Entrains-sur-Nohain

Entrains-sur-Nohain est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Entrains-sur-Nohain

La mairie d'Entrains-sur-Nohain.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Clamecy
Intercommunalité Communauté de communes Haut Nivernais-Val d'Yonne
Maire
Mandat
Michel Poirier
2020-2026
Code postal 58410
Code commune 58109
Démographie
Gentilé Entraînois, Entraînoises
Population
municipale
758 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 27′ 54″ nord, 3° 15′ 25″ est
Altitude Min. 210 m
Max. 332 m
Superficie 58,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Clamecy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Entrains-sur-Nohain
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Entrains-sur-Nohain
Géolocalisation sur la carte : France
Entrains-sur-Nohain
Géolocalisation sur la carte : France
Entrains-sur-Nohain
Liens
Site web entrainssurnohain.fr

    Ses habitants se nomment les Entraînois et les Entraînoises.

    Géographie

    Située à l'extrême nord du département de la Nièvre, Entrains-sur-Nohain est une ancienne ville gallo-romaine, assise au milieu d’une plaine, entourée d’une chaîne de collines et de vastes forêts qui s’étendent sur plusieurs kilomètres.

    La commune est traversée par le Trelon qui se jette dans le Nohain, un affluent de la Loire. Le Nohain alimente deux étangs sur la commune.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Communes limitrophes

    Transports

    La gare d'Entrains (Clamecy à Cosne, ouverte en 1893[1],[2]) est maintenant fermée.

    Urbanisme

    Typologie

    Entrains-sur-Nohain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,9 %), forêts (39 %), prairies (5,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), zones urbanisées (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %), mines, décharges et chantiers (0,7 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Le nom de la commune dérive de Intaranum, nom gaulois obscur, peut-être un composé de intar, entre, et anum, marais[10].

    La première mention connue remonte au IIe siècle : Intaranum. On relève également : Interamnis (vers 600), Interrannis (1120), Antrain (1496), Entrain (1562) et Entrin (1678)[11].

    Histoire

    Antiquité

    Stèle funéraire gallo-romaine trouvée à Entrains, abbaye Saint-Germain d'Auxerre.

    Anciennement Intaranum, Entrains-sur-Nohain fut une importante cité gallo-romaine à un carrefour routier[12]. Ville puissante et prospère qui s’étend sur près de 60 hectares, on y a retrouvé de nombreux vestiges de l’occupation gallo-romaine et en particulier l’Apollon Citharède, statue en calcaire de 2,65 m conservée au musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye[13], ainsi qu'une statuette de Mercure assis en bronze, conservée à Paris au musée du Louvre[14].

    L'Inrap y a mené de nombreuses fouilles entre 2008 et 2015, mettant à jour des peintures, des sculptures de divinités domestiques et un exceptionnel ensemble de décors de stucs d'une maison romaine[15].

    Moyen Âge

    En 596 le règlement de saint Aunaire, 18e évêque d'Auxerre (572-605), inclut Entrains dans les trente principales paroisses du diocèse[16].

    L'église d'Entrains a pour saint-patron saint Sulpice. Le chœur de l’église est de style roman et le transept est de style gothique.


    Politique et administration

    Période Identité Étiquette Qualité
    1817 1831 Nicolas Augustin Paliard   Général de brigade
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

    En 2018, la commune comptait 758 habitants[Note 2], en diminution de 16,7 % par rapport à 2013 (Nièvre : −4,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 6371 8091 7092 0052 1632 1682 2322 4462 503
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 3502 5062 3772 2852 3812 4262 3402 4432 365
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 1672 1302 1741 8251 9111 7951 7501 7811 633
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 5651 4701 2611 1841 052975905900901
    2017 2018 - - - - - - -
    769758-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21]. |recens-pre.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Services

    • Piscine ;
    • Salle polyvalente ;
    • Centre de loisirs (enfance).

    Sports

    Le VTT peut être pratiqué sur la commune sur trois parcours balisés : circuit de l'eau, circuit nature, circuit histoire.

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Sanctuaire gallo-romain monumental avec une cella circulaire au centre d'une cour entourée d'une large galerie. Les deux couloirs encadrent une niche ayant supporté une statue, vraisemblablement celle de la divinité (site enfoui)[22].
    • Vestiges d'un théâtre gallo-romain de 115 m de diamètre, au lieu-dit les Terres Noires, sur le côté nord de la départementale 957. Le site a été découvert par prospection aérienne en 1974 ; des sondages effectués par la suite ont permis d'en préciser le plan (site enfoui)[23],[24].
    • Maison des fouilles, qui expose une grande partie du mobilier découvert lors des fouilles archéologiques[25].
    • Maison de l'Amiral du XVIIe siècle, habitée par le duc de Bellegarde, puis par l'amiral de Coligny.
    • Église romane Saint-Sulpice, XIIIe siècle, XVIe siècle : chapelle du chœur du XVIIIe siècle, abside et clocher du XIXe siècle et épitaphes du XVIe siècle. L'église est inscrite comme Monument historique[26].
    • Château de Réveillon construit dans la seconde partie du xixe siècle à la place d'une maison forte, propriété de la famille de Mortemart[27].
    • Prêche des huguenots.
    • Petit Fort.
    • Lavoirs.
    • Puits antique, fosse commune médiévale[28].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. L'ancienne ligne Cosne-Clamecy, sur cahiersduvaldebargis.free.fr.
    2. La gare d'Entrains sur Nohain (58), sur forum.e-train.fr.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Albert Dauzat et Charles Rostaing, Librairie Guénégaud, 1989.
    11. Dictionnaire topographique de la Nièvre, Georges de Soultrait, 1865.
    12. http://entrains-sur-nohain.blogspot.fr/2005/09/parlons-dentrains.html Histoire d'Entrains
    13. Apollon Citharède sur la base Mérimée
    14. http://cartelen.louvre.fr/cartelen/visite?srv=car_not_frame&idNotice=9999 Fiche sur cartelen.louvre.fr.
    15. Julien Boislève, Stéphane Venault, « Entrains-sur-Nohain, un rare décor en stuc d'une maison romaine », Archéologie, n°545, juillet-août 2016, pp.40-45.
    16. Jean Lebeuf (abbé), Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne), p. 117.
    17. « Annuaire des villes jumelées | AFCCRE », sur www.afccre.org (consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. Archéologia, no 482, novembre 2010, p. 38.
    23. Entrains sur Nohain, revue Gallia, année 1979, vol 37-2, p. 452.
    24. Catalogue d'exposition 30 ans d'archéologie dans la Nièvre, Coulanges-les-Nevers, Conservation départementale des musées de la Nièvre, , 233 p. (ISBN 2-9510069-0-X).
    25. La Maison des fouilles se prépare à ouvrir Article de http://www.lejdc.fr, 3 août 2011.
    26. Notice no PA58000004, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. « Très chères familles aux enchères », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
    28. « Le mystère du puits d’Entrains-sur-Nohain », Le Monde, (lire en ligne).
    29. « Bienheureux Martyrs de 1792 », sur martyrsde1792.com (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de la Nièvre
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.