Blavozy

Blavozy (Blavòsi en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Blavozy

Ferme Paradis la Montjoie de Montferrat.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Le Puy-en-Velay
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Puy-en-Velay
Maire
Mandat
Franck Paillon
2020-2026
Code postal 43700
Code commune 43032
Démographie
Population
municipale
1 670 hab. (2018 )
Densité 262 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 03′ 28″ nord, 3° 58′ 44″ est
Altitude Min. 634 m
Max. 871 m
Superficie 6,38 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Le Puy-en-Velay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Puy-en-Velay-3
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Blavozy
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Blavozy
Géolocalisation sur la carte : France
Blavozy
Géolocalisation sur la carte : France
Blavozy

    Géographie

    Blavozy est une commune rurale de montagne située dans le Massif central, son altitude varie de 634 à 871 mètres, pour une moyenne de 753 mètres. Sa mairie se trouve à 695 mètres.

    Elle est bordée au nord et à l'est par Saint-Étienne-Lardeyrol, au sud-est par Saint-Pierre-Eynac, au sud et à l'ouest par Saint-Germain-Laprade, au nord-ouest par Chaspinhac.

    Le Suc de Garde, point de rencontre des communes de Blavozy, Saint-Étienne-Lardeyrol, Malrevers et Chaspinhac, culmine à 923 mètres d'altitude.

    Urbanisme

    Typologie

    Blavozy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Puy-en-Velay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 59 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (44,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36,4 %), forêts (34 %), zones urbanisées (19,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 787, alors qu'il était de 733 en 2013 et de 687 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 90,5 % étaient des résidences principales, 2,7 % des résidences secondaires et 6,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 92,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 7,2 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Blavozy en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,7 %) inférieure à celle du département (16,1 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 76,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (78,4 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Blavozy en 2018.
    Typologie Blavozy[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 90,5 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 2,7 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 6,9 12,4 8,2

    Histoire

    Le site est occupé depuis au moins l'époque gallo-romaine, autour de l'exploitation de l'arkose, utilisée dans la sculpture de statues[8] et de meules, et pour la pierre de construction. De nombreux et probables habitats troglodytiques sont peut-être contemporains du début de l'exploitation des carrières[9]. En 1853 on dénombrait près de soixante-quinze carriers, seulement trois en 1999[10].

    Une voie romaine Brives - Icidmagus passait sur le territoire de l'actuelle municipalité[11].

    Comme Saint-Germain-Laprade et les environs, le bourg de Blavozy a certainement vu les « routiers » de Seguin de Badefol, et les combats de la 8e guerre de Religion.

    La maladrerie de Brives possédait un domaine, une ferme assez conséquente, au lieu dit Sinzelles, attesté par une acte de 1271. Bien groupé autour des bâtiments de ferme, le domaine de Sinzelles s'étendait sur les actuelles communes de Blavozy, Saint-Germain-Laprade et Saint-Pierre-Eynac. Les plans dressés au début du XIXe siècle indique la composition du domaine : au nord-est, sur les hauteurs, en direction de l'actuelle route nationale 88, les bois, puis à mi-côte l'exploitation agricole, enfin dans la plaine, le long de la Sumène, entre Blavozy et Saint-Germain, les terres cultivées et les prés. En 1353. Guillaume Saverii, maître de la maladrerie, attaque les habitants de Blavozy, dont noble Raymond Achard, Guiraud Guine, Pierre Charbonnel et Pierre Achard. Il affirme avoir droit de pacage sur une chaume appelée Las Rusches et sur le territoire de Blavozy situé outre la route du Puy à Marnhac (Saint-Germain-Laprade). Un nouveau procès intervient, en 1397, entre la maladrerie et les habitants de Blavozy au sujet d'un pré qui a appartenu à feu noble Raymond Achard. Si le maître de la maladrerie maintient ses droits, Jacques Valéry, Jean Achard le Vieux, Jacques Michel, Durand de Borne et d'autres habitants affirment que le pré litigieux fait partie du broliacgium bonum (bien commun en pâturage) de leur communauté. En 1492, Vital Savel, procureur de la cour de Mercœur, se plaint que Jean et Claude Galien, père et fils, grangers de Sinzelles, fassent pacager leurs animaux à laine dans l'étendue du mandement de Mercœur. Une enquête publique, a lieu à Blavozy, le 18 septembre 1492. Le premier témoin, Laurent Barrai, âgé de 80 ans, a jadis tenu la borie de Sinzelles : il y entretenait des brebis et des moutons qui lui appartenaient en propre et qu'il tenait en estive pour fumer les terres du domaine. Il les a amenés pacager avec les animaux de la borie à Blavozy, Montredon (Brives-Charensac) et la Mouleyre (Saint-Pierre-Eynac), comme les autres habitants de Blavozy sans jamais rencontrer aucune opposition. En 1627, Just de Serres, évêque du Puy-en-Velay, cède la maladrerie et ses biens aux religieux de la chartreuse de Notre-Dame du Puy[12].

    La Ferme Paradis la Montjoie de Montferrat date des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles[13], et fut bâtie à l'emplacement d'une auberge.

    Lors de la période révolutionnaire, Blavozy est rattachée administrativement à la commune de Saint-Germain-Laprade. Une première pétition demandant la création d'une commune indépendante est signée par la population de Blavozy en 1851. La première pierre de l'église[14] est posée en 1853, Blavozy devient paroisse en 1857, et indépendante en 1895. Henri Pastre en est le premier maire.

    L'usine de pneumatiques Michelin est officiellement créée le 1er janvier 1900.

    Trente enfants de la municipalité sont tombés au champ d'honneur lors de la Première Guerre mondiale.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    juin 1995 2007 Jacques Chandès    
    2007 En cours Franck Paillon[15]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1896. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

    En 2018, la commune comptait 1 670 habitants[Note 3], en augmentation de 2,52 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    734720735700539565577523503
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010
    4604965186849961 1631 3241 5241 592
    2015 2018 - - - - - - -
    1 6541 670-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Ferme Paradis la Montjoie de Montferrat, ferme du XVIIe siècle bâtie à l'emplacement d'une auberge sur la route de Saint-Jacques de Compostelle, inscrit aux monuments historiques ;
    • Église Saint-Étienne, XIIe siècle, classée aux monuments historiques.

    Développement de la commune

    La commune qui, avec l'implantation de la zone industrielle commune avec Saint-Germain-Laprade, connaît un fort développement prend tout son essor à compter des années 1980. Ce parc d'activité industriel et commercial du nom de ZI Laprade compte actuellement une soixantaine d'entreprises. À compter de 1995 environ, le développement du bourg retrouve une nouvelle dynamique et se renforce avec notamment l'implantation d'une boulangerie-pâtisserie, d'une pharmacie, d'un cabinet dentaire, d'un centre médical et de plusieurs commerces. Le centre socio-culturel connaît aussi une activité et un développement qui rayonnent au-delà des limites communales grâce à de nombreux bénévoles. L'ouverture d'une créche communale répond également, dans les mêmes années, a uns forte demande de la population.

    Bibliographie

    • Yves Soulingeas, A propos des droits d’usages : l'exemple du domaine de Sinzelles (XIIIe siècle-XIXe siècle) : in Cahiers de la Haute-Loire 1975, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne)

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. "... on ne voyait ni à Rome, ni ailleurs, d'aussi habiles ouvriers en sculpture que dans les Gaules". Pline l'Ancien, cité dans le livre "Essai historique sur les antiquités du département de la Haute-Loire", de M. Mangon de La Lande, année 1826, page 214.
    9. Livre "Le monde souterrain de Haute-Loire", de Jean-Paul Béal, année 2018, page 81.
    10. Site internet www.zoomdici.fr __"Blavozy : quand histoire et culture s'emmêlent".
    11. Livre "Essai historique sur les antiquités du département de la Haute-Loire", de M. Mangon de La Lande, année 1826, page 207.
    12. Cahiers de la Haute-Loire, 1975 sur Gallica.
    13. Site internet https://m.annuaire-mairie.fr __"Village de Blavozy".
    14. Èglise de l'Immaculée Conception.
    15. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 26 août 2014).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

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