Bernardaud
La société Bernardaud[3] est une entreprise familiale qui manufacture de la porcelaine de Limoges, membre du comité Colbert, association de promotion du luxe français. Depuis 2012, le président du directoire de Bernardaud, Michel Bernardaud, est aussi le président du Comité Colbert.
Bernardaud | |
Création | 1863 |
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Dates clés | 1900 rachat par Léonard Bernardaud, 1962 Pierre Bernardaud prend la direction de l'entreprise et ouvre à Oradour-sur-Glane un deuxième site de production 4 août 1924 : immatriculation de la société actuelle |
Forme juridique | SA à directoire |
Siège social | Limoges France |
Direction | Michel Bernardaud (depuis le 2 mars 2004) |
Activité | Fabrication d'articles céramiques à usage domestique ou ornemental |
Produits | manufacture de porcelaine |
Effectif | 330 salariés[1] |
SIREN | 755501160 |
Site web | www.bernardaud.fr |
Chiffre d'affaires | 47 M d'euros en 2007[2]
comptes récents non disponibles |
Historique
Léonard : premier Bernardaud dans la porcelaine
Dans les années 1890, l’arrière-grand-père de Michel Bernardaud, Léonard Bernardaud, né en 1856, est le collaborateur de Rémi Delinières qui dirige une manufacture de porcelaine, à Limoges ; cette entreprise a été fondée en 1863[4], et elle était installée à Limoges, dans une rue qui est actuellement l’avenue Albert-Thomas, dans une propriété de plus de 6 000 mètres carrés, où se trouvaient une maison de maître et un parc ; la fabrique R. Delinières et Cie produisait de la porcelaine qui portait la marque (sous émail) suivante : D & C° / FRANCE[5].
En 1895, Léonard Bernardaud devient l’associé de R. Delinières dans la société R. Delinières & Cie [6]; en 1900, la société R. Delinières & Cie est dissoute et elle est remplacée par la nouvelle société L. Bernardaud & Cie ; Léonard Bernardaud développe son entreprise en instaurant un système de vente sans intermédiaires auprès de la clientèle américaine et en installant, en 1911, un bureau à New York ; en 1919, il rachète la propriété qui est dans la rue qui est actuellement l’avenue Albert-Thomas, et, en 1923, l’année de sa mort, il transmet son entreprise à ses deux fils, Jacques Bernardaud, né en 1888, et Michel Bernardaud, grand-père de Michel Bernadaud (né en 1957 et qui porte le même nom que son grand-père), né en 1896[5].
Les frères Jacques et Michel : des années 1920 aux années 1960
Sous la direction de Jacques et de Michel (qui décède prématurément en 1949), la manufacture de porcelaine développe ses activités ; des pièces, dans le style Art déco de l’époque, sont présentées dans les grandes expositions internationales, comme à Paris, en 1925, en 1931, en 1937 ; l’entreprise maintient son activité pendant des périodes difficiles, la crise de 1929, la Seconde Guerre mondiale ; après la guerre, des techniques de fabrication moderne sont mises en place, comme, en 1949, un four tunnel fonctionnant au gaz. En 1950, Jacques Bernardaud est seul en place à la tête de l’entreprise, après la disparition, en 1949, de son frère Michel[5].
Les cousins Paul et Pierre : des années 1960 aux années 1990
La société Bernardaud continue à se développer grâce à une politique de financement faite d’augmentation de capital et de recours à des emprunts ; en 1962, la direction de la manufacture est confiée au fils de Michel Bernardaud, Pierre Bernardaud, qui est né en 1928 (Paul Bernardaud, fils de Jacques Bernardaud, travaille aux côtés de son cousin). En 1970, Bernardaud rachète la manufacture Vignaud, située rue du Chinchauvaud, à Limoges ; cette acquisition permet d’augmenter la production de porcelaine de manière considérable[5].
En 1923, Michel Bernardaud succède à Léonard. Il construit le premier four tunnel à Limoges en 1949, technologie qui permet une cuisson en continu, améliore la qualité et augmente la production. En 1950, Jacques Bernardaud prend les rênes de l'entreprise et y apporte un souffle artistique certain. Peintre lui-même, il cultive les relations avec les artistes de son temps. Il étoffe de manière spectaculaire les collections de la manufacture. En 1967, l'entreprise fait appel au maître du design industriel Raymond Loewy pour créer le premier service contemporain en porcelaine de Limoges. Elle entre aussi dans l'ère de la communication de masse et lance sa première campagne de spots publicitaires à la télévision. Dans les années 1990, Bernardaud s’internationalise, tout en affirmant son enracinement : l’usine de Limoges est réhabilitée et devient un centre de culture et d’accueil ouvert au public et aux artistes[6].
Michel Bernardaud, fils de Pierre Bernardaud, né à Limoges le [7], est le président du directoire de l'entreprise familiale. Il a effectué ses études au Lycée Gay-Lussac (Limoges) ; en 1979, il est diplômé de l'École des hautes études commerciales de Paris (HEC). La même année, il rejoint l'entreprise familiale et devient directeur général de l’entreprise en 1986. En 1994, il est désigné par le conseil d'administration de la société pour prendre la succession, à la tête de la firme, de son père décédé dans un accident d'avion au Vietnam en mars 1994[8]. Michel Bernardaud mène l’activité porcelainière de son entreprise en continuant dans la voie ouverte par son père ; il continue à moderniser les sites de production dédiés à la fabrication de la porcelaine ; il est actif dans les lancements de campagnes publicitaires visant à attirer le regard du public sur les objets en porcelaine créés par son entreprise ; il maintient l’accent mis sur la création dans le métier de porcelainier[8]. Le Comité Colbert l'a élu, en 2012, pour 4 années, en qualité de président ; il en était le vice-président depuis 2002[8]. Il est également vice-président de l’Union des fabricants de porcelaine de Limoges et président de l’association pour l’inscription de la porcelaine de Limoges au Patrimoine de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO)[8]. Il est un temps président du club de rugby de l'USA Limoges. Il est nommé chevalier de la Légion d’Honneur le [9].
L'entreprise emploie 330 salariés en 2011. Elle a reçu le label entreprise du patrimoine vivant et un de ses chefs d'atelier a été désigné Meilleur ouvrier de France. Elle propose des visites guidées toute l'année[4].
Liens externes
Bibliographie
- Jean d’Albis et Céleste Romanet, La porcelaine de Limoges, Paris, Éditions Sous le Vent, , 255 p. (ISBN 978-2858890255).
- Michel Bernardaud (photogr. Jean-Christophe Ballot), Porcelaine, Paris, Agnès Vienot Éditions, coll. « Beaux arts », , 140 p. (ISBN 978-2914645799, notice BnF no FRBNF40104421). .
- Edmond Blanc, Au royaume de la porcelaine : visite d'une fabrique de porcelaine : la fabrique Bernardaud, Paris, imprimerie de Charles-Lavauzelle, , 11 p. (notice BnF no FRBNF31822408).
Notes et références
- Isabelle Pacorel, « Bernardaud, le premier porcelainier de France », Challenges, (lire en ligne)
- Bernardaud va créer une coentreprise pour produire en Chine
- « Informations légales », sur www.societe.com (consulté le )
- Corinne Caillaud, « À Limoges, la maison Bernardaud expose tout son savoir-faire », Le Figaro, (lire en ligne)
- Jean d’Albis et Céleste Romanet, La Porcelaine de Limoges, Paris, Editions Sous le Vent, 1980
- Une histoire familiale ancrée à Limoges
- , article lexpress.fr sur Michel Bernardaud
- Michel Bernardaud 2006
- « Journal officiel n° 163 du 14 juillet 2002 : petites et moyennes entreprises, commerce, artisanat, professions libérales et consommation », sur france-phaleristique.com (consulté le )
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