Beaurains
Beaurains est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Ne doit pas être confondu avec Beaurainville.
Beaurains | |||||
![]() L'église Saint-Martin. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | Communauté urbaine d'Arras | ||||
Maire Mandat |
Pierre Ansart 2020-2026 |
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Code postal | 62217 | ||||
Code commune | 62099 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Beaurinois | ||||
Population municipale |
5 596 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 934 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 15′ 50″ nord, 2° 47′ 22″ est | ||||
Altitude | Min. 70 m Max. 99 m |
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Superficie | 5,99 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Arras (banlieue) |
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Aire d'attraction | Arras (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Arras-3 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | mairie-beaurains.fr | ||||
Géographie
Beaurains se situe dans la banlieue sud d'Arras, chef-lieu du Pas-de-Calais (62).
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Beaurains est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Arras, une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes[4] et 87 215 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,8 %), zones urbanisées (37,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Beaurains est une commune dont l'emplacement remonte à bien longtemps. Il suffit pour s'en rendre compte de suivre simplement l'évolution des noms successifs que porta la commune :
- Vicus de bello ramo (inspiré par le voisinage d'une forêt) ;
- Bourg près du bois dont les rames (branches) sont belles (ou hautes) ;
- Bellus ramus ;
- Biaurain puis…
- Beaurain ;
- Beaurains-lez-Arras ;
- Beaurains.
Il faut par ailleurs envisager l'existence de Beaurains à l'époque romaine sous un autre nom : Bellirintum.
La première église beaurinoise fut construite en 674. La commune accueillit des maladreries importantes où on soigna notamment le poète Jean Bodel.
Beaurains a donné son nom à une famille dont les descendants ont été anoblis en 1666[11].
Le 21 septembre 1922, on découvrit dans la commune le trésor dit « trésor de Beaurains », comprenant près de 700 monnaies romaines thésaurisées sous la tétrarchie, et enfouies vers 315. Une grande partie fut volée dès la découverte ou dispersée entre les collectionneurs et le peu qui reste se trouve désormais à Arras[12]. Cette dispersion est considérée comme une perte grave pour l'étude numismatique de cette période[13].
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2018, la commune comptait 5 596 habitants[Note 3], en augmentation de 4,68 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,6 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,2 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,8 % d'hommes (0 à 14 ans = 20,4 %, 15 à 29 ans = 19,3 %, 30 à 44 ans = 22,2 %, 45 à 59 ans = 21,2 %, plus de 60 ans = 16,9 %) ;
- 52,2 % de femmes (0 à 14 ans = 18,2 %, 15 à 29 ans = 17,4 %, 30 à 44 ans = 21,6 %, 45 à 59 ans = 20,6 %, plus de 60 ans = 22,1 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
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L'église Saint-Martin, construite en 1924, se situe juste derrière la mairie, elle fut à maintes reprises reconstruite, sa dernière destruction totale se situe durant la Première Guerre mondiale.
L'église du Saint-Curé d'Ars, construite dans les années 1960, se situe dans la cité Pierre-Bolle.
Famille de Beaurains
- Nicolas de Beaurains a été anobli par lettres données à Saint-Germain en décembre 1666. Natif d'Arras, il appartient à une des plus honnêtes familles de la province d'Artois. Il a rendu et rend de grands services dans les charges qu'il a occupées et occupe encore. Il est procureur général de la ville d'Arras en 1642, puis conseiller au conseil d'Artois en 1657.
- François de Beaurains, son frère, natif d'Arras, est anobli en même temps que son frère. il est conseiller de la ville d'Arras, député des États d'Artois. Il a également été envoyé neuf fois en députation près de la .personne du roi, par le Tiers-État, au nom duquel en 1661, il a fait le premier au roi le serment et l'hommage de fidélité[11].
- Marie Madeleine de Beaurains obtient le 10 janvier 1697 des lettres de relief de dérogeance et de réhabilitation (lettres confirmant son appartenance à la noblesse malgré le fait qu'elle ait dérogé à cet état de noble par son mariage; cette confirmation l'exemptait du versement d'impôts) connées à Versailles. Elle était la fille de Christophe de Beaurains, écuyer, conseiller au conseil d'Artois et la veuve de Gilles Ignace Werbier, avocat, député des États d'Artois, échevin de la ville d'Arras. Elle a demandé ces lettres car son mari étant de condition roturière, elle craignait que les habitants de cette province où elle pouvait se retirer, ne veuillent l'inscrire sur le rôle des personnes devant acquitter les droits ordinaires et autres subsides[25].
Autres personnalités
- Au XVIIe siècle, Louis le Sergeant Ier, est écuyer, seigneur d'Hendecourt (Hendecourt-lès-Cagnicourt?, Hendecourt-lès-Ransart?), Beaurains et Oresmaux. Il a épousé Jeanne Denis, fille d'Antoine Denis, chevalier, conseiller au conseil privé du roi et au conseil fiscal des finances des Pays-Bas[26].
- Louis le Sergeant II, fils de Louis Ier, est écuyer, seigneur de Beaurains, conseiller du roi et premier élu de l'élection d'Artois. il s'est marié avec Marguerite de Smerpont. Ils sont les parents d'Alexandre-Augustin le Sergeant, écuyer , seigneur de Marsigny, qui a servi dans les armées pendant 12 ans, dont 4 dans le régiment de marine. Alexandre-Augustin a été élevé chevalier par lettres données à Saint-Germain-en-Laye le 3 août 1679[26].
- Jules Catoire, ministre MRP de la IVe République, né à Beaurains.
Pour approfondir
Bibliographie
- Jules-Aimé, Essai historique sur la commune de Beaurains, Micberth, coll. « Monographies des villes et villages de France de », 1994, réimpr. de l'éd. de 1893, 14 × 20 cm, br., 216 p. (ISBN 2-84126-063-1)
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Ressource relative à la géographie :
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Arras », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Arras », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 45, lire en ligne.
- Pierre Bastien et Catherine Metzger, Le trésor de Beaurains (dit d'Arras), Wetteren, 1977, 255 pages, note de lecture
- Hubert Zehnacker, « Aperçus de numismatique romaine (IV) », Vita Latina, N°130-131, 1993. pp. 3-6.
- Marco Verriest, « Jean-Louis Cottigny : en campagne auprès des militants « pour être candidat PS aux municipales à Arras » : Il a déjà une carte de visite bien chargée : élu de Beaurains de 1983 à 2004 et maire à partir de 1989. Conseiller général depuis 1992. Député européen de 97 à 99 – à l’époque, il était secrétaire national du PS après avoir remplacé Kouchner - puis de 2004 à 2009, fauteuil qu’il a retrouvé en 2012 en succédant à Estelle Grelier, élue députée à l’Assemblée nationale. Et il ne se cache pas qu’être candidat aux municipales à Arras est « un vieux rêve » qui lui fait d’avance friser la barbichette », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- Benjamin Dubrulle, « Bilan du maire - Beaurains : la construction de logements et l’arrivée de Boréal Parc ont permis de réduire la dette, selon Pierre Ansart : Maire de Beaurains depuis 2004 à la suite du retrait de Jean-Louis Cottigny, touché par le cumul des mandats, Pierre Ansart, 64 ans, briguera un nouveau mandat en mars. Son dernier, assure-t-il. « L’équipe sera renouvelée à 30 %. On va passer à une liste de vingt-neuf noms (vingt-sept auparavant) avec de la parité. » C’est donc l’heure du bilan », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Beaurains: Pierre Ansart et ses colistiers installés dans la salle du conseil », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- Nicolas André, « À Beaurains, Pierre Ansart en piste avec des projets pour briguer un dernier mandat : Pierre Ansart, maire de Beaurains, repartira pour un nouveau mandat… Avant de laisser la commune sur les bons rails et de profiter de sa famille », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Jacques D’Amore, « Beaurains : Pierre Ansart réélu maire, l’opposition municipale fait son retour : Le maire de Beaurains retrouve aisément son siège. Pour son dernier mandat, il devra faire face à un groupe d’opposition », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Beaurains en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 63, lire en ligne.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 51-52, lire en ligne.
- Banque du Blason.
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