Bataille de Guérande

La bataille de Guérande est une bataille entreprise lors de la chouannerie de 1815. Elle est marquée par des combats se déroulant à Guérande (Loire-Atlantique), le , entre Chouans qui attaquent la localité fortifiée et le 65e régiment d'infanterie de ligne qui la défend.

Bataille de Guérande
Vue des remparts de Guérande.
Informations générales
Date 7 juillet 1815
Lieu Guérande
Issue Victoire des Impériaux
Belligérants
Impériaux Chouans
Commandants
Pierre Louis du Cambout de Coislin
Jean Terrien
• La Rochequairie
Forces en présence
150 hommes[1]4 000 à 5 000 hommes[1]
1 canon
Pertes
3 morts[1]
10 blessés[1]
2 morts au moins[2]
6 blessés au moins[2]

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Coordonnées 47° 19′ 41″ nord, 2° 25′ 46″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Géolocalisation sur la carte : France

La bataille

Pierre Louis du Cambout de Coislin, général des Chouans de Loire-Inférieure, était parvenu à rassembler 4 000 à 5 000 hommes sous ses ordres ; cependant cette armée levée tardivement pendant les Cent-Jours n'avait livré que peu de combats.

Début juillet, Napoléon, vaincu à Waterloo, a abdiqué depuis plusieurs semaines, cependant plusieurs villes restent aux mains de garnisons bonapartistes. Le marquis de Coislin, qui commande principalement dans les environs de Redon et Guérande, décide de s'emparer de cette dernière ville afin de permettre le retour du duc de Bourbon-Condé par le port du Croizic[2].

Fin juin, Coislin demande l'aide de Jean Terrien et du marquis de La Rochequairie, qui commandent dans l'Ouest du département. Jean Terrien dispose notamment d'une division forte de 2 443 hommes[3]. Les Chouans se réunissent à Campbon le et de là se portent sur Guérande qui est attaquée le lendemain au matin. Les forces impériales ne sont fortes que de 150 hommes du 65e régiment d'infanterie de ligne, mais retranchés derrière les remparts de la ville, les Impériaux repoussent les Chouans sans grande difficulté. Ces derniers, manquant d'artillerie, se replient en fin d'après-midi, emportant avec eux leurs morts et leurs blessés. Terrien a notamment perdu deux hommes tués et six blessés[2].

Louis d'Andigné évoque le combat dans ses mémoires:

« M. de Bertier, après avoir débarqué sur la côte de Bretagne, avait visité la légion du comte de Coislin ; il avait assisté, le , à l'attaque de Guérande, faite par cette légion, unie aux légions Terrien et du marquis de Rochequairie. Pour éviter des combats devenus inutiles, j'avais engagé tous les chefs à ne pas attaquer des villes qui, huit jours plus tard, devaient se soumettre au roi ; mais M. le comte de Coislin voulait, par la prise du Croisic, assurer la descente de M. le duc de Bourbon, lequel désirait, pour venir à terre, que nous fussions maîtres d'un point fortifié de la côte. C'est ainsi qu'il crut bon d'attaquer la petite ville de Guérande, qui couvre l'arrivée du Croisic. Guérande était entourée de vieilles murailles, trop épaisses et trop solides pour être entamées par le canon de 4 que M. de Coislin avait reçu de la flotte anglaise. Les légions qu'il commandait se conduisirent avec une grande valeur ; mais elles ne purent pénétrer dans la ville et furent obligées de se retirer, après avoir éprouvé une perte assez forte[4]. »

 Louis d'Andigné

Treize douaniers sont blessés lors du combat, dont trois mortellement. Les Impériaux estiment les pertes royalistes à 290 hommes hors combats[1].

Bibliographie

  • Tanneguy Lehideux, Combats d'un Chouan : Terrien cœur de lion, colonel de Chouans, chevalier de Saint-Louis ou La Chouannerie en Haute-Bretagne et en Anjou, La Crèche, Geste éditions, , 443 p. (ISBN 978-2-84561-509-0, notice BnF no FRBNF41454424).
  • Louis d'Andigné, Mémoires du général d'Andigné, t. II, Plon, , 434 p. (notice BnF no FRBNF34146667, lire en ligne)
  • Aurélien Lignereux, Chouans et Vendéens contre l'Empire : 1815, l'autre guerre des Cent-Jours, Paris, Vendémiaire, coll. « Révolution », , 379 p. (ISBN 978-2-36358-187-7, notice BnF no FRBNF44432607).

Notes

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