Avenue de Suffren

L’avenue de Suffren est une avenue qui délimite les 7e et 15e arrondissements de Paris.

Pour les articles homonymes, voir Suffren.

7e, 15e arrts
Avenue de Suffren

L'avenue de Suffren au niveau de la station de métro Ségur.
Situation
Arrondissements 7e
15e
Quartiers Grenelle
Gros-Caillou
Début Quai Branly
Fin Boulevard Garibaldi
Morphologie
Longueur 1 850 m
Largeur 25 m
Historique
Création ~1770
Géocodification
Ville de Paris 8728
DGI 9114
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès

L’avenue de Suffren commence quai Branly et aboutit boulevard Garibaldi au niveau de la place de la République-de-Panama.

Elle croise l’avenue de La Motte-Picquet, l’avenue de Lowendal, l’avenue de Ségur et la rue Pérignon.

La rue de Buenos-Aires, l’avenue Octave-Gréard, la rue Jean-Rey, la rue du Général-Lambert, la rue Desaix, l’avenue Joseph-Bouvard, la rue Jean-Pierre-Bloch, la rue Champfleury, la rue de Presles, l’avenue du Général-Détrie, la rue de la Fédération, la rue Jean-Carriès, la rue Dupleix, l’avenue de Champaubert, la rue du Laos, la rue de l'Abbé-Roger-Derry, la rue Mario-Nikis, la rue Chasseloup-Laubat, la rue Valentin-Haüy, la rue Bellart, la rue Rosa-Bonheur, la rue Barthélemy commencent ou finissent avenue de Suffren.

La station de métro Ségur sur la ligne se situe sur l'avenue de Suffren au croisement de la rue Pérignon.

Origine du nom

Suffren en grand uniforme d'officier général de la Marine, portrait de Pierre-André de Suffren, réalisé probablement lors du voyage du bailli en Italie.

L'avenue tire son nom du vice-amiral français Pierre André de Suffren (1729-1788).

Historique

L'avenue est formée entre les actuels quai Branly et avenue de Lowendal lors de la formation du Champ-de-Mars vers 1770[1]. En 1838, le ministre des Finances est autorisé à céder à la ville de Paris cette avenue[2].

En 1867, le prolongement de l'avenue jusqu'à la rencontre de la rue Barthélemy et du boulevard de Grenelle (actuel boulevard Garibaldi) est déclaré d'utilité publique[3]. L'avenue vient toutefois buter sur les abattoirs de Grenelle. Après la destruction des cet établissement, elle est prolongée au-delà du no 155 entre la rue Bellart et le boulevard Garibaldi[4].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 26 : en 1867 s'y installe une usine produisant des lentilles de phares ; elle fonctionnait en lien avec le dépôt du Trocadéro du Service des phares et balises. Elle s'étend par la suite aux rues Jean-Rey et de la Fédération. En 1960, elle occupe 22 000 m2 et compte 1 000 employés[5]. Elle a par la suite disparu.
  • No 74 : emplacement[6] de la grande roue de Paris, construite pour l'Exposition universelle de 1900 et démantelée en 1937.
  • No 78 : le Village suisse.
  • Nos 92-94 : immeuble construit en 1929 par les architectes Jean Boucher et Paul Delaplanche, les sculptures sont de F.-P. Joyeux.
  • No 106 : autrefois, adresse d'une maison close. Fréquenté sous l'Occupation par les militaires allemands, l'établissement est ravagé le par un attentat à la bombe, commis sous la direction de Pierre Georges (futur « colonel Fabien »), avec Georges Tondelier, Gaultier et un autre membre des Bataillons de la jeunesse qui n'est connu que sous le pseudonyme de « Paul[7] ». L'emplacement de ce lupanar est aujourd'hui occupé par un immeuble moderne.
  • No 120 : Henri Michaux y habita de 1968 jusqu'à sa mort en 1984.
  • No 125 : entrée du centre de conférences de la maison de l’UNESCO où se déroulent notamment les conférences générales de l’UNESCO.
  • No 145 : ambassade du Panama en France.
  • No 158 bis : Robert Wogensky (1919-2019), peintre, y naquit.
  • No 164 : Charles Astruc (1916-2011), helléniste, historien et poète, habita à cette adresse[8].
  • À l'angle de l'avenue de Ségur se trouve la Caisse autonome nationale de sécurité des mineurs. Le bâtiment a été construit en 1922 par les architectes Davidson et René Patouillard-Demoriane. En ferronnerie, la porte principale est ornée d'un médaillon figurant un mineur, surmontée d'une sculpture d'un mineur. Initialement de trois étages, il est surélevé de trois autres en 1948[9].

Notes, sources et références

  1. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 622 [lire en ligne].
  2. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Ordonnance du 19 mars 1838 », p. 150.
  3. Alphand, « Décret du 31 juillet 1867 », p. 377 [lire en ligne].
  4. Plan parcellaire municipal de Paris (fin XIXe), plan 58e quartier « Necker », 92e feuille, échelle 1/500, cote PP/11795/D.
  5. Alain Gibert, « Le phare du Trocadéro, un devoir de mémoire », Société historique d'Auteuil et de Passy, 2015, consulté le 12 mai 2020.
  6. Brigitte Hermann et Sophie-Marguerite 2010, p. 65.
  7. « Plaque en hommage à Raymond Tardif et André Aubouet », www.museedelaresistanceenligne.org.
  8. « Liste générale des membres de l'Association », Revue des Études grecques, 1948, 61-286-288, pp. 47-63.
  9. « Histoire des bâtiments du quartier », consulté le 30 avril 2020.

Bibliographie

  • Brigitte Hermann et Sophie-Marguerite, Paris 15e. Balades et bonnes adresses, Paris, Christine Bonneton éditeur, , 224 p. (ISBN 978-2-86253-492-3).

Articles connexes

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