Bernard d'Astorg

Bernard d'Astorg, né le à Saumur (Maine-et-Loire) et mort le à Paris, est un général français, membre de la résistance, déporté le de Compiègne pour Buchenwald, puis au camp de Mittelbau-Dora et à Ellrich-Juliushütte, Devant l’avance des armées alliées, il est évacué dans les Marches de la Mort sur Bergen-Belsen et libéré par l’armée anglaise le . De 1977 à 1980, il est responsable du secteur français de Berlin.

Biographie

Bernard d'Astorg est né le à Saumur (Maine-et-Loire)[1]. Il est le fils du lieutenant-colonel Joseph d’Astorg et de Marguerite d'Astorg. Il a un frère Philippe d'Astorg.

Sa famille possède le château de Vatimesnil, à Sainte-Marie-de-Vatimesnil dans l’Eure[2].

Il est le père du général Louis d’Astorg[3].

Études

Bernard d'Astorg fait partie de la dernière promotion de saint Cyr avant que les Allemands ferment l'école[2].

Résistance

Bernard d'Astorg entre dans la Résistance par l'intermédiaire de son père, le lieutenant-colonel Joseph d'Astorg[4],[5],[6].

Après la défaite de 1940, Joseph d'Astorg devient maire de sa commune, maire d’Étrépagny dans l’Eure[5] , et président départemental de la Légion des Combattants. De 1941 à 1943, il est membre du SR Guerre puis du réseau Saturne du SR Kléber. Il dirige un groupe qui collecte des renseignements, organise la planque et l’exfiltration d'aviateurs alliés et reçoit des parachutages. Sa femme, Marguerite[5] d'Astorg et ses deux fils Bernard d'Astorg et Philippe d'Astorg en font partie[2].

Déportation

À l’été 1943, Bernard d'Astorg cherche à s'évader par l’Espagne pour rejoindre l’Afrique du Nord. Mais trahi par son guide, il est arrêté près de la frontière pyrénéenne[2] et incarcéré à Perpignan[6].

Bernard d'Astorg est déporté le [2] du camp d'internement de Compiègne vers Buchenwald, où il arrive le [2] et reçoit le matricule 20181. Il est ensuite transféré fin septembre 1943[4] au camp de Dora[6] puis à Ellrich. Avec l'avance des armées alliées, il est évacué sur Bergen-Belsen, où il est libéré le par l'armée anglaise[7].

Son père, Joseph d'Astorg, est arrêté en, par la Gestapo locale et interné à Évreux, Rouen, Compiègne. Il est déporté lui aussi à Buchenwald, puis Dora vers le 10 mars 1944, où il retrouve le 21 mars 1944 son fils Bernard d'Astorg[8]. Le lendemain il est transféré à Bergen-Belsen où il meurt le [5],[2].

Commandant du secteur français de Berlin

De 1977 à 1980, Bernard d'Astorg est commandant du secteur français de Berlin[9],[10],[11].

Il est nommé général de brigade le par le ministre de la défense Yvon Bourges[12]. {date-| Il termine sa carrière comme général de division[13].

Amicale des Anciens Déportés de Bergen-Belsen

Bernard d'Astorg est le secrétaire de l'Amicale des Anciens Déportés de Bergen-Belsen. En 1992, il propose l’érection d'un monument à la mémoire des déportés de Bergen-Belsen au cimetière du Père-Lachaise[14].

Mort

Bernard Comte D'Astorg est mort dans le 16e arrondissement de Paris le à l'âge de 93 ans[15],[13].

Bibliographie

  • (en) André Sellier. A History of the Dora Camp: The Untold Story of the Nazi Slave Labor Camp That Secretly Manufactured V-2 Rockets. Contributor Michael J. Neufeld. Ivan R. Dee, 2003. (ISBN 1461739497), (ISBN 9781461739494)

Honneurs

Notes et références

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la France
  • Portail de l’Anjou et de Maine-et-Loire
  • Portail de l’Eure
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Portail de la Résistance française
  • Portail de Berlin
  • Armée et histoire militaire françaises
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.