Bogy

Bogy est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Bogy

Vue générale du village.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Tournon-sur-Rhône
Intercommunalité Annonay Rhône Agglo
Maire
Mandat
Jean-Yves Bonnet
2020-2026
Code postal 07340
Code commune 07036
Démographie
Gentilé Boginois
Population
municipale
437 hab. (2018 )
Densité 62 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 17′ 02″ nord, 4° 45′ 42″ est
Altitude Min. 239 m
Max. 403 m
Superficie 7,02 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Annonay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sarras
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Bogy
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Bogy
Géolocalisation sur la carte : France
Bogy
Géolocalisation sur la carte : France
Bogy

    Géographie

    Un territoire cultivé sur le plateau nord-ardéchois.

    Bogy est située à dix kilomètres d’Annonay et à cinquante kilomètres de Valence. La commune étend ses km2 sur le piémont nord-ardéchois, sur des surfaces cultivables. L'essentiel de sa population habite autour de l'ancien village. À l'est le hameau de Charbieux accueille notamment une communauté Emmaüs. Au sud, le hameau de Bayard a conservé les vestiges d'une ancienne ferme forte[1].

    Communes limitrophes

    Ses communes limitrophes sont :

    Urbanisme

    Typologie

    Bogy est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annonay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (66,8 %), forêts (24,3 %), cultures permanentes (4,6 %), zones urbanisées (4,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    La commune s'est successivement appelée Sanctus Blascus, Bogivo, Bognum, Bogin, Bougin, Bogi[9].

    Ses habitants sont appelés les Boginois et les Boginoises. Il n'existait aucun gentilé officiel jusqu'au 8 mai 2010, date à laquelle les habitants ont été consultés pour qu'ils se désignent un nom. Les habitants inscrits sur les listes électorales ont pu participer au référendum. Trois dénominations étaient proposées : Bogien/Bogienne, Boginois/Boginoise, et Bogicien/Bogicienne[10].

    Histoire

    L'origine du village reste mystérieuse, avec sans doute un peuplement agricole progressif sur ce plateau assez fertile. Bogy est restée longtemps dépendant de Peyraud et de Peaugres. C'est au XVIIIe siècle que son territoire a obtenu le titre de paroisse, et à la Révolution, il est devenu une commune autonome détachée du territoire de Peyraud.

    L'église actuelle date de 1870.
    L'ancienne église n'a pas été entièrement démolie.

    Bogy a eu une école publique en 1889, une école privée en 1899. L'école privée a fermé en 1978, et ses bâtiments abritent maintenant la salle des fêtes et la mairie[9].

    L'école publique continue de fonctionner dans le même bâtiment, mais en « regroupement pédagogique » avec Colombier-le-Cardinal. Bogy accueille les plus jeunes.

    L'église actuelle date de 1870, mais une partie de la précédente est encore visible depuis la « rue des Deux-Églises ».

    La commune s'est peu à peu dotée d'équipements collectifs : salle polyvalente, salle de réunion… L'assainissement collectif a été réalisé pour les deux agglomérations principales. Le corps de sapeurs-pompiers a été maintenu et a même bénéficié de locaux agrandis en 2014[1].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1977 2014 Alain Arnaud    
    2014 En cours
    (au )
    Jean-Yves Bonnet[11],[12] SE Employé

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2018, la commune comptait 437 habitants[Note 3], en augmentation de 5,05 % par rapport à 2013 (Ardèche : +1,94 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    302313315410401341366354358
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    393362337359364359363340336
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    336339306271243229218192186
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    166179201245263320328336416
    2018 - - - - - - - -
    437--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population de la commune a connu la stabilité autour de 350 habitants au XIXe siècle, puis un dépeuplement rural jusqu'à 179 habitants en 1975. Mais l'installation de villas a fait ensuite remonter vivement la courbe. Bogy a maintenant dépassé les 400 habitants. Mais la croissance devrait se ralentir à cause de la limitation des possibilités de construction[1].

    Société

    Une dizaine d'agriculteurs continuent de travailler sur la commune. La plupart des autres habitants travaillent à Annonay ou dans la vallée. L'intégration des nouveaux venus semble bien se faire, grâce notamment à l'école. Mais les associations locales restent encore peu nombreuses : chasseurs, parents d'élèves, sport automobile. Bogy a pu quand même conserver un centre de secours, qui s'occupe aussi de quelques territoires voisins. Son hameau de Charbieux abrite la communauté Emmaüs[1]

    Un centre de secours agrandi

    Le centre assure maintenant des fonctions particulières sur le secteur.

    La commune de Bogy a eu la chance de pouvoir garder un corps de sapeurs-pompiers. Dans le secteur, il n'en existe ni à Colombier le Cardinal, ni à Peaugres, ni à Félines, et Saint-Désirat a perdu le sien. Le centre de secours de Bogy reste donc le seul à pouvoir assurer des secours rapides dans le secteur. En 2015, le corps comprenait 17 membres volontaires, dont une infirmière. Il a effectué en 2014 une soixantaine d'opérations sur Bogy mais aussi sur le territoire alentour. Il est officiellement chargé, en particulier, de baliser les accidents sur la 2 × 2 voies d'Annonay à Serrières. Un agrandissement des locaux a été réalisé en 2014, et la caserne est désormais complète avec garage, vestiaires, bureau, salle d'alerte et salle de formation. Une amicale entretient la cordialité entre pompiers, mais aussi avec leurs familles, les anciens et la population[1].

    La communauté Emmaüs

    Les objets triés et éventuellement réparés sont proposés à la vente.
    Les compagnons assurent des ramassages gratuits.

    La communauté Emmaüs, créée en 1987 à Satillieu, est maintenant installée au hameau de Charbieux et semble y avoir trouvé un bon équilibre. Les 20 places de « compagnons » sont occupées, l'ambiance collective est bonne, et les ventes marchent bien. Sept véhicules utilitaires sont utilisés pour le ramassage à domicile (gratuit mais pas rémunéré non plus). Les objets sont triés et vérifiés, et revendus les mercredis et samedis à Charbieux, Serrières et Tournon. Ils sont parfois neufs. Des bénévoles participent à diverses tâches. Les compagnons travaillent cinq jours sur sept, ne reçoivent pas de salaire mais un argent de poche. Ils sont nourris et logés en chambres individuelles et se partagent les tâches quotidiennes. Beaucoup semblent avoir trouvé là un équilibre de vie. Un agrandissement de 6 chambres était en projet en 2015[1].

    Économie

    Au niveau agricole, les km2 de la commune sont quasiment tous cultivés par une dizaine d'agriculteurs à temps complet et quelques doubles actifs. Les productions ont récemment évolué: diminution de la production de lait et de céréales traditionnelles au profit de la culture de l'abricotier et du maïs[1].

    Culture locale et patrimoine

    L'église paroissiale

    L'église paroissiale située au chef-lieu est dédiée à saint Blaise de Sébaste [17]. Elle est un lieu de culte de la paroisse catholique « Bienheureux Gabriel Longueville » [18],[19].

    La ferme forte de Bayard

    Le bâtiment le plus remarquable date du XVIe siècle.
    C'est l'ensemble du site qui a été autrefois fortifié.

    Entre Colombier-le-Cardinal et Bogy, la route longe le site de Bayard. Ce hameau regroupe plusieurs habitations et bâtiments agricoles, à l'intérieur d'une ancienne ferme fortifiée. Le site est lié historiquement à une famille du nom de Bayas qui l'habitait dans les années 1500. Un mariage l'a fait passer à partir de 1571 à la famille du Peloux qui y a rajouté des bâtiments et des embellissements. Après les « du Peloux », le site de Bayard est passé à d'autres familles aristocrates puis a été vendu en plusieurs lots comme bien national à la Révolution. Le bâtiment le plus remarquable, robuste et soigné, en bord de route, doit dater du XVIe siècle. Juste à côté se remarque un portail Renaissance[1],[20].

    Une artiste à la campagne

    Guillemette Legros dans son atelier.

    C'est depuis qu'elle habite à Bogy, en 2001, que Guillemette Legros est devenue artiste. Elle et son mari voulaient seulement quitter la grande ville pour vivre à la campagne. Mais l'environnement nord ardéchois a donné à Guillemette Legros des idées de bricolage, puis d'une première sculpture de poisson à base de matériaux récupérés. L'expérience lui a plu et a trouvé peu à peu des admirateurs. Douze ans après, Guillemette en a fait son métier, expose à Paris, Lyon, Annecy…, a trouvé des clients jusqu'en Belgique et en Suisse. Ses œuvres favorites sont des animaux élégamment stylisés, poissons et oiseaux le plus souvent, à base de métal et de bois récupérés mais ouvragés avec un grand souci de perfection[1].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean-Luc Ortega, Il était une fois Bogy, 2010.
    • Articles de François Bassaget dans Le Dauphiné libéré du 10 août 2015.
    • Les maisons fortes du Haut Vivarais, étude d'Emmanuelle Faure, Lyon II, 1985.
    • E. Nicod, « Le château de Bayard (commune de Bogy, canton de Serrières) », Revue historique, archéologique, littéraire et pittoresque du Vivarais illustrée, janvier 1895, p. 47-51 (lire en ligne).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Articles de François Bassaget dans Le Dauphiné libéré du 10 août 2015.
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Jean-Luc Ortega, Il était une fois Bogy, 2010.
    10. « Les habitants de Bogy vont enfin se donner un nom ! », sur Le Dauphiné libéré, (consulté le ).
    11. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    12. Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Annuaire du diocèse de Viviers, diocèse de Viviers, , 224 p..
    18. Site de la paroisse Saint-Christophe-lès-Annonay.
    19. Décret d’érection de la paroisse Bienheureux Gabriel Longueville
    20. Les maisons fortes du Haut Vivarais, étude d'Emmanuelle Faure, Lyon II, 1985.
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