Peaugres

Peaugres est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Peaugres

Vue aérienne de la commune.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Tournon-sur-Rhône
Intercommunalité Annonay Rhône Agglo
Maire
Mandat
Ronan Philippe
2020-2026
Code postal 07340
Code commune 07172
Démographie
Gentilé Peaugrois
Population
municipale
2 219 hab. (2018 )
Densité 154 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 17′ 15″ nord, 4° 43′ 45″ est
Altitude Min. 300 m
Max. 627 m
Superficie 14,44 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Annonay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sarras
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Peaugres
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Peaugres
Géolocalisation sur la carte : France
Peaugres
Géolocalisation sur la carte : France
Peaugres
Liens
Site web peaugres.fr

    Géographie

    Un bourg résidentiel sur un plateau cultivé.

    Sur le plateau nord-ardéchois, la commune de Peaugres a l'avantage d'être située entre le bassin annonéen et le bassin rhodanien. Des travailleurs de l'un ou l'autre pôle ont donc trouvé pratique de s'y installer. La commune est aussi un lieu de passage, avec notamment les nombreux visiteurs du Safari Parc. Elle dispose également d'une zone d'activités industrielles et artisanales.

    Peu à peu, durant les dernières décennies, le village a pris la taille d'un bourg où de nouvelles formes de vie collective se sont installées, avec une quarantaine d'associations agricoles, sportives, culturelles, de loisirs… En 2015, les deux écoles totalisent plus de 300 élèves. Des locaux accueillent des animations pour la petite enfance et la jeunesse. Une quinzaine de commerces et de services se sont installés peu à peu.

    À partir de juillet 1991, l'ouverture de la déviation du village a permis au village de se réapproprier son centre : réfection de la mairie, de la place centrale avec ses lavoirs et sa fontaine, sauvegarde des petites rues, aménagements d'itinéraires piétonniers[1].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Peaugres est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Peaugres, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 3 800 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annonay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (30,8 %), forêts (20,9 %), zones urbanisées (20,6 %), prairies (20,4 %), terres arables (6,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,5 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Peaugres s'est appelé en latin Prologo, mais en langue locale Peulgre, Polgres ou Piogres... 

    Histoire

    Des fosses à feu et des silex, datant de 4 500 av. J.-C.

    Le plateau de Peaugres a été occupé depuis très longtemps : lors de l'aménagement de la 2×2 voies en 2006, des archéologues ont trouvé les traces de plusieurs « fosses à feu » et de silex, datant de 4 500 av. J.-C. Pour l'époque gallo-romaine, des briques et des tuiles romaines ont été retrouvées en divers endroits. Le pays s'est ensuite christianisé. Son prieuré a été dépendant d'abord des bénédictins de Cluny, puis, à partir de 1376, des célestins de Colombier-le-Cardinal.

    La place de l'église, avec sa fontaine et son lavoir.

    En fin de Moyen Âge, le territoire devait compter environ 600 habitants, moitié au village, moitié dans les hameaux. Il en a ensuite abrité un millier pendant presque tout le XIXe siècle. Le village s'est structuré autour du nouveau tracé de la route départementale. Il s'est construit une école religieuse pour les filles, une autre pour les garçons ; on a agrandi l'église Saint-Martin (rattachée aujourd'hui à la paroisse catholique « Bienheureux Gabriel Longueville » [12],[13]) et aménagé la place publique…  

    Au XXe siècle, avec le dépeuplement des campagnes, la population a diminué jusqu'à 578 habitants en 1968. L'installation de villas l'a fait monter ensuite très rapidement à 2 000 habitants dans les années 2000. 

    À partir de juillet 1991, la déviation de la départementale autour du village a permis au cœur du village de se réorganiser[1].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1971 mars 2001 Louis Garnier[14]    
    mars 2001 mars 2008 Denis Badel    
    mars 2008 En cours
    (au )
    Ronan Philippe[15],[16] DVG Fonctionnaire, conseiller départemental depuis 2021

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

    En 2018, la commune comptait 2 219 habitants[Note 3], en augmentation de 13,04 % par rapport à 2013 (Ardèche : +1,94 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0207588898279311 0491 0561 0561 013
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0591 0091 0579769729841 004972869
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    848796724733658642628562591
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    5725786541 0281 4561 6811 9111 9451 978
    2013 2018 - - - - - - -
    1 9632 219-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En fin de Moyen Âge, le territoire devait compter environ 600 habitants, moitié au village, moitié dans les hameaux. Il en a ensuite abrité un millier pendant presque tout le XIXe siècle. Au XXe siècle, avec le dépeuplement des campagnes, la population a diminué jusqu'à 578 habitants en 1968. L'installation de villas l'a fait monter ensuite très rapidement à 2 000 habitants dans les années 2000.

    Enseignement

    La commune de Peaugres compte deux écoles, l'école des Champs Fleuris et l'école des Tamaris, la première étant un établissement public et la seconde un établissement privé.

    L'école des Tamaris[21] est un établissement catholique rattaché à la congrégation du Cœur de Jésus et de Marie à Tournon. L'école a pour particularité d'offrir à ses élèves un espace de verdure de taille considérable. L'école propose de nombreux services tels qu'une garderie pour les enfants le matin, le midi et le soir, une cantine commune aux deux écoles de la commune. Elle met également en place de nombreux projets (éducation routière, différents spectacles, journée de la fraternité, action bol de riz…).

    L'établissement public des Champs Fleuris, situé rue de l'Égalité, compte 128 élèves[Quand ?]. L'école propose à ses élèves une cantine, commune avec les Tamaris.

    Manifestations culturelles et festivités

    Chaque année, à l'automne, un concours de labours.
    • Février / mars : représentations théâtrales des Baladins.
    • Mars : Printemps des Écrivains.
    • Mai : fête du Village.
    • Septembre : concours de labours et randonnée La Tamarisienne.
    • Novembre : galop avec les loups.
    • Décembre : illuminations.

    Associations

    En 2015, une quarantaine d'associations fonctionnaient sur la commune.

    • Une douzaine de sports peuvent être pratiqués en association. « Courir à Peaugres » a fêté ses 25 ans.
    • Au niveau culturel, la bibliothèque prête plus de 12 000 ouvrages par an, mais organise aussi des expositions et des rencontres. Le groupe théâtral Les Baladins assure en fin d'hiver une dizaine de représentations. La commission Mémoire de la Bibliothèque présente régulièrement le résultat de ses recherches historiques.
    • Parmi les loisirs proposés, on peut s'initier aux ordinateurs avec Peaugrinformatique, pratiquer des jeux vidéo et informatiques avec Ard'lan, le poker avec All in Raiser Club, des jeux de société avec « 2 tartes 1 pion », du scrapbooking avec Scrapandco…
    • Le comité des fêtes encadre notamment la fête annuelle du village.
    • Peaugres a rassemblé des vieux métiers et accueille régulièrement juments poulinières et chevaux de traits[1].

    Enfance et jeunesse en intercommunalité

    Panorama de la commune.

    Sur le plateau de Peaugres, le secteur Enfance et Jeunesse est géré au sein d'un syndicat intercommunal qui regroupe six communes : Bogy, Charnas, Colombier le Cardinal, Félines, Peaugres et Vinzieux. Deux associations se sont spécialisées pour encadrer les diverses structures. L'Association de Gestion Intercommunale Petite Enfance (Agipe) rassemble 90 familles et gère la crèche multi-accueil L'îlot câlin de 25 places, le relais d'assistantes maternelles « Les P'tits Câlins », et L'îlot parents pour des rencontres entre adultes.

    Une autre association de parents « Activités Loisirs » gère le centre de loisirs « L'île au Soleil », qui rassemble plus de 150 familles et environ 300 enfants. Les 3 à 10 ans ont des activités organisées les mercredis et pendant les vacances scolaires. Les 11-13 ans organisent plus librement leurs programmes dans des salles communales. Les 14-17 ans ont aussi des locaux mais participent plus facilement à des camps. Enfin « L'île des parents » propose des occasions de rencontre[1].

    Économie

    Une trentaine d'entreprises sont installées sur la zone d'activités qui se situe à cheval sur Félines (ZA Le Flacher) et Peaugres (ZA La Boissonnette). Ces entreprises totalisent plus de 500 salariés.[réf. nécessaire]

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Un espace de découverte de l'environnement naturel et agricole.
    • Le site de la Mure est un vaste domaine qui a été occupé au XVIe siècle par la famille de Baronnat. La résidence actuelle a été construite au début du XIXe siècle.
    • Un espace de découverte de l'environnement naturel a été récemment aménagé à proximité de la Mure, sur un terrain de 6 hectares.
    • La ferme Tiallou, au-dessus du village, rassemble des souvenirs et des usages de l'agriculture traditionnelle, avec animaux de ferme.
    • Le château de Montanet a été construit et aménagé au début du XXe siècle par le patron tanneur Louis Périlhou. Il est devenu en 1973 le siège du Safari Parc.
    • Au village, sur la place principale, les lavoirs ont été réhabilités et des croix ont été restaurées.

    L'Entre Deux

    Un grand complexe intercommunal.

    Les deux communes de Peaugres et Félines avaient toutes deux besoin de salles plus grandes ou plus pratiques. Les deux communes se sont donc associées pour construire un ensemble moderne composé en fait de plusieurs locaux.

    Une salle sert de dojo pour les activités de type judo. Une salle de réception de 400 m2 reçoit les fêtes et peut être louée.

    La plus grande salle permet d'accueillir des activités physiques ou de grands événements. Il s'agit en fait d'un abri de grande taille, non chauffé et au sol goudronné. La pratique du sport y est possible, mais elle n'est pas homologuée pour des compétitions.

    Un grand terrain extérieur complète l'ensemble.

    Un emploi communal à mi-temps a été ouvert pour gérer le site[1].

    Le Safari Parc

    Un parc qui reçoit 300 000 visiteurs par an.

    Le Safari Parc de Peaugres a été créé en 1974 par le vicomte Paul de la Panouse. Il s'étend sur 80 hectares sur les communes de Peaugres et de Saint-Cyr. Il est divisé en deux secteurs, pour visite en voiture et à pied. Il rassemble plus de 1 000 animaux de 130 espèces différentes, dont une vingtaine dans le cadre de programmes européens pour les espèces menacées. Les spécimens présentés ne proviennent pas d'espaces naturels. Ils sont nés à Peaugres ou dans d'autres parcs zoologiques. Le parc reçoit, de début février à la mi-novembre, autour de 300 000 visiteurs. Il emploie une cinquantaine de personnes.

    La ferme Tiallou

    Des animaux traditionnels de ferme accessibles au plus près.
    Une immense collection d'objets quotidiens des siècles passés.

    La ferme Tiallou est une ferme à l'ancienne maintenue en l'état par souci pédagogique. On peut y approcher au plus près les animaux traditionnels : poules, lapins, cochons, chèvres, ânes, chevaux… Un vaste bâtiment a permis de recueillir une grande quantité d'objets caractéristiques des siècles passés: outils à main, charrues, charrettes, vêtements et sous-vêtements, anciennes machines à laver, ustensiles de cuisine, four à pain qui fonctionne, mobilier ménager et scolaire… En 2016, la ferme est ouverte aux visites individuelles les deuxièmes et derniers samedis et dimanches de chaque mois jusqu'au 30 octobre.[Passage à actualiser]

    Personnalités liées à la commune

    • Paul Bourget, académicien français 1852-1935, issu d'une famille peaugroise, au niveau de son grand-père Claude Bourget.

    Voir aussi

    Sources et bibliographie

    • Henry Pizot, Notice historique sur la paroisse de Peaugres, 1865.
    • Articles de François Bassaget dans le Dauphiné libéré du 13 août 2015.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Articles de François Bassaget dans le Dauphiné libéré du 13 août 2015.
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Peaugres », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Site de la paroisse Saint-Christophe-lès-Annonay.
    13. Décret d’érection de la paroisse Bienheureux Gabriel Longueville
    14. [PDF] Bulletin municipal n°32, juin 2015, p.1
    15. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    16. Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. « Informations année 2018/2019 », sur École Catholique Les Tamaris, (consulté le ).
    • Portail des communes de France
    • Portail du Massif central
    • Portail de l’Ardèche
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.