Bellino II

Fils de l'étalon Boum III[1]^,[2]^,[3] et de la jument Belle de Jour III[1]^,[2]^,[3], deux vieux reproducteurs de vingt-deux ans[1], Bellino II naît le 26 février 1967[3]^,[4]^,[1] chez Maurice Macheret[1] à Vétraz-Monthoux[4] en Haute-Savoie[1]. Trotteur français[5] mâle[3]^,[6] bai[6], sa hauteur au garrot est de 168 centimètres[3] à l'âge adulte. Bellino II débute en course le 23 mai 1970[7]^,[8] sur l'hippodrome de Lyon[7]^,[8] La Soie (auj. Lyon Carré de Soie) en ce classant 3^e du Prix du Blésois[8]. Mais c'est drivé par Jean-René Gougeon qu'il remporte ses plus grands succès[9]. En 1976, il devient le troisième cheval à remporter les prix d'Amérique, de France et de Paris la même année, après Gélinotte en 1956 et 1957 puis Jamin en 1959[10]. Il restera le dernier cheval à avoir réalisé ce triplet[10]^,[11], jusqu'à Bold Eagle en 2017, et son nom est associé à la Triple Couronne qu'il est présenté comme ayant remporté[12] bien que celle-ci n'ait été officiellement créée qu'en 2013[13]^,[14]. Cette année est particulièrement prolifique, puisqu'en plus de ce triplet, il remporte également à la file les cinq grands internationaux du meeting d'hiver : Prix de l'Île-de-France, Prix de Cornulier, Prix d'Amérique, Prix de France (en rendant 25 mètres), Prix de Paris (en rendant 75 mètres), en y ajoutant au printemps le Grand Critérium de vitesse de la Côte d'Azur à Cagnes-sur-Mer et le Prix de l'Atlantique à Enghien.

Bellino II devient si célèbre[15] que, le 16 février 1977, il est accueilli sur le plateau du journal télévisé TF1 Actualités 13 heures, par Yves Mourousi, en compagnie d'André Théron et de Christian Bonnet[16]. Il fut l'objet d'une demande de rançon avant sa course dans la Grand Prix de la Loterie à Naples, demande qui échoua grâce à l'intervention des services de police français et italiens. Pour la dernière course de sa carrière, aux Pays-Bas, le « Vieux » se permit le luxe de battre sur sa distance le jeune miler américain Pershing et d'améliorer son record en 1 min 13 s 8. Il quitte la compétition en ayant accumulé la somme de 9 034 089 F (5 376 276,7 €₂₀₁₉)[17].

Il était surnommé « le rouleau compresseur ».

En seulement quatre années de monte, réalisées tout d'abord en Haute-Savoie deux années durant puis dans l'Orne, il eut 113 produits dont 62 qualifiés (54,86 %), mais sans donner de performers au plus haut niveau.

Bellino II meurt prématurément le 6 septembre 1981[18] au haras de Villepelée ans l'Orne, près de Nonant-le-Pin, d'une colique avec torsion[19]. Maurice Macheret fait rapatrier son corps à Perrignier et l'y enterre sous un bloc de granit[19]. Bellino II est le sujet de deux documentaires : Bellino II super star de Jean-Michel Barjol, sorti en 1977[20], et Bellino II, l'Everest du trot de Dimitri Iordanesco et Stéphane Mons[21]. Plusieurs Prix Bellino II sont ainsi nommés en son honneur, notamment à Vincennes[22], au moins depuis 2015[23], mais aussi à Cagnes-sur-Mer[24]^,[25], au moins depuis 1981[26].

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• « Chevaux de légende », sur prix-amerique.com, site officiel du Prix d'Amérique (consulté le 29 février 2016).
• « Belino II », sur paris-turf.com, Paris-Turf (consulté le 29 février 2016).

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