Montmorency. Au no 7, le boulevard de Beauséjour permet d'accéder à la villa de Beauséjour.
Il est situé près de la station de métro La Muette, desservie par la ligne .
- À proximité de la chaussée de la Muette.
- La Petite Ceinture du 16e longe le boulevard.
- À proximité de la rue de l'Assomption.
- Sous la neige.
Origine du nom
Cette voie doit son nom à l'ancien parc de Beauséjour qu'elle longeait[1]. De nos jours, il s'agit du jardin du Ranelagh.
Le parc de Beauséjour comportait des pavillons champêtres au milieu des arbres qui avaient remplacé des écuries royales. L'ermite frère Paolo y a vécu et François d'Aix de La Chaise y a fait construire une retraite (vers l'actuel no 1 du boulevard) entourée d'arbres et devenue par la suite un hôtel. Le parc est également habité par Juliette Récamier sous le Premier Empire ; François-René de Chateaubriand y travaille à ses Mémoires d'outre-tombe ; Gioachino Rossini y habite vers 1829 et y donne des soirées musicales ; Catherine Noël Worlee y vit également en 1817 avant de déménager rue de Lille, ainsi que Dorothea von Benckendorff, la marquise d'Aguesseau, l'historien Jean-Jacques Ampère ou encore l'éditeur de musique Heugel[1].
L'ouverture de l'avenue Mozart en 1867 coupe ce parc en deux.
Historique
Cette voie de l'ancienne commune de Passy est ouverte, en 1853, par la Ville de Paris et la Compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain lors de l'établissement du chemin de fer d'Auteuil. Elle remplace un chemin de ronde du bois de Boulogne, mentionné en 1847 sous le nom de « route de ronde à Auteuil[1] ».
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Sur le côté nord du boulevard, l'ancienne ligne d'Auteuil intégrée en 1867 dans la ligne du chemin de fer de la Petite Ceinture est devenue aujourd'hui le parc de la Petite Ceinture du 16e. Le jardin du Ranelagh s'étend sur l'autre côté de l'ancien chemin de fer.
- Au croisement avec la chaussée de la Muette : gare de Passy-la-Muette.
- Nos 5-7 : villa de Beauséjour. À l'intérieur : quatre datchas de l'exposition de 1867, dont l'une est réellement venue, en pièces détachées, de Saint-Pétersbourg[2]. L'écrivain Paul Margueritte (1860-1918) y a vécu[3].
- No 19 : l'ancien président de la République française Albert Lebrun y vit de 1945 à sa mort, en 1950[1], dans un appartement d'une dizaine de pièces[4] ; une plaque commémorative lui rend hommage.
- No 21 : le résistant Jacques-Henri Simon y vécut ; une plaque lui rend hommage.
- No 23 : un des sites du lycée privé Fides, créé en 1934[5], le cours Beauséjour. Avenue Vion-Whitcomb, voie privée.
- No 43 : le sculpteur Emmanuel Frémiet y habita[1]. Laure Albin-Guillot y tint son studio photographique de 1929 à 1955.
- No 47 : le philosophe Henri Bergson y logea jusqu'à sa mort, en 1941[1] ; une plaque lui rend hommage. Le peintre Wifredo Lam y vécut jusqu'à sa mort, en 1982[6],[7].
- No 59 : l'architecte Louis Salvan y vit jusqu'à sa mort, en 1908[8].
- Plaque au no 19.
- Plaque au no 21.
- Plaque au no 47.
- Immeuble au croisement avec la rue du Ranelagh.
Bâtiment démoli
- No 42 : à cette adresse se trouvait une école tenue par des Frères maristes ; à la suite de la parution du décret interdisant les écoles congréganistes, elle est fermée en 1902[9].
Références
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, tome 1, « Boulevard de Beauséjour » (« A-K »), p. 167-168.
- Rodolphe Trouilleux, Paris secret et insolite, Parigramme, 1996 (ISBN 978-2840962694).
- Rémi Gossez, « Éléments pour un historique de la Société d’histoire de la révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle 1904-1940 », Revue d'histoire du XIXe siècle, 1985.
- « Tout en restant à l’Élysée, M. Lebrun va déménager », Le Matin, 7 avril 1939, sur RetroNews.
- « Présentation », www.ecole-fides.fr (consulté le 13 juillet 2017).
- (en) TRANSLATED BY BÉCQUER SEGUÍN, «LETTER FROM WIFREDO LAM TO LOUIS ALTHUSSER», Massachusetts Institute of Technology, sur mitpressjournals.org, 18 août 1977, p. 115.
- Béatrice de Rochebouët, « Les tourments de Wifredo Lam », sur lefigaro.fr, 27 octobre 2015.
- « Louis Salvan », Bulletin de la Société des amis des monuments parisiens, 1891.
- « Les congrégations », Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire, 28 juillet 1902, sur gallica.bnf.fr.