Beaufort (Nord)

Beaufort est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.

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Beaufort

L'église de l'Assomption.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Avesnes-sur-Helpe
Intercommunalité Communauté d'agglomération Maubeuge Val de Sambre
Maire
Mandat
Thérèse Pecher
2020-2026
Code postal 59330
Code commune 59058
Démographie
Gentilé Beaufortois, Beaufortoises
Population
municipale
1 013 hab. (2018 )
Densité 79 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 12′ 56″ nord, 3° 57′ 54″ est
Altitude 168 m
Min. 154 m
Max. 207 m
Superficie 12,76 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Maubeuge (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Avesnes-sur-Helpe
Législatives Douzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Beaufort
Géolocalisation sur la carte : Nord
Beaufort
Géolocalisation sur la carte : France
Beaufort
Géolocalisation sur la carte : France
Beaufort

    Géographie

    Localisation

    Beaufort est située dans le sud-est du département du Nord (Hainaut).

    La commune fait partie administrativement de l'Avesnois, historiquement du Hainaut et ses paysages rappellent la Thiérache.

    Le village se trouve à 90 km de Lille (préfecture du Nord), Bruxelles (Belgique), à 35 km de Valenciennes, Mons (B) ou Charleroi (B), à 13 km d'Avesnes-sur-Helpe (sous-préfecture) et à km de Maubeuge.

    Beaufort comporte des espaces boisés qui forment la Haie d'Avesnes.

    Beaufort est placé sur l'axe routier connu qu'est la RN 2 (route nationale 2) reliant Paris à Bruxelles.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental ou des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat semi-continental » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les étés sont chauds et les hivers rudes, avec un grand nombre de jours de neige ou de gel. La pluviométrie annuelle est relativement élevée[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 9,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 883 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 10,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Maubeuge », sur la commune de Maubeuge, mise en service en 1961[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 880,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 70 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Beaufort est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Maubeuge (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,5 %), prairies (32,8 %), zones urbanisées (4 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %), forêts (1,6 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Projet d'aménagement

    La route nationale 2, traversant l'ensemble du village de part en part est un axe important de circulation reliant Paris à Mons (Belgique). Un projet a donc été monté par la Direction Départementale de l'Équipement en 2002 afin de libérer cet axe saturé et accidentogène.

    À cet effet, une concertation fut menée par la direction de l'équipement afin de déterminer le meilleur tracé permettant de traverser le village sans destruction massives du micro-climat ou du bocage local. Malgré l'hostilité importante de la population, le Ministre des transports en exercice à cette époque prit la décision de choisir un tracé traversant le village à la manière de la RN2.

    Ce projet est actuellement en phase de production. Quelques ouvrages étant déjà sortis de terre.

    Les premiers travaux de nivellement et de tracé sont prévus pour 2009-2010. La mise en service étant prévue pour 2011.

    Cet axe est notamment destiné à relier le nouveau contournement de Maubeuge à Avesnes / Helpe. Néanmoins, par manque de crédits, le projet a été avorté en faveur du tronçon Maubeuge / Beaufort.

    Histoire

    Beaufort tire son nom de la tour construite en 1173 par les comtes de Hainaut pour défendre leurs terres des incursions des seigneurs d'Avesnes. Passée à la châtellenie de Beaumont en 1272, la terre fut apportée en dot aux seigneurs d'Avesnes au XIVe siècle. Selon la légende, de nombreux tunnels ont été creusés entre la tour de Beaufort, le château de Limont-Fontaine (situé à km) et les remparts Vauban de la ville de Maubeuge. Ils étaient destinés à permettre l'évacuation du comte de Hainaut en cas d'invasion du bourg. Certains vestiges sont encore visibles dans les caves les plus anciennes du village.

    Plus récemment, la rue de l'hôpital rappelle qu'une des fermes imposantes a pris la fonction d'hôpital de campagne pendant la Première Guerre mondiale, époque où Beaufort était en territoire allemand.

    Le village fut également occupé pendant la Seconde Guerre mondiale par un commandement d'infanterie allemand. Il occupait notamment le château Carré, situé aux abords du village. Aucune destruction n'a été à déplorer, ni pendant l'Occupation, ni lors de la Libération. Néanmoins, le village fut fortement marqué par le défilé américain d'avril 1945.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1971 mars 1989 Louis Liénard    
    mars 1989 mars 2001 Michel Debruge    
    mars 2001 mars 2008 Jean Marie Contesse UMP  
    mars 2008 janvier 2014 François Monet   Décédé en fonction[21]
    mars 2014[21] En cours
    (au 4 avril 2014)
    Thérèse Pécher    

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

    En 2018, la commune comptait 1 013 habitants[Note 7], en augmentation de 4,43 % par rapport à 2013 (Nord : +0,41 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6195028417788619671 0631 1601 232
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2751 3181 1701 1421 1721 1161 1611 1091 067
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1061 0951 0739661 024959917910954
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 0731 0671 0101 0111 1001 012981977972
    2013 2018 - - - - - - -
    9701 013-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Beaufort en 2007 en pourcentage[26].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,6 
    7,0 
    75 à 89 ans
    9,5 
    12,3 
    60 à 74 ans
    14,3 
    25,6 
    45 à 59 ans
    25,1 
    17,7 
    30 à 44 ans
    20,4 
    19,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,5 
    0 à 14 ans
    15,4 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2010 en pourcentage[27].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,7 
    5,0 
    75 à 89 ans
    8,7 
    11,5 
    60 à 74 ans
    12,7 
    19,5 
    45 à 59 ans
    19,3 
    20,5 
    30 à 44 ans
    19,4 
    21,9 
    15 à 29 ans
    20,3 
    21,4 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Enseignement

    Beaufort fait partie de l'académie de Lille.

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    Tour sarrasine de Beaufort
    • Ruines du donjon 12e, dit « tour sarrasine »
    • Église de l'Assomption XVIe/XVIIIe (une nef essentiellement en brique adossée par une tour carrée surmontée d'un clocher tronqué.)
    • Un parcours de petite randonnée (3 ou km) a été créé pour admirer les ruelles du village et la campagne environnante.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de Beaufort se blasonnent ainsi : De gueules à trois écussons d’argent.

    Traditions

    Le village de Beaufort est membre d'une confédération de villes et villages des Beauforts. Cette association ("Beaufort en Nord") réunit chaque année un collectif d'habitants de chaque ville du même nom dans un lieu de réunion (lieu changeant chaque année).

    À cette occasion, un concours atypique d'épouvantails est organisé dans l'ensemble du village. Plus un concours de décoration qu'un concours de comparaison, il permet d'animer l'ensemble du bourg pendant plusieurs semaines.

    Enfin, le marché de Noël, organisé chaque début décembre permet de réunir les savoir-faire des associations et artisans des alentours.

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    7. « Station Météo-France Maubeuge - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Beaufort et Maubeuge », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Maubeuge - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Beaufort et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Maubeuge (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. « Thérèse Pécher succède à François Monet », La Sambre La Frontière, no 1921, , p. 20.
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Évolution et structure de la population à Beaufort en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    27. « Résultats du recensement de la population du Nord en 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le )

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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