Bonlieu-sur-Roubion

Bonlieu-sur-Roubion est une commune française, située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Bonlieu-sur-Roubion

Vue de l'abbaye du XIIe siècle.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Montélimar-Agglomération
Maire
Mandat
Allain Dorlhiac
2020-2026
Code postal 26160
Code commune 26052
Démographie
Gentilé Bonilociens, Boniliciennes
Population
municipale
472 hab. (2018 )
Densité 78 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 35′ 43″ nord, 4° 52′ 56″ est
Altitude Min. 130 m
Max. 212 m
Superficie 6,05 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Montélimar
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dieulefit
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Bonlieu-sur-Roubion
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Bonlieu-sur-Roubion
Géolocalisation sur la carte : France
Bonlieu-sur-Roubion
Géolocalisation sur la carte : France
Bonlieu-sur-Roubion

    Ses habitants sont dénommés les Bonilociens.

    Géographie

    Localisation

    Bonlieu-sur-Roubion est située à 9,4 km à l'est de Montélimar.

    Relief et géologie

    • Vaste plaine encadrée d'un cirque montagneux[1].

    Hydrographie

    La commune est arrosée par les cours d'eau suivants :

    • la rivière le Roubion[2] ;
    • le ruisseau du Petit Manson, limite sud de la commune[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Bonlieu-sur-Roubion est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montélimar dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,6 %), forêts (13,1 %), zones urbanisées (5,3 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Quartiers, hameaux et lieux-dits

    Site Géoportail (carte IGN)[2] :

    • Boulaton
    • Clairette
    • Couvent des Norbertines
    • Dupuy
    • Grange Neuve
    • le Moulin
    • le Rossignol
    • les Cardinaux
    • les Chênes
    • les Contracts
    • les Financiers
    • les Juanons
    • les Renaudes
    • les Reynières
    • Maris
    • Puyguillaumin
    • Saint-Hubert
    • Saint-Martin
    • Sauvetas
    • Serre d'Abran
    • Urdy

    Anciens quartiers, hameaux et lieux-dits :

    • Andran est un quartier attesté[10] :
    en 1391 : Andrans (choix de documents, 214) ;
    en 1480 : in Andrancio (archives de la Drôme, E 384) ;
    en 1446 : in Andrancii (inventaire de la chambre des comptes) ;
    au XVIe siècle : ce quartier n'est qu'une forêt ;
    en 1891 : Andran, quartier des communes de Cléon-d'Andran, de Bonlieu, de La Laupie et de Saint-Gervais.

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[11] :

    • 1170 : mention du monastère de religieuses cisterciennes : monasterium Sancti Monialium quod Bonus Locus dicitur (archives de la Drôme, fonds de Bonlieu).
    • 1178 : abbatia Beate Marie Boni Loci (archives de la Drôme, fonds de Bonlieu).
    • 1277 : monasterium Beatae Mariae Boni Loci Valentinensis, Cisterciensis ordinis (Duchesne, Comtes de Valentinois, 71).
    • XIVe siècle : abbatissa Boni Loci (pouillé de Valence).
    • XVe siècle : prioratus Boni Loci (pouillé de Valence).
    • 1891 : Bonlieu, commune du canton de Marsanne.

    Non daté[réf. nécessaire] : Bonlieu-sur-Roubion.

    Étymologie

    Bonus Locus, le « bon lieu », nom donné par la comtesse Véronique de Marsanne en 1171 qui y fait construire une abbaye cistercienne de femmes[12],[13].

    Histoire

    Du Moyen Âge à la Révolution

    Le village de Bonlieu est né autour de son monastère dont l'église s'inscrit dans le courant de l'art roman provençal[réf. nécessaire].

    La seigneurie[11] :

    • Au point de vue féodal, la terre (ou seigneurie) faisait partie du patrimoine des comtes de Valentinois.
    • Vers 1170 : les comtes de Valentinois fondent un monastère de religieuses cisterciennes. Ils le choisiront comme lieu de sépulture.
    (autre version : En 1171, sur des terres données par ses fils, la comtesse Véronique de Marsanne fonde une abbaye cistercienne de femmes[réf. nécessaire]).
    • 1447 : la seigneurie est donnée par le dauphin Louis (futur roi Louis XI) aux Adhémar de Grignan.
    • 1582 : elle est cédée aux Brunier.
    • 1784 : elle est vendue aux Martin de la Porte, derniers seigneurs.

    Avant 1790, Bonlieu était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar.
    Elle formait une paroisse du diocèse de Valence. Son église, dédiée à la Sainte-Vierge, est celle d'un monastère de religieuses cisterciennes. Ruiné ensuite, ce monastère fut converti vers 1400 en un prieuré d'hommes de la dépendance de l'abbaye de Valcroissant[11].

    De la Révolution à nos jours

    En 1790, Bonlieu devient une commune du canton de Sauzet. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) en fait une commune du canton de Marsanne[11].

    À la Révolution, les bâtiments et les terres sont vendus à des particuliers[réf. nécessaire].

    1871 : une communauté de religieuses, dont la fondatrice, Marie Odiot de Benoît de la Paillonne[14], qui avait l'intention de restaurer la branche féminine des Norbertines en France, en fait l'acquisition. Les ruines sont relevées grâce à des dons privés[réf. nécessaire].
    En plus des activités religieuses, l'abbaye utilisait un moulin à eau pour la production d'huile de noix et de farine[15].

    Le village abritera plus tard une petite communauté de Frères Prémontrés (dépendants de l'abbaye de Mondaye, en Normandie)[réf. nécessaire].

    Politique et administration

    Liste des maires

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    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter. : de la Révolution au Second Empire
    1790 1871  ?    
    Les données manquantes sont à compléter. : depuis la fin du Second Empire
    1871 1874  ?    
    1874 1878  ?    
    1878 1884  ?    
    1884 1888  ?    
    1888 1892  ?    
    1892 1896  ?    
    1896 1900  ?    
    1900 1904  ?    
    1904 1908  ?    
    1908 1912  ?    
    1912 1919  ?    
    1919 1925  ?    
    1925 1929  ?    
    1929 1935  ?    
    1935 1945  ?    
    1945 1947  ?    
    1947 1953  ?    
    1953 1959  ?    
    1959 1965  ?    
    1965 1971  ?    
    1971 1977  ?    
    1977 1983  ?    
    1983 1989  ?    
    1989 1995  ?    
    1995 2001  ?    
    2001 2017 Pierrette Gary UMP-LR  
    2008 2014 Pierrette Gary   maire sortante
    2014 2017 Pierrette Gary   maire sortante
    2017
    (élection ?)
    2020 Jean-Pierre Ciantar   retraité de l'enseignement
    2020 En cours
    (au 27 janvier 2021)
    Allain Dorlhiac[16][source insuffisante]   commerçant

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

    En 2018, la commune comptait 472 habitants[Note 3], en augmentation de 15,12 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    156149189192202219238262249
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    255259290269274274271283274
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    280251240203198201212186180
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    168170144221286378384367467
    2018 - - - - - - - -
    472--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Bonlieu-sur-Roubion dépend de l'académie de Grenoble.
    Une nouvelle école primaire a été construite (respectant les normes HQE) et a été ouverte en 2010. Elle est composée de deux classes, pour 43 enfants[21].
    Pour l'enseignement secondaire, les enfants sont ensuite dirigés vers le collège de Cléon d'Andran[réf. nécessaire].

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête communale : le premier dimanche de mai[1].
    • Fête patronale : le dernier dimanche de juillet[1].

    Loisirs

    • Chasse et pêche[1].

    Cultes

    La paroisse catholique de Bonlieu-sur-Roubion dépend du diocèse de Valence, doyenné de Cléon d'Andran[22].

    Économie

    Agriculture

    En 1992 : céréales, vignes, vergers, ovins[1].

    • Une fromagerie[1].

    Tourisme

    • Rives du Roubion[1].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    basilique Sainte-Anne, classée au titre des monuments historiques[23]. Elle possède une statue de Sainte-Anne-Trinitaire en bois polychrome dédiée à sainte Anne[réf. nécessaire].

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    Inconnu.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Bonlieu-sur-Roubion.
    2. https://www.geoportail.gouv.fr/
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 7 (Andran).
    11. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 42 (Bonlieu).
    12. Dominique-Marie Dauzet, Marie Odiot de la Paillonne : fondatrice des Norbertines de Bonlieu (Drôme, 1840-1905), Brepols, coll. « Bibliothèque de l'École des Hautes Etudes, Sciences Religieuses, 112 » (ISBN 978-2-503-51194-8), p. 80.
    13. Société Départementale d'Archéologique et de Statistique de la Drôme, Bulletin d'archéologie et de statistique de la Drôme, vol. 27 à 28, , p. 188.
    14. « Marie de la Croix Odiot de la Paillonne - Bonlieu (F) », sur Notre Dame Des Neiges, (consulté le ).
    15. Histoire de Bonlieu-sur-Roubion
    16. Association des maires de la Drôme, « Renouvellement électoral », sur mairesdeladrome.fr.
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. école primaire de Bonlieu
    22. Paroisse de Bonlieu sur Roubion
    23. Notice no PA26000006.
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