Biches

Biches est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Biche.

Biches

Rivière Aron, sur le site de Fleury,
commune de Biches.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Château-Chinon (Ville)
Intercommunalité Communauté de communes Bazois Loire Morvan
Maire
Mandat
Denise Perret
2020-2026
Code postal 58110
Code commune 58030
Démographie
Population
municipale
285 hab. (2018 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 00′ 26″ nord, 3° 39′ 06″ est
Altitude Min. 212 m
Max. 307 m
Superficie 24,55 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nevers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Château-Chinon
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Biches
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Biches
Géolocalisation sur la carte : France
Biches
Géolocalisation sur la carte : France
Biches

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Biches est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,4 %), prairies (40 %), terres arables (14,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    L'annuaire Gillet pour 1890 déclare sans hésiter : Biches ; Bichiis (de bia, doux et chiis cavernes, pluriel de chia) soit que le temple de Villars ait remplacé des cavernes druidiques, soit que le prieuré de Biches ait pris la succession. Aucun argument ne vient à l'appui de cette opinion.

    L'abbé J.M. Meunier, spécialiste des parlers nivernais, estime que plus de mille noms de lieux de la Nièvre tirent leur origine de produits naturels. À défaut de texte, on est tenté de faire dériver Biches, Bichia, du bas latin buxea, buxus, buis, lieu où poussaient des buis, plante encore assez rare et difficile à acclimater dans la région. Le nom se retrouve pour un domaine de la Nièvre : les Biches, commune de Dompierre-sur-Nièvre. Il est répandu dans le centre de la France sous les formes Boësse, Bouisse, Bisseuil, Bussière, Boissière, etc.

    La grande campagne de fouilles eut lieu de 1839 à 1842. Le commandant Barat{dessinateur, écrivain[Quoi ?], l’un des auteurs du fameux Album du Nivernais, engagea l’ingénieur Job, qui travaillait à l’achèvement du canal dans la vallée de l’Aron (rivière arrosant la commune de Biches), à prendre les terres de remblais aux points indiqués par l’annuaire Gillet, ce qui permit de dégager une partie notable des restes : « Des fouilles récentes, lit-on dans l’album, ont mis à découvert une salle pavée en mosaïque. Ce qui restait des parois avait, à l’intérieur, des fresques si vives qu’on les aurait prises volontiers pour une œuvre moderne. Elles représentaient ici un crocodile que l’ighneumon et des hommes nus, mais armés de sagaies, se disposent à attaquer, là des groupes dans des postures lascives. À l’obscénité des traits, on reconnaît le Venerum, ce réduit secret qui, dans les villas romaines, était consacré au culte de Vénus. On continue les déblais dans les directions de l’ouest et l’on arrive bientôt à un pavillon composé de plusieurs appartements en mosaïque : c’est le fragment de l’une d’elles qu’on voit au musée de Nevers. Dans les décombres ont été recueillis une charmante tête d’enfant en marbre blanc, une clef, un lacrymatoire, des fers de lance, des glaives de formes diverses, une table en marbre blanc sur laquelle sont figurés un dauphin, Vénus surgissant de la mer et un petit temple qui s’ouvre sur le rivage à la déesse (reproduit). Cette habitation n’a encore livré à notre investigation que son aile méridionale ; une citerne a donné la position de sa cour intérieure ; la partie septentrionale est encore inexploitée. »

    L’album donne un plan des fouilles entreprises, malheureusement sans repères suffisants : elles s’étendent vers l’ouest jusqu’à cent mètres de l’Aron et vers le nord sur cinquante mètres le long de la rivière. Ce qui reste à déblayer serait sans doute deux fois plus étendu. Regrettons que l’aventure ne tente personne.

    Extrait de Biches en Bazois de Albert Garreau.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1983 mars 2014 Bernard Martin PS Conseiller général du canton de Châtillon-en-Bazois (2001-2015)
    mars 2014 en cours Jean-Philippe Panier    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9].

    En 2018, la commune comptait 285 habitants[Note 3], en diminution de 9,24 % par rapport à 2013 (Nièvre : −4,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    638653508542845896863902951
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9169189449591 0091 0161 0421 0441 035
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0361 026865691613593550556404
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    373405416381316290331337315
    2017 2018 - - - - - - -
    287285-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11]. |recens-prem=2007 |nombre.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • Segueneau ou Seguinot, capitaine du 7e bataillon de la Nièvre ; puis chef de bataillon à la 85e demi-brigade de ligne, promu sur le champ de bataille par le général en chef, qui était rien moins que Bonaparte.
    • Louis Mathieu Poussereau (1855-1931), chef de service aux houillères de La Machine, poète, historien du Nivernais, artiste peintre, archéologue, biographe, né dans la commune et décédé à Saint-Benin-d'Azy.

    Prieurs de Biches

    • 1146 : Thomas, camérier, témoin à Biches d'une donation faite par Seguin de la Tournelle, seigneur de Guipy. Il est peut-être en même temps que camérier de la Charité.
    • 1272 : Jean de Champlemy.
    • 1339 : Hugues Polosard, chambrier de la Charité, prieur de Biches. Officiellement ces deux charges ne seront réunies qu'en 1350.
    • 1534 : Dom Guilaume du Chaillon, le , affranchit un serf à Brinay. En 1535, il est impliqué dans un procès.
    • 1568 : Dom Gilbert de Thoury.
    • 1624 : Dom Passalogue (Dom Jean Passelaigue) ami de J.P. Camus, évêque de Belley, qui le choisit pour lui succéder à son évêché en 1628, était alors abbé de Notre-Dame de Hambie, prieur de Saint-Victor de Nevers et de la Charité, vicaire général de l'ordre de Cluny.
    • 1629 : Jean Adeline, François de Loron, seigneur de Brinay, lui rend hommage.
    • 1638 : Dom Jean d'Arcy, prieur, seigneur de Biches, le . Il l'est encore en 1643. Ensuite, il n'y a plus, semble-t-il, de prieur spécialement désigné pour Biches.
    • 1776 : Dom Philibert Lorin, prieur de la Charité, présent J.B. Balandreau à la cure de Biches.

    Curés de Biches

    • 1486 : Guillaume Thomas ;
    • 1606 : Étienne Jaubert, parrain d'Alluy ;
    • 1624-1659 : Gaspard Boy ;
    • 1659-1676 : Francis Boy ;
    • 1676-1686: Robert Bernard
    • 1686 : Étienne de Paris ;
    • 1690 : BOY, curé de Biches, le  ;
    • 1690 : Étienne Lepere curé de Biches le , mort et enterré à Biches en 1694 ;
    • 1694-1717 : Gabriel Millet ou Milliet ;
    • 1717 : Charles Mottet ;
    • 1718 : Henri Souchon : le , part le pour Commagny ;
    • 1720 : Charles Guyot démissionne le  ;
    • 1721 : Jean Roc ou Roch, assiste le à la sépulture de Tintury. Il lui succède à une date inconnue à Biches, son parent, François ROC mort en 1741 ;
    • 1741-1744 : François Silbon ;
    • 1744 : Guillaume Pougault dessert la cure de Biches pendant sa vacance, le  ;
    • 1767-1768 : Fayol, son premier acte est du , se dernière signature du  ;
    • 1768-1776 : Jean Cordillot ;
    • 1776-1793 : Jean Baptiste Balandeau ;
    • 1803-1808 : Nicolas Branlart, curé de Dienne à partir de 1808. La paroisse de Biches demeure sans titulaire jusqu'en 1824 puis elle est confiée à :
    • 1824 : Bourre ou Bouheret, curé de Brinay ;
    • 1827 : Boucherat, curé de Limanton ;
    • 1827-1838 : curé de Brinay ;
    • 1838-1872 : Jacques Granjean, nommé le , meurt en charge le  ; enterré au cimetière de Biches. La commune est desservie ensuite jusqu'au par l'abbé Morel, curé de Brinay ;
    • 1872-1899 : Pierre Betiaux, résidant à Biches jusqu'en 1894, puis à Brinay, d'où il dessert les deux paroisses. Mort à Dion (Allier) le  ;
    • 1899-1900 : Théophile Goure : mort le à Biches ;
    • 1901-1905 : Creuzet, loue un presbytère à Alluy en  ; transféré à Garchisy le . La paroisse est alors divisée entre les curés d'Alluy et de Brinay. M. Perdriat, curé d'Alluy, dessert Biches en 1919 ;
    • 1919-1952 : François Deguin, installé le  ; mort à Biches à 72 ans. En 1947, intérim de R.P. Ribaillier de l'Oratoire ;
    • 1952 : Lauvergeon, curé de Brinay et de Biches :
    • 1958 : Brocart, curé de Brinay et de Biches.

    Officiers laïque de Biches

    • 1666, juge de Biches : François Pelle ;
    • 1694, procureur d'office à la justice de Biches : François Bernard ;
    • 1673, fermier du prioré, Jean Rossignol ;
    • 1708-1733, lieutenant du prioré : François Bernard ;
    • 1649, procureur fiscal de Biches : Léonard Bernard le jeune ;
    • 1724-1736, François Bernard ;
    • 1624, greffier de Biches : Jehan Jaubert ;
    • 1707, syndic de la paroisse : Jean Marceau ;
    • 1701, procureur d'office de la Commanderie ; Jean Bret ;
    • 1660, fermier du revenu de la Commanderie : Paul Pelle ;
    • 1771, homme d'affaires de la Commanderie : Antoine Derval ;
    • 1714, greffier du prioré et de la Commanderie : Jean Bernard ;
    • 1736, greffier et fermier de la Commanderie : Jean Sautereau ;
    • 1769, greffier de la Justice de la Commanderie : Jacques Segueneau en 1787, qualifié alors de greffier des justices des Prieuré et Commanderie ;
    • Procureur fiscal de la Commanderie et procureur fabricien : Jean Rossignol ;
    • 1781-1787, receveur et procureur général et spécial de la Commanderie Jean Baptiste Gondier de Chérigny ;
    • 1788 : M. Bonneau ;
    • 1734, lieutenant civil et criminel de la justice et gruerie de la Commanderie et du Prieuré : Joseph Rebreguet
    • 1762, procureur d'office de la Commanderie : François Rebreguet.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. 47° 00′ 01″ N, 3° 40′ 03″ E .

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nevers », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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