Base d'aéronautique navale de Landivisiau

La base d'aéronautique navale de Landivisiau ou BAN Landivisiau est une base d'aéronautique navale de la Marine nationale française située près de Landivisiau dans le Finistère et sur les communes de Bodilis, Saint-Servais, Saint-Derrien, Plougar et Plounéventer. Elle a été inaugurée le .

BAN Landivisiau

Super Etendard vu lors d'une JPO sur la base en 2003.
Localisation
Pays France
Date d'ouverture
Coordonnées 48° 31′ 49″ nord, 4° 09′ 06″ ouest
Altitude 106 m (348 ft)
Géolocalisation sur la carte : France
BAN Landivisiau
Pistes
Direction Longueur Surface
08/26 2 700 m (8 858 ft) asphalte
Informations aéronautiques
Code IATA LDV
Code OACI LFRJ
Type d'aéroport Militaire
Gestionnaire Marine nationale

Historique

La création de la base aéronavale, décidée en 1962, entraîne de nombreuses expropriations dans les communes de Bodilis, Saint-Servais et Saint-Derrien ; le village de Poulhoat-Euzen (en Saint-Derrien) est totalement rasé. La base aéronavale s'étend sur 370 hectares[1].

Un Rafale peint pour le NATO Tiger Meet de 2008 devant les hangars de la base de Landivisiau.
2 Rafale M et 2 Super-Etendard le .

Située à proximité de la ville de Landivisiau, à une trentaine de kilomètres de Brest, la base aéronautique navale de Landivisiau assure, depuis le , le soutien de l’ensemble de l’aviation de chasse embarquée de la Force maritime de l'aéronautique navale. Sur ces 370 hectares travaillent près de 1 600 personnes dont 230 civils, réparties au sein de quatre groupements de services, qui assurent la mise en œuvre opérationnelle, technique et logistique de ses trois flottilles (11F, 12F et 17F) et de son escadrille (57S).

Elle a été créée à la demande du président français Charles de Gaulle qui avait demandé que les porte-avions Clemenceau et Foch, alors basés à l'arsenal de Brest, puissent partir en mission avec des flottilles de chasseurs embarqués (des Dassault Étendard IV, puis des Vought F-8 Crusader), proches de leurs lieux d'entraînement.

C'est ainsi que la base aéronavale a vu le jour, permettant d'effectuer des appontages simulés sur piste, à proximité des deux porte-avions.

Flottilles 11F et 17F : Créée en 1918, et basée à Landivisiau depuis après l'arrivée des premiers Dassault Étendard IV sur cette base[2], la 11F est la plus ancienne flottille de la chasse embarquée française. Les Dassault Super-Étendard remplaçant les Étendard IVM de la 11F, s'y sont posés pour la première fois, le . Elle est équipée de Rafale depuis . La 17F, quant à elle, a vu le jour en 1958 à Hyères et a rejoint la BAN de Landivisiau en . La 17F a été la dernière flottille de l'aéronautique navale à être équipée de Super-étendard modernisés (SEM). Ils assurent des missions d’assaut ou de reconnaissance ainsi que la défense aérienne à basse altitude. Ces missions sont réalisées depuis la terre ou à partir de porte-avions. Chacune des flottilles de chasse (11F, 12F et 17F) regroupe environ 170 hommes, dont une vingtaine de pilotes.

En 2008, la base accueille le NATO Tiger Meet, la Flottille 11F étant membre de la NATO Tiger Association. Elle l’a accueilli à nouveau en [3]'[4].

Activités

La base permet la formation et l'entraînement des personnels des flottilles composant le groupe aéronavale du Charles de Gaulle, ainsi que l'entretien de leur matériel.

Les pilotes de chasse de l'aéronavale réalisent des appontages simulés sur piste, qui consistent à reproduire la manœuvre d'appontage sur la piste du terrain à des fins d'entraînement avant de se rendre sur le porte-avion. Cet entraînement s'avère nécessaire pour assurer la sécurité des pilotes, mais aussi des équipages et des installations du porte-avion[5].

La base permet aussi de mener des entraînements aux manœuvres du pont d'envol, lors d'exercices baptisés Carrier weeks. Un marquage au sol reproduit le pont d'envol du Charles de Gaulle, et permet aux pilotes et au personnel de pont d'entraîner leurs automatismes et d'apprendre à travailler avec les signaux visuels des directeurs de pont et les annonces radio du PC avia, le tout avec la proximité des avions et le bruit des réacteurs[6].

Les unités présentes sur la BAN

Notes et références

  1. François Abjean, « Expropriation d'une vieille famille bretonne », Le Lien du Centre généalogique du Finistère, no 149, .
  2. Philippe Chapleau, « Il y a 50 ans, la BAN de Landivisiau accueillait ses premiers Etendard IV », sur Ouest-France, (consulté le ).
  3. « Landivisiau : les escadrons de l'OTAN réunis pour deux semaines d'entraînements complexes », sur France 3 Bretagne (consulté le )
  4. « Le retour du NATO Tiger Meet en France », sur www.journal-aviation.com (consulté le )
  5. Olivier Mélennec, « 1 500 marins sur le « porte-avions du Léon » », Ouest-France, vol. Finistère, no 19909, , p. 9 (ISSN 0999-2138).
  6. Olivier Mélennec, « Landivisiau, doublure du « Charles de Gaulle » », Le Marin, , p. 6 (ISSN 1149-9877, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

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