Bouhy

Bouhy est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour l’article homonyme, voir Jacques Bouhy.

Bouhy

La mairie de Bouhy.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes de Puisaye-Forterre
Maire
Mandat
Jean-Michel Billebault
2020-2026
Code postal 58310
Code commune 58036
Démographie
Population
municipale
463 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 29′ 11″ nord, 3° 09′ 58″ est
Altitude Min. 220 m
Max. 352 m
Superficie 36,37 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Pouilly-sur-Loire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Bouhy
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Bouhy
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Bouhy
Géolocalisation sur la carte : France
Bouhy

    Géographie

    Le village de Bouhy est perché sur la plus haute colline de la Puisaye. Il marque la frontière entre la Nièvre et l'Yonne.

    Hameaux, villages, lieux-dits, écarts

    La commune de Bouhy compte une vingtaine de hameaux et écarts : les Boulins, Forges, les Claudes, les Saujots, Cosme, Ravière, les Montagnes, Grattechien, les Marquis, Villesauge, Bois Pille, Vauvrille, Cesseigne, la Cour Girault, les Barathons, les Desruez, la Forêt, la Brosse, les Marlots, le Feslot, les Cognées, Villodoux, la Fas, la Charmée.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Bouhy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,2 %), forêts (11 %), prairies (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), zones urbanisées (1,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    On relève les formes suivantes du nom de la commune : Baugiacus (vers 600), Vicaria Balgiacus (Xe siècle), Ecclesia Sancti-Peregrini de Boiaco (1164), Bohy (1512), Boyacum (1535), Bohy-le-Tertre (1638) et Bouy (1689)[8].

    Le nom de la commune viendrait du nom d'homme gaulois Balgius et du suffixe -acum[9].

    Histoire

    Il y avait au IIIe siècle des habitations gallo-romaines sur la commune. En août 1879, un cultivateur qui labourait son champ trouva un trésor de 4 000 pièces à l'effigie des empereurs romains Claudius, Postumus, Victorinus et Tetricus, enfermées dans un vase en terre. Elles furent données au musée de Clamecy par Amédée Jullien qui les avait recueillies.

    En 596 le règlement de saint Aunaire, 18e évêque d'Auxerre (572-605), inclut Bouhy (Boüy) dans les 38 principales paroisses du diocèse[10].

    Blason de la famille de Troussebois.

    Le seigneur de Bouhy-le-Tertre (ancien nom de Bouhy) à la fin du XVIIe siècle est Philippe de Troussebois, lequel réside à Colméry (Nièvre)[11].

    En 1820, année du premier recensement[12], le nombre d'habitants de Bouhy s'élève à 1742. La commune compte un instituteur, un desservant (curé), un garde champêtre, un percepteur, un notaire, un huissier, un officier de sûreté. Les commerçants se répartissent de la façon suivante : neuf blatiers (marchands de grains), sept beurriers, quatre aubergistes, un boucher. Les artisans sont nombreux : vingt-quatre tisserands, cinq charrons, quatre couvreurs, trois cordonniers, trois couturières, trois maçons, trois meuniers, deux cardeurs, deux maréchaux-ferrants, deux menuisiers, deux tonneliers, deux charpentiers, un sabotier, un freteur (peigneur de chanvre)... Mais les professions les plus représentées sont les manœuvres (143), les laboureurs (100) et les vignerons (17). On recense également vingt propriétaires, un fermier et deux domestiques. Au total, on relève à Bouhy près de trente-cinq professions différentes. Il semble n’y avoir ni sage-femme ni médecin dans la commune.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

    En 2018, la commune comptait 463 habitants[Note 2], en augmentation de 3,81 % par rapport à 2013 (Nièvre : −4,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 7041 4131 5691 7421 7601 7191 7501 7551 800
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8601 8811 9221 8801 8821 8501 8061 7631 670
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5461 5151 5171 2851 2171 1581 016961881
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    751750667578495469464463448
    2017 2018 - - - - - - -
    460463-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16]. |recens-prem=2007 |nombre=.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Église Saint-Pèlerin.

    La commune compte un monument historique :

    • l’église, bâtie au XVIe siècle,  Inscrit MH par arrêté du [17].

    La commune possède aussi des lieux remarquables :

    • la fontaine Saint-Pèlerin ;
    • la chapelle Sainte-Anne.
    Chapelle Sainte-Anne.

    La commune de Bouhy a conservé deux anciens moulins à vent :

    • le moulin Blot, visitable, qui a été restauré en 2006 ;
    • le moulin Plançon dont la tour est bien endommagée mais qui a conservé ses bâtiments.

    Le château d'eau qui trône au centre du village, à la place d'une ancienne mare, est très typique car il ressemble à la première navette spatiale française.

    Personnalités liées à la commune

    • Abbé Louis-René Voille de Villarnou (1702-1782[18]), curé de Bouhy pendant près de cinquante ans[19], jusqu'en 1779, et auteur des Instructions pour la première communion, distribuées en cinq desseins, à l'usage des campagnes, 1764 (130 pages).
    • Amédée Jullien (1819-1887), peintre, auteur de plusieurs tableaux représentant le bourg et des environs, que l'on peut admirer dans les musées de Varzy, Clamecy ou Nevers.
    • Paul Bert (1833-1886) est issu d'une très ancienne famille de Bouhy, village où il a passé une partie de son enfance. Son grand-père était Claude Bert, né à Vauvrille en 1767, de Claude Bert et d'Angélique Lemoine. Il avait épousé Marie-Madeleine Rebouleau qui lui donna plusieurs fils, parmi lesquels Isidore Joseph, qui épousa une Auxerroise, Jeanne Henriette Massy. De ce couple naquirent deux fils dont Paul Bert, le , à Auxerre.

    Célèbre physiologiste, élève de Claude Bernard, Paul Bert fit des recherches sur les greffes animales, la physiologie de la respiration et ses variations en fonction de la pression atmosphérique, l'anesthésie, etc. Abandonnant la recherche scientifique pour la politique, il devint ministre de l'Instruction Publique du cabinet Gambetta (1881-1882) et contribua aux réformes de l'enseignement. En 1886, il fut nommé gouverneur général du Tonkin et de l'Annam. Il mourut de la dysenterie le , à 53 ans.

    Bibliographie

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, Paris, 1865.
    9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, 1963.
    10. Jean Lebeuf (abbé), Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne), p. 117.
    11. 3 E 8 / 142 - Archives du notaire Louis Voullereau - Archives départementales de la Nièvre.
    12. Recensement de 1820, 6 M 036, Archives départementales de la Nièvre.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. « Église - Bouhy », notice no PA00112812, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. Registre paroissial de Bouhy : Louis-René Voille de Villarnou, mort le 25 octobre 1782 à l'âge de 81 ans et inhumé le 26 dans le cimetière de la paroisse.
    19. Nouvelles ecclésiastiques ou Mémoires pour servir à l’histoire de la Constitution Unigenitus.

    Voir aussi

    Article connexe

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