Belisama

Dans la mythologie celtique, Belisama est une divinité importante du panthéon gaulois, dont le nom signifie « la très brillante », « la très rayonnante ». Son parèdre et équivalent masculin est Belenos[1].

Belisama
Déesse de la mythologie celtique

Inscription dédiée à Belisama/Minerva en remploi dans un pont (Saint-Lizier, Ariège)
Caractéristiques
Fonction principale déesse du foyer et de l'artisanat du métal et du verre (en particulier des armes)
Fonction secondaire déesse des arts, du tissage et déesse guérisseuse
Période d'origine Antiquité celte et gauloise
Parèdre Belenos
Équivalent(s) par syncrétisme Minerve, Hestia, Brigantia, Sainte Catherine

Fonction et culte

RIG G-172 inscription: СΕΓΟΜΑΡΟС/ ΟΥΙΛΛΟΝΕΟС/ ΤΟΟΥΤΙΟΥС/ ΝΑΜΑΥСΑΤΙС/ ΕΙѠΡΟΥ ΒΗΛΗ/СΑΜΙ СΟСΙΝ/ ΝΕΜΗΤΟΝ.

Belisama est surtout associée au feu domestique, mais cette déesse du foyer est aussi chargée de l'artisanat du métal et du verre, et notamment l'art métallurgique (plus particulièrement la fabrication des armes), c’est la déesse des forgerons dans son aspect guerrier ; elle est aussi responsable des arts, en particulier du tissage. Par ce biais, elle a pu être christianisée tardivement en sainte Catherine.

Elle a enfin un rôle de guérisseuse, associée aux sources thermales.

[réf. nécessaire]

Attestation épigraphiques

On trouve des traces de cette divinité guérisseuse et guerrière dans une zone géographique très étendue, jusqu'à Saint-Lizier dans les Pyrénées.

Une inscription trouvée à Vaison-la-Romaine indique qu’un Nemeton lui était dédié[2]. On l'a assimilé à la Minerve romaine ou à l'Athéna grecque, à Apollon et à Hestia, mais aussi comparé aux déesses Brigantia - la Brigit gaélique - ou Bricta[3]. L'assimilation à Minerve est soutenue par une inscription gallo-romaine découverte en ré-emplois dans un pont de Saint-Lizier - anciens chef-lieu du peuple des Consoranni- en Ariège.

Une dédicace sur céramique a également été retrouvée à Liberchies, en Belgique, dans un contexte de la seconde moitié du Ier siècle au début du 2nd siècle[4]. Ce graffiti montre ainsi la pratique de son culte dans la Civitas des Tongres.

Toponymie

Plusieurs toponymes sont susceptibles de dériver du nom de la déesse, ainsi Bellême dans l'Orne[5], Blismes dans la Nièvre, Blesme[6] dans la Marne, Balême, un lieu-dit d'Affieux en Corrèze[7].

Dans la culture

Voir aussi

Pages connexes

Liens externes

Références

  1. G. Charrière, La femme et l'équidé dans la mythologie française, Revue de l'histoire des religions, tome 188, n°2, p. 129-188, 1975.
  2. Fiche muséographique sur la dédicace, aujourd'hui au musée Calvet
  3. arbre celtique : Article Minerve-Brigite-Belisama
  4. Georges Repsaet, Marie-Thérèse Repsaet-Charlier, Jean-Claude Demanet, Fabienne Vilvorder, Une dédicace à Belisama sur un vase de Liberchies-Geminiacum, Signa, Volume 2, 2013.
  5. F. Lechanteur, Principaux types toponymiques de la Normandie, Supplément aux Annales de Normandie, Volume 4, Numéro 2, p. 23-24, 1954.
  6. Etienne Richy, « Blesme : Église Notre-Dame », sur Églises en Marne (consulté le )
  7. M. Villoutreix, La toponymie limousine d'origine antique, Bulletin de l'Association Guillaume Budé, Volume 1, Numéro 1, p. 34-43, 1999.
  8. Bélisama et Bélénos sont les noms retenus par le public français pour désigner l’exoplanète HD8574 b et son étoile, Site de la Société astronomique de France
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