Aydius

Aydius [aidjus] est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.

Aydius

Paysage dans les environs du village de Aydius
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Oloron-Sainte-Marie
Intercommunalité Communauté de communes du Haut Béarn
Maire
Mandat
Bernard Choy
2020-2026
Code postal 64490
Code commune 64085
Démographie
Population
municipale
111 hab. (2018 )
Densité 3,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 00′ 10″ nord, 0° 32′ 27″ ouest
Altitude Min. 551 m
Max. 2 173 m
Superficie 34,72 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Oloron-Sainte-Marie-1
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Aydius
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Aydius
Géolocalisation sur la carte : France
Aydius
Géolocalisation sur la carte : France
Aydius

    Géographie

    Localisation

    La commune d'Aydius se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].

    Elle se situe à 63 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, et à 31 km d'Oloron-Sainte-Marie[3], sous-préfecture.

    Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Bedous (4,8 km), Accous (5,6 km), Osse-en-Aspe (6,2 km), Lées-Athas (7,2 km), Sarrance (7,3 km), Cette-Eygun (8,2 km), Laruns (9,5 km), Gère-Bélesten (9,7 km).

    Sur le plan historique et culturel, Aydius fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].

    Communes limitrophes d’Aydius[6]
    Sarrance Bielle
    Bedous Gère-Bélesten
    Accous Laruns

    Paysages et relief

    Le Sommet de Tachat se dresse à 1 408 mètres[6], le Sommet de Talabot à 1 591 mètres[6], le Sommet de Pétraube à 1 606 mètres[6], le Sommet de Houndarete à 1 695 mètres[6], le Soum de la Mousquère à 1 778 mètres[6], le Turon de la Goaita à 1 805 mètres[6], la Lousquette de Barca à 1 870 mètres[6], le pic de Lariou à 1 903 mètres[6] et le Mailh Bassibe à 1 973 mètres[6].

    Hydrographie

    Réseaux hydrographique et routier d'Aydius.

    La commune est drainée par le gave d'Aydius, gave de Bouren, L'Arigalos, le ruisseau de Gensenouse, le ruisseau de Sahun, le ruisseau de salars, le ruisseau des Arrecas, le ruisseau de Traillère, le ruisseau d'Ilhiec, le ruisseau d'Iteraille, le ruisseau Sarité, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 43 km de longueur totale[7],[Carte 1].

    Le gave d'Aydius, d'une longueur totale de 12,6 km, prend sa source dans la commune et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave d'Aspe à Osse-en-Aspe, après avoir traversé 3 communes[8].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[10].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[11]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[9]

    • Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 13,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 491 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Accous », sur la commune d'Accous, mise en service en 1952[14]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[15],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 1 679,6 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 45 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[18], à 13,4 °C pour 1981-2010[19], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[20].

    Réseau Natura 2000

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 5]. Trois sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la « directive Habitats »[22],[Carte 2] :

    • le « massif de Sesques et de l'Ossau », d'une superficie de 25 794 ha, présentant des habitas avec de nombreuses espèces rares, souvent endémiques des Pyrénées. Il constitue également une aire de présence régulière de l'ours des Pyrénées[23] ;
    • le « massif du Montagnon », d'une superficie de 8 694 ha, présentant de nombreux habitats de l'annexe I dont certains sont rares dans les Pyrénées[24] ;
    • « le gave d'Aspe et le Lourdios (cours d'eau) », d'une superficie de 1 595 ha, un vaste réseau de torrents d'altitude et de cours d'eau de coteaux à très bonne qualité des eaux[25] et une au titre de la « directive Oiseaux »[22],[Carte 3] :
    • les « hautes vallées d'Aspe et d'Ossau », d'une superficie de 49 106 ha , une vaste étendue de système montagnard et alpin étalée sur plusieurs vallées incluant la Zone centrale du Parc national des Pyrénées, dont l'intérêt est la présence d'habitats et d'espèces de haute altitude, souvent spécifiques aux Pyrénées[26].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 6]sont recensées sur la commune[27],[Carte 4] :

    • le « massif calcaire du pic Roumandares au sommet de Houndarete, bois de la pene d'Escot, bois d'Aran et bois de Gey » (6 133,51 ha), couvrant 5 communes du département[28] ;
    • la « montagne de Liard » (7 047,09 ha), couvrant 5 communes du département[29],
    • le « réseau hydrographique du gave d'Aspe et ses rives » (1 207,81 ha), couvrant 23 communes du département[30] ;

    et une ZNIEFF de type 2[Note 7],[27],[Carte 5] : la « vallée d'Aspe » (54 924,87 ha), couvrant 22 communes du département[31].

    Urbanisme

    Typologie

    Aydius est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[32],[33],[34]. La commune est en outre hors attraction des villes[35],[36].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (92 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (35,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,9 %), zones agricoles hétérogènes (6 %), prairies (2,1 %)[37].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 6].

    Lieux-dits et hameaux

    • Anire[6],[38]
    • l’Ardoisière[6]
    • Arès (grange)[6]
    • Arques (bois de)[6],[38]
    • Las Arretortes (cap de)[6]
    • les Arrouyes[6],[38]
    • Baich (rangole de)[6]
    • Barca[6],[38]
    • Barrada[6]
    • Bat (grange de)[6]
    • Bat (pont de)[6]
    • Bérangueil[6]
    • Bérie (borde de)[6]
    • Bérouste (serrot de)[6]
    • Bésur (cabane de)[6]
    • Bouren[6],[38]
    • Cachiquet (cabane de)[6]
    • Calhabets (pas de)[6]
    • Capdarest[6]
    • Capdevielle[6]
    • Capouret[6]
    • Carn de Haut (borde)[6]
    • Casaubon[6]
    • les Catiasses (bois)[6]
    • Chechit[6]
    • Core de Cam[6]
    • Cot de Picars (mail)[6]
    • la Courade (col de)[6]
    • Courdé[6]
    • Courrège Longue[6]
    • Cret Arrouy (cap de)[6]
    • Escarrebirats (pas d’)[6]
    • Escourau (borde)[6]
    • Escut (bois d’)[6]
    • Guérègne[6]
    • Haut (rangole de)[6]
    • Hourquet Roes (cabane)[6]
    • les Ichantes[6],[38],[39]
    • Ichantes (bois d’)[6]
    • Illes (borde)[6]
    • le Labay[6]
    • Lacazette[6]
    • Lacazotte[6]
    • Laresse[6]
    • Lartigalot[6]
    • Latoussé (pènes des)[6]
    • Lespy[6]
    • Luc (grange)[6]
    • Manautton[6]
    • Mariebère (bois de)[6],[38]
    • Mirande[6]
    • Mousquaté (bois de)[6],[38]
    • Mousté (col de)[6],[38]
    • Pée Nouqué (ruines)[6]
    • Pouey[6]
    • la Poueye (hosse de)[6]
    • Salaneuve (ruines)[6]
    • les Salars[6],[38]
    • Sarrelangue[6]
    • Sartiat (bois de)[6]
    • Sézy (grange)[6]
    • Soumaous (hosse de)[6]
    • Tousset[6]
    • l’Usclat (bois de)[6],[38]

    Voies de communication et transports

    Elle est desservie par la route départementale 237[6].

    Toponymie

    Le toponyme Aydius est attesté sous sa forme actuelle dès 1385 (recensement)[40], puis en 1590 (lo temple de Sent Martin d'Aydius)[38] et au XVIIIe siècle (carte de Cassini)[41].
    Pour Michel Grosclaude[41], outre une racine commune avec Aydie, l’origine du toponyme et sa signification demeurent obscures.
    Son nom béarnais est Aidius.

    Anire est mentionné sous la forme Amire en 1385[38], censier de Béarn[42]).

    Le col des Arques, entre les communes d’Aydius et de Gère-Bélesten est mentionné par le dictionnaire topographique de 1863[38] tout comme les monts les Arrouyes et Barca.

    Les Ichantes est un hameau référencé par le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque en 1863[38], tout comme le hameau les Jaupins.

    Mariebère, noté Marie-Bère (de Maria beroy = Belle Marie[43]) en 1863[38] fait référence à un mont de la commune.

    Le bois de Mousquaté est noté sous la graphie bois de Mousquété en 1863[38].

    Mousté désigne une montagne entre Aydius et Sarrance[38].

    Les cols de Pian entre Aydius et Bedous et de Picas sur Aydius sont mentionnés par le dictionnaire de 1863[38].

    Les Salars est un hameau d’Aydius déjà mentionné en 1863[38], tout comme le bois de l’Usclat.

    Histoire

    Un abri sous roche datant de la protohistoire, dénommé abri Gandon-Lassus, a été découvert sur la commune. Il est inscrit aux monuments historiques depuis 1997[44].

    Paul Raymond[38] note que la commune comptait une abbaye laïque, vassale de la vicomté de Béarn.

    En 1385, on y comptait 30 feux. Aydius dépendait du bailliage d'Aspe.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? François Honthaas    
    1995 2014 Bernard Bourguinat    
    2014 En cours Bernard Choy    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    La commune fait partie de quatre structures intercommunales[45] :

    • la communauté de communes de la Vallée d'Aspe ;
    • le syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
    • le syndicat intercommunal d'aide matérielle à la scolarisation en vallée d'Aspe ;
    • le syndicat mixte du Haut-Béarn.

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[46].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[48].

    En 2018, la commune comptait 111 habitants[Note 9], en augmentation de 7,77 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,37 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    685726701891847822833890813
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    855735695715694613586541526
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    520518489349283268241181137
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    988894677480100100111
    2018 - - - - - - - -
    111--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[49] puis Insee à partir de 2006[50].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'économie de la commune est essentiellement orientée vers l'agriculture et l'élevage. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.

    Culture locale et patrimoine

    Chanson d'Aydius

    Qu'ei ua canson sus las planas dé Bedous é dé Aydius[51] (occitan)

    Refrain

    A diu plane de Bedous
    Cami nau d’Espanhe
    D’Aydius soun mas amous
    Pujem la mountanhe.

    Couplet 1

    Adiu, plane de Bedous,
    Gabe qui l’enclabes
    Lou sendèr deus amourous
    Qu’ei lou de las crabes
    Coundusech-tà mas amous
    Rigoulet qui’u labes.

    Couplet 2

    Mes dejà l’amou tout dous
    Trop lèu que’ns separe
    Gaboulet de plus en plus
    Car toun ounde clare
    Quoan jou'm en bau ta capsus
    Capbatch que debare.

    Couplet 3

    Jou qu’aymi de souneja
    Lou loung de ta ribe
    D’endéner gourgouleja
    Toun ayguete bibe
    Sus ta boute d’essaja
    Ma cante plentibe.

    Couplet 4

    En passam, digam adiu
    Au gigant de pèire.
    Cascaret que lou boun Diu
    Courouna de gèyre
    Quoan lou quilha sus l'arriu
    Coum ua cosquilhèyre.

    Couplet 5

    Care't care't rigoulet !
    Peu bousquet d'Ichante
    Qu'endeni roussinhoulet
    Doun la bouts m'encante
    Jou bé'm coupi lou siulet
    D'amou quoan eth cante.

    Couplet 6

    Lèu passi toun poundiquet
    Qui dance e trémoule
    Au brut de l'arricouquet
    De l'aygue qui coule
    Dance dance poundiquet
    Sus l'aigue qui bole

    Couplet 7

    D’aci que't hei mouns adius,
    Huej ta la ribère
    Deu sarrot que'm sort Aydius
    Aydius qui m’apère
    Bachat coum l’esluts deths dius
    De quauque lausère.

    Refrain

    A dieu, plaine de Bédous
    Grande route d'Espagne
    D'Aydius sont mes amours
    Montons la montagne.

    Couplet 1

    Adieu, plaine de Bédous
    Gave qui l'enclaves
    Le sentier des amoureux
    Est celui des chèvres
    Conduis-moi à mes amours
    Petit puisseau qui le laves.

    Couplet 2

    Mais déjà l'amour, tout doucement
    Trop tôt nous sépare
    Petit gave de plus en plus ;
    Car ton onde claire,
    Quand je m'en vais vers le haut
    Vers le bas descend.

    Couplet 3

    Moi j'aime rêver
    Le long de ta rive
    D'entendre murmurer
    Ton eau vive
    Et sur ta voûte d'essayer
    Mon chant plaintif.

    Couplet 4

    En passant, disons adieu
    Au géant de pierre.
    Pile de rochers que le bon Dieu
    Couronne de lierre
    Quand il le dressa sur ta rive
    Comme une grande coquille.

    Couplet 5

    Tais- toi, tais-toi ruisselet !
    Par le bosquet d'Ichante
    J'entends rossignolet
    Dont la voix m'enchante.
    Je me tais
    D'amour quand il chante.

    Couplet 6

    Bientôt je passe le petit pont
    Qui danse et tremble
    Au bruit des ricochets
    De l'eau qui coule,
    Danse, danse, petit pont
    Sur l'eau qui vole.

    Couplet 7

    D'ici je te fais mes adieux
    Fuis vers la plaine,
    Du défilé m'apparaît Aydius
    Aydius qui m'appelle,
    Descendu comme l'avalanche des dieux
    De quelque ardoisière.

    Patrimoine civil

    Des maisons anciennes, datant des XVIe, XVIIe et XIXe siècles sont visibles sur la commune (maisons Pualet, Casaubon, Hontas et Guiraudé). La maison Ichante fait l’objet d’une inscription des monuments historiques depuis 1996[39].

    Le monument aux morts de la commune porte, depuis le 17 mai 2009, une plaque commémorative au nom de Jean-Louis Lasplacettes, soldat 2e classe du 18e régiment d'infanterie condamné à la peine capitale et passé par les armes le à Maizy (Aisne) pour sa participation à une révolte de soldats survenue quelques jours plus tôt, à l’arrière du front, dans le village de Villers-sur-Fère[52].

    Les bains de Chichit, XIXe siècle
    Désaffectés depuis 1944, ces bains de petite capacité étaient alimentés par une source dont l'eau ferrugineuse, qui pouvait aussi être bue, soulageait les rhumatismes. Les ruines de cet établissement sont situées sur la rive droite du gave d'Aydius[53]. Désormais cet endroit est un lieu où les enfants du village se retrouvent pour s'y baigner.

    Patrimoine religieux

    L’église Saint-Martin date des XIVe et XVe siècles, et a été restaurée aux XVIIIe et XIXe siècles. Elle est l’objet d’une inscription par les monuments historiques depuis 1994[54].

    Équipements

    Depuis octobre 2018, la commune dispose d'un sentier d'interprétation des richesses patrimoniales du village, « Dans les pas du berger ». Ce sentier balisé serpente dans le bourg afin de renseigner sur des spécificités architecturales, le patrimoine paysager, naturel et historique du village.

    Sur la place de la mairie se trouve une table d'orientation qui identifie les sommets environnants.

    Face à la mairie, un musée gratuit, la Maison des mémoires, raconte l'histoire de trois figures emblématiques d'Aydius.

    La maison Ichante, classée depuis 1996, était recouverte de gravures et de peintures. À la suite de dégradations, la municipalité a réussi à retrouver une grande partie de ces œuvres du XIXe siècle, exposées aujourd'hui dans le musée.

    Dans le musée se trouve également une reproduction de la peinture rupestre de l'abri Gondon Lassus. Cette représentation anthropomorphique à l'ocre rouge daterait de la protohistoire. Elle est inscrite au patrimoine historique depuis 1997.

    À l'écart du bourg se trouvent les bains de Chichit (bruit de l'eau qui s'écoule, « pchit pchit »). Ses ruines ont bénéficié d'importants travaux de mise en valeur.

    Le village d'Aydius est également le point de départ de nombreux sentiers de randonnée, dont un mène au lac du Montagnon d'Iseye à plus de 2000 mètres d'altitude.

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Loustaunau général des Indes.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
    2. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[21].
    6. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    7. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    8. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. « Carte hydrographique d'Aydius » sur Géoportail (consulté le 10 août 2021)..
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    Références

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    50. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    51. Chanson d'Aydius
    52. Allocution du maire d’Aydius
    53. Site de l'éco-musée
    54. « L’église Saint-Martin », notice no PA00132935, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Dans son livre "L'Ours et les Brebis", Étienne Lamazou, raconte sa vie de berger transhumant de 1913 à 1969. Originaire d'Aydius, qu'il n'a jamais quittée sinon pour mener ses bêtes hiverner en plaine, il raconte la vie de berger telle qu'elle se déroulait encore au début du siècle passé. Toute l'action se déroule dans et autour d'Aydius et regorge de mille petites anecdotes parfois lénifiantes, parfois émouvantes, souvent instructives.

    Articles connexes

    Liens externes

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